Les influenceurs virtuels : une nouvelle dimension dans le paysage dynamique du commerce en ligne chinois.
En Chine, l’effervescence du commerce en ligne ne semble jamais faiblir. Sur des plateformes telles que Taobao, JD.com, Douyin (l’équivalent chinois de TikTok) ou Kuaishou, une cohorte d’influenceurs s’engage sans relâche dans la promotion de produits, assurant une présence constante jour et nuit. Cependant, la clé de leur capacité à maintenir ce rythme effréné réside dans une tendance à la fois captivante et perturbante : un nombre croissant de marques optent pour l’utilisation de deepfakes générés par intelligence artificielle (influenceurs virtuels), remplaçant ainsi les influenceurs humains. Cette évolution, signalée par le site spécialisé MIT Technology Review et relayée par BFM TV le 26 septembre 2023, met en évidence une perspective novatrice dans le dynamisme du commerce en ligne en Chine.
De plus, le streaming s’est imposé comme un canal de diffusion indispensable pour les marques souhaitant promouvoir leurs produits en Chine. Les influenceurs les plus en vogue peuvent générer des ventes dépassant le milliard de dollars au cours d’une seule soirée, notamment lors d’événements commerciaux nationaux tels que la « fête des célibataires » le 11 novembre. Toutefois, parvenir à ce niveau de réussite nécessite un investissement considérable en temps, en formation, en préparation et en ressources techniques. Cette démarche intensive peut s’avérer épuisante pour les influenceurs, et les entreprises qui les engagent finissent par payer un prix élevé pour leurs services.
Depuis 2022, les entreprises chinoises investissent dans les influenceurs virtuels.
En effet, de nombreuses entreprises chinoises proposent une solution alternative : la conception d’un « influenceur virtuel » sur mesure, nettement moins onéreux qu’un individu réel. Ces avatars numériques présentent un visage humain d’apparence réaliste, une voix quasiment naturelle, ainsi que des mouvements des lèvres et des mains convaincantes. Le coût de cette technologie ? Seulement 8 000 yuans, soit environ 1 100 dollars, pour une minute de vidéo, permettant au logiciel de générer un modèle. Une fois les informations de base sur le produit entrées et le texte souhaité rédigé, l’avatar numérique le reproduit avec précision. De plus, le texte en lui-même peut être généré par une intelligence artificielle telle que ChatGPT.
Pour des avatars de qualité supérieure, le coût peut atteindre plusieurs milliers de dollars. Cette option permet même à l’avatar de réagir en direct aux commentaires des spectateurs, conférant ainsi une dimension encore plus humaine. Selon le fondateur de l’une de ces entreprises, Silicon Intelligence, cette technologie offre aux marques une opportunité sans précédent d’améliorer leur présence en ligne. L’intérêt des marques pour les influenceurs virtuels ne cesse de croître. L’entreprise Xiaoice, mentionnée par le MIT Technology Review, compte déjà plus de 100 clients pour lesquels ces avatars ont généré des millions de dollars de ventes. Les géants de la technologie chinoise, tels qu’Alibaba, Tencent et Baidu, ont également lancé leur propre version de ce service cette année.
LE CAS MBA MCI
Pour vous donner une perspective plus précise, @lilmiquela, une influenceuse virtuelle de renom, compte 2,7 millions d’abonnés sur Instagram. En tant que « fashionista adolescente » au style remarquablement réaliste, elle a captivé l’attention des magazines de mode et des marques de luxe. De plus, elle s’aventure à percer dans l’industrie musicale réelle.
Les avantages des influenceurs virtuels sont multiples.
En dépit des avantages, un inconvénient majeur suscite des inquiétudes légitimes.
Tout d’abord, comme dans la plupart des secteurs, les avancées technologiques pourraient conduire au remplacement des influenceurs par des avatars virtuels, entraînant ainsi la perte de leurs emplois. De plus, la crainte qu’ils ne prennent le dessus s’explique par le manque d’authenticité véritable des personnages virtuels et leurs difficultés à établir un lien avec leur communauté. Ils ne sont pas en mesure de créer une « narration émotionnelle », élément essentiel sur les réseaux sociaux. Les utilisateurs aspirent à partager leurs expériences et émotions, et à véritablement se connecter avec les autres.
NOTE MÉTHODOLOGIQUE : j’ai utilisé l’IA afin de construire en partie mon analyse sur le sujet. Je me suis aidée de ChatGPT4. J’ai également recherché des images d’influenceurs virtuels sur la plateforme DALL-E.