SND une PME au centre de la digitalisation

Dans le cadre de mon mémoire, je me suis entretenue avec Alain Chekroun directeur commercial et associé de la société SND. Nous avons discuter des conséquences de la digitalisation en général, et plus particulièrement des conséquences de la digitalisation de l’administration, sur SND et ses clients.

Pouvez-vous présenter votre entreprise ?

SND signifie solution numérique et digitale. C’est une entreprise qui a été créé en 2008 en vue de la digitalisation des process des entreprises et de pouvoir regrouper tout ou partie au départ, des documents, et aujourd’hui des données inhérents à l’activité de l’entreprise sur quatre spectres de l’activité : le premier, c’est la comptabilité et la finances, le deuxième ,les ressources humaines, le troisième ,la RSE, la responsabilité sociale et environnementale des entreprise et enfin le quatrième la supply chain, tous les process d’approvisionnement. Ce regroupement permet un audit commun à toutes ces activités. Nous sommes éditeur, intégrateur et mainteneur d’une suite logiciel qui inclut une activité de consulting d’appréhension des besoins des entreprises et de la mise en place d’outils qui collabore au succès d’un projet de digitalisation, c’est à dire l’élaboration des process et l’accompagnement du changement d’état d’esprit des équipes. Nous sommes principalement sur un marché de PME, PMI et ETI. Nous sommes soit internalisés sur le serveur des entreprises, soit en mode SAAS. Nous sommes hébergés en France. Nous sommes une entreprise 100 % française en circuit court. Nous nous adressons directement aux clients finaux.

Quels ont été les différentes évolutions de vos produits ?

Dans un premier temps nous avions des produits «gravés dans le marbre». Au fur et à mesure, nous sommes passés à un système de web service c’est à dire la possibilité de se connecter de n’importe où sur n’importe quel support. Et en 2021, grâce à la crise sanitaire, nous avons fait un grand pas en passant par une interface sous Angular. Ça nous a permis de personnaliser le service client. Nous nous sommes rapproché des collaborateurs de façon à simplifier la démarche. Une fonction qui était accessible par une dizaine de clics ne l’est plus que par un ou deux ce qui a apporté de la rapidité et de la convivialité. Nous avons aussi travaillé à nous interfacer à tous les ERP du marché.

Comment les textes officiels impactent votre activité ?

Ils sont très importants car auparavant, c’était nous qui allions proposer nos services aux entreprises. En 2013, François Hollande avait mis en place ce que l’on a appelé «Le choc de simplification». L’état a proposé aux entreprises de se digitaliser afin d’avoir accès plus rapidement et facilement aux informations et surtout de réduire le coût des formalités. Il y a eu la loi Macron 1, puis Macron 2 qui ont renforcé la conjonction numérique entre l’état et les entreprises. Nous devons nous tenir au courant au jour le jour de l’évolution des lois en faveur du numérique.

Comment réagissent vos clients à toutes ces évolutions ?

Le monde est devenu très complexe depuis quelques années. Au départ, les clients le vivent comme une contrainte. Par la suite, après avoir implémenté le logiciel, ils se rendent compte que c’est vraiment utile pour eux. Avec le temps, quand cette contrainte produit ses effets bénéfiques, ils se rendent compte qu’ils ne peuvent plus s’en passer. De contrainte, ça devient un bienfait puis ensuite une nécessité. La numérisation fait gagner du temps et donc de l’argent, de l’espace aussi. La crise sanitaire a fortement poussé au télétravail. Il a eu une augmentation de la rentabilité et un gain en termes de qualité de vie et de condition de travail pour les salariés.

Si l’administration n’avait pas entamé sa numérisation, comment serait votre activité ?

Les choses seraient différentes. On irait davantage vers les entreprises comme nous le faisions auparavant. Nous avons mis en place des audits automatisés pour leur prouver que libérer du temps dans les organisations permet de le consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée.

Comment pressentez-vous l’impact de la digitalisation sur vos clients ?

Nous le pressentons de manière positive car nous y voyons plusieurs avantages. Il faut que les directions adhèrent au projet mais aussi les collaborateurs. Y adhérer, c’est gagner sur tous les plans et faire gagner son entreprise. Nous avons un audit qui a chiffré l’impact de la digitalisation pour les entreprises. Il comprend quarante métriques et huit spectres d’activité. Neuf à quinze pour cent de la masse salariale pouvait être épargnée en digitalisant. Les tâches répétitives et contraignantes étant automatisées, le collaborateur a de meilleures conditions de travail et est plus productif par ailleurs.

Quels impacts la loi de finance qui sera en application au 1 juillet 2024 va t’elle avoir sur votre activité ?

Jusqu’à présent, nous travaillions sur les éléments entrants. Là, nous allons devoir travailler aussi sur les éléments sortants. L’administration aura connaissance beaucoup plus rapidement des opérations économiques qui transitent à l’intérieur d’une entreprise. D’autre part, ça devrait fluidifier les délais de paiement.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

Nous sommes au début du processus de digitalisation. De nombreux autres domaines le seront, ce qui introduira des normes et simplifiera les interactions commerciales pour le confort de tous. Les transactions internationales seront facilitées.

SND – Logiciel de gestion électronique de documents

Interview François Luc Moraud – MBA DMB