La Tech for Good grâce à la Positive Blockchain

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Certains d’entre vous ont sans doute déjà entendu parler du Bitcoin. Derrière cette cryptomonnaie se cache en réalité une technologie fascinante : la Blockchain. Pour ma part, je dois avouer avoir découvert récemment son fonctionnement lors de la rédaction d’un livre blanc avec notre promotion #laclique du MBA DMB Bordeaux (publication prévue pour janvier 2020).

Après plusieurs semaines à étudier le sujet, je me suis passionnée pour le potentiel collaboratif de cette technologie, sur le point de révolutionner notre monde. Après avoir poussé mes recherches dans cette direction, j’ai réalisé quelles opportunités promet la Positive blockchain, véritable fer de lance de la tech for good.

Blockchain : késako ?

Après la révolution Internet au siècle dernier, nous assistons aujourd’hui au développement d’une nouvelle technologie tout aussi disruptive: la blockchain.

« La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. »

Définition Blockchain France

La Blockchain constitue un registre inviolable, où transactions et contrats sont copiés sur plusieurs serveurs puis protégés par des procédés cryptographiques.

Une courte vidéo vaut mieux qu’un long discours, pour en comprendre davantage sur le fonctionnement de cette « chaîne de blocs », voici un mini clip explicatif :

Par son caractère décentralisé, cette technologie implique une désintermédiation. Les tiers de confiance disparaissent et les relations « peer to peer » sont facilitées. La blockchain devient alors un nouveau protocole de confiance.

Vers une économie enfin collaborative ?

Depuis la crise économique de 2008, nous observons un nouveau modèle de consommation se développer : l’économie collaborative, en échange « peer to peer ». Née en réponse à la sous-utilisation de biens ou d’équipements, elle favorise l’usage plutôt que la possession de biens.

Cependant, malgré les attentes suscitées par Internet, nous n’avons pas assisté à un partage équitable des richesses, selon Don Tapscott, évangéliste Blockchain.

A titre d’exemple, les plateformes telles que Uber et Airbnb, dites de l’économie collaborative, sont en réalité des plateformes centralisatrices. Comme l’expose très clairement le reportage Cash Investigation « au secours mon patron est un algorithme », ces entreprises intermédiaires imposent leurs termes, conditions et prix aux participants.

« Finalement, ces modèles ne relèguent les consommateurs finaux qu’à utiliser, partager et/ou trier les produits ou les déchets pour les réutiliser/recycler ou les ramasser, ce qui sous utilise nos capacités réelles de contribution à la mise en place d’une économie circulaire. »

Vincent de Montalivet, consultant Digital for the planet

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On peut citer en ce sens la startup israélienne La’Zooz, parfait exemple d’écosystème collaboratif. Construite en 2015, cette application de covoiturage utilise la blockchain. La plateforme autogérée est détenue par ses utilisateurs. Ces derniers peuvent rentrer directement en relation sans passer par des acteurs intermédiaires

En effet, grâce à ce nouveau protocole de confiance décentralisé, les utilisateurs pourront eux-mêmes :

  • vérifier l’historique indélébile d’e-réputation d’un autre pair
  • rédiger des contrats intelligents (smart contracts) capables de vérifier si les clauses sont respectées par les parties
  • rester propriétaires de leurs données personnelles

Au-delà d’une nouvelle économie réellement collaborative, la Blockchain facilite le développement et la traçabilité de projets à but non lucratif dans le monde entier.

Vers des applications concrètes de la Positive Blockchain

Afin de découvrir la diversité de cette positive blockchain, je vous invite à découvrir la base de données open source Positiveblockchain.io . Elle rassemble des projets passionnants de start-ups, de gouvernements ou ONG ayant un impact social et environnemental tel que :

  • l’inclusion financière,
  • l’optimisation de l’accès à l’énergie,
  • l’amélioration de l’éducation,
  • la sécurisation du secteur de la santé,
  • la lutte contre la corruption,
  • la protection de la démocratie et des droits individuels

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Parmi les exemples français, nous pouvons citer CryptoCorals, une plateforme d’investissements pour contribuer à la restauration des récifs coralliens. A travers un jeu ludique en ligne, l’utilisateur peut adopter un corail virtuel pour une dizaine d’euros. Il finance ainsi la plantation d’un vrai corail par l’un des instituts partenaires. Grâce à la blockchain, le donateur s’assure de la traçabilité de son don ; sans passer un intermédiaire.

Autre application, reconnue Google Impact Challenge en 2018, la start-up sud-africaine Zlto, a pour mission de réduire le chômage des jeunes. L’application suit et encourage les comportements positifs : lorsque les jeunes font du travail bénévole, cette activité est enregistrée dans la blockchain et ils cumulent de la cryptomonnaie Zlto. Ils peuvent ainsi la dépenser en vêtements ou en forfait téléphonique – l’une des principales dépenses pour ceux qui cherchent du travail.

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Même si nous en sommes qu’aux prémices, la #positiveblockchain est un parfait exemple de l’avenir de la #techforgood à moyen terme. La transformation technologique est une nouvelle occasion de remettre l’humain au centre pour construire des projets collectifs.

Pour découvrir un autre exemple d’application #techforgood, je vous invite à lire l’article de Judith Rodriguez « Comment l’IA sauve les océans ? »

Pour en savoir plus sur la #blockchain, penchez vous sur l’article de Saïd Ibrahim M’madhi.