La recherche vocale, un phénomène qui s’accélère

Le référencement vocal, un indispensable pour surfer sur un phénomène qui s’accélère

Dans un précédent article je vous parlais du livre « La révolution des assistants vocaux » écrit par trois experts. Aujourd’hui je souhaite aborder plus en détail le sujet du référencement vocal.

Pourquoi se rendre sur un site web ou une application tandis que l’assistant vocal ne nécessite aucune étape intermédiaire et qu’il suffit de parler ou toucher un bouton dédié pour commencer ? La recherche vocale est une technique informatique qui permet d’analyser la parole. Un microphone capte la voix humaine et la retranscrit sous la forme d’un texte exploitable par une machine.

Dans un monde contrôlé par les nouvelles technologies et où se réinventer est devenu essentiel, les assistants vocaux séduisent les populations. En effet ces nouveaux dispositifs sont pensés pour offrir aux utilisateurs la meilleure des expériences. L’utilisabilité se caractérise par la facilité d’utilisation et d’appropriation de l’outil par les utilisateurs. Ils doivent être capables de se servir et accéder aux informations et services recherchés très simplement. Cette caractéristique s’applique à toutes ces interfaces Homme-Machine et est l’une des conditions essentielles de réussite dans le digital.

Les sources d’informations des assistants vocaux

Nous avons tendance à penser que les assistants vocaux se focalisent sur Google pour apporter la réponse aux questions que nous pouvons leur poser. Cependant il est important de comprendre que ces derniers utilisent des algorithmes différents. Le moteur de recherche n’est pas la source principale d’informations pour les assistants qui consultent plusieurs sources de données. Bien que les résultats de recherche vont se retrouver dans les « knowledges graphs » de Google ou de Bing, les assistants vocaux puisent également leurs informations à partir d’applications dites « first party » ou encore des bases de connaissances tierces aussi appelées « third party ».

Le traitement des requêtes des utilisateurs

Les performances des assistants sont régulièrement testées par des agences digitales et des cabinets de conseil. En effet ils sont en perpétuelle évolution en termes d’apprentissage grâce au machine learning qui leur permet de se perfectionner dans les réponses qu’ils apportent aux utilisateurs.

1. La recherche se fait en langage naturel

Le « langage naturel » est le terme précis qui désigne le langage humain. De ce fait, la requête est plus spontanée, moins réfléchie et intègre plus de mots que la recherche textuelle par mots clés. Les requêtes vocales sont souvent formulées sous forme de questions ou d’impératifs comme par exemple « Où acheter du pain bio » ou « montre-moi des photos de Dublin » ce qui explique les enjeux techniques liés à la reconnaissance vocale et le traitement de la requête en langage naturel.

2. La réponse unique et linéaire

Les utilisateurs formulent leurs requêtes sous forme de questions à voix haute au lieu de taper des expressions dans une barre de recherche. En fonction de la question identifiée et après une analyse minutieuse des différentes bases de données, les assistants vocaux délivrent la réponse correspondante sous la forme d’un seul résultat au lieu d’une page de résultats de recherche, en favorisant les sites qui se positionnent en tête de liste de la page de résultats des moteurs de recherche.

Le référencement vocal

Il existe de nombreux conseils pour bien se positionner et ainsi mieux ressortir sur les requêtes vocales des internautes. Les critères retenus par les algorithmes de recherche et de classement sont en evolution permanente. Néanmoins il existe des critères connus pour apparaître comme le plus apte à fournir l’information.

Quelques critères pour mieux se positionner

La vitesse du chargement de la page. Ce critère semble jouer un rôle majeur dans le référencement vocal. En effet le temps de chargement est d’autant plus important que l’utilisateur n’a pas d’écran sous les yeux. Un temps d’attente trop long peut influencer et détériorer l’expérience utilisateur à travers l’interface. En moyenne, une page de résultat en recherche vocal se charge en 4,6 secondes.
La sécurisation des sites, soit en HTTPS. On constate que ceux sécurisés dominent les résultats de recherche. Environ 70,4% des pages qui se trouvent dans les résultats de recherche sont en HTTPS.
Une réponse courte et concise. En effet, une recherche vocale ne peut pas communiquer autant de réponses qu’une recherche avec écran. Il est important de le prendre en considération pour savoir comment répondre au mieu au besoin identifié. La réponse doit être courte et claire, pour être assimilée par le demandeur et procurer de la satisfaction.
Un contenu conséquent. Si la recherche vocale favorise des réponses courtes et concises, Google a néanmoins tendance à chercher ses réponses dans des pages avec un long contenu. En effet, celles-ci sont plus propices à lui apporter des informations pouvant l’intéresser. Le nombre moyen de mots sur une page ressortant en recherche vocal s’élève à 2312.
Un contenu facilement compréhensible.Le résultat moyen d’une recherche vocale doit être accessible pour un adolescent de 13-14ans.
Un bon score de domaine d’autorité. Celui-ci révèle la crédibilité et la confiance du site. Un score élevé a de l’importance aux yeux de Google et pour les résultats de recherche vocaux. Au-delà de 76,8, la page est considérée comme étant digne de confiance. Par conséquent travailler sa présence sur des sites tel que Wikipédia (qui possède un rank domaine de 93) permet de se hisser en première positionner dans les résultats de recherche. Les assistants vocaux sont friands des sources telles que Wikipedia, Yelp…
Les contenus avec un taux d’engagement élevé sur les réseaux sociaux sont davantage favorisés par la recherche vocale.
Travailler et prioriser les requêtes géo localisées. Elles connaissent les taux de conversion les plus élevées.

Comment construire sa stratégie de référencement vocal ?

Il y a deux éléments importants à prendre en considération dans la construction de sa stratégie. Les questions potentielles et les intentions de l’utilisateur ainsi que le langage naturel

1. Comprendre l’utilisateur pour adapter son référencement vocal

Nous l’avons vu précédemment, les requêtes vocales se font en langage naturel. En plus de la demande principale, elles comprennent également l’intention de ce dernier. C’est en identifiant cette intention que l’assistant vocal sera dans la capacité de fournir la réponse la plus pertinente. Il peut y avoir une intention de s’informer, de se divertir, d’effectuer une tache administrative …
Dans le but d’optimiser la réponse, il ne s’agit pas de se baser uniquement sur les mots clés mais de prendre en compte également la question spécifique et tenter de trouver le contenu ou les produits qui correspondent à cette recherche.

Afin de mieux se positionner dans les résultats lors d’une recherche vocale, les marques se doivent de travailler leur contenu afin que celui-ci puisse répondre aux questions identifiées comme souvent demandées. Le fait d’évaluer les réponses des assistants à différentes requêtes permet aux marques de détecter les différentes intentions. Elles peuvent ainsi adapter leur stratégie.

Des requêtes de natures différentes

Il existe différents moyens de procéder pour répondre aux requêtes des utilisateurs en fonction de la question et de l’intention identifiée.

Si c’est une requête informative, par exemple « Comment expliquer les éclipses » la marque devra créer ou articuler son contenu digital et SEO déjà existant en reprenant les conseils vus précédemment ». Le but étant de créer du contenu qui répondent au maximum aux questions « qui, quoi, quand, pourquoi, comment… »
Si c’est une requête administrative, par exemple « Je veux acheter une machine à café Nespresso » les assistants vont aller chercher la réponse à travers les plateformes merchants center, Google express, Amazon prime now, … Par conséquent il est impératif de travailler son inventaire et de fournir des informations concernant les dates, le prix etc.. Cela permettra aux utilisateurs de faire des achats via la recherche vocale.
Si c’est une requête de divertissement, par exemple « Je veux écouter Hello de Adèle », les assistants vocaux iront chercher la réponse au niveau de YouTube, Spotify, iTunes … Il est important de développer son référencement via ces plateformes dans le but d’optimiser son contenu et ainsi mieux ressortir.
Si c’est une requête liée à la localisation comme par exemple « Où se trouve le Monoprix le plus proche ? ». Les assistants vocaux se baseront sur Google places/maps pour y répondre. Il est donc pertinent de bien géo localiser et référencer son magasin ou activité via des plateformes tel que Google my business …).

2. Penser langage naturel pour son référencement vocal

Les assistants personnels intelligents sont des applications logicielles basées sur la reconnaissance vocale du langage naturel et la restitution d’informations par synthèse vocale. La recherche vocale est définie et pensée par l’exclusivité cognitive du canal audio. Par conséquent, concision et simplicité sont les maitres mots pour les réponses apportées.
La mise en place d’une FAQ mettant en avant des questions-réponses peut être une stratégie pour mieux se placer en termes de référencement. Il est cependant important de respecter les critères de fluidité et de simplicité ainsi que de bannir les bullet points. Ainsi,Google sera dans la capacité de comprendre facilement la réponse et la transmettre à l’utilisateur.

Ce milieu est en perpétuel évolution. Les marques doivent suivre les évolutions des besoins et requêtes des utilisateurs. Elles doivent s’adapter aux mises à jour des mécanismes de la recherche vocale afin de se démarquer. Il est également important que celles-ci continuent la mise en œuvre des bons usages du SEO classique. Cela leur permettra de maintenir leur positionnement dans les résultats des moteurs de recherche.

Pour en apprendre davantage sur les assistants vocaux et vous aider dans le choix du meilleur assistant vocal face à l’étendue des références disponibles, je vous invite à lire cet article publié par 20minutes.