Le stade connecté, un tremplin digital pour le football

Le stade connecté au service du sport et de la distraction

A l’ère de la digitalisation et du « tout connecté », les stades de football font face aujourd’hui à de nouvelles demandes et à de nouvelles attentes des consommateurs dans le cadre des événements sportifs.

Les stades français doivent redoubler de créativité et rattraper leur retard en matière de services digitaux pour attirer un maximum de personnes à « checker » leurs solutions. « Plus qu’une tendance, le stade connecté est devenu une nécessité pour les supporters, pour les clubs mais aussi pour les marques« , explique l’économiste Vincent Chaudel, directeur marketing du cabinet conseil Kurt Salmon.

Stade connecté

D’après Boris Helleu, maître de conférences à l’Université de Caen, le stade 2.0 fait référence à l’idée d’un stade qui interagit avec ses fans et qui prend la parole sur les réseaux sociaux pour développer une certaine proximité avec le spectateur. Cette notion renvoie à la définition des JO de Londres de 2012 qui furent qualifiés de « Socialympics » en rapport aux nombreuses actions numériques organisées à l’issue de cet événement.

Le  stade 2.0 place, depuis début 2016, le participant au cœur de la stratégie du stade pour élargir ses champs d’actions numériques dans le but de concurrencer nos stades européens.

En effet, un stade en 2016 ne peut plus se permettre de proposer une WiFi à faible densité car les spectateurs non satisfaits pourraient déserter les gradins. L’envie de se connecter au web rapidement, en tout lieu et depuis son smartphone est devenu un geste banal. Le supporter commence aujourd’hui à être accompagné en permanence : avant, pendant et après l’événement.

Actuellement, il a la possibilité d’utiliser de multiples services mobiles dans le but d’obtenir des contenus exclusifs, de connaître les conditions de circulation autour du stade grâce à des données croisées issues du Big Data, de s’informer sur son itinéraire, de participer à des jeux, d’échanger et de communiquer avec d’autres spectateurs via des plateformes de discussion en ligne ou encore de dématérialiser son billet.

Stade connecté

Par exemple, à l’occasion de l’Euro 2016 de nouvelles organisations « connectées » ont vu le jour. En effet, au Stade des Lumières de Lyon, grâce à la réalité virtuelle accessible aujourd’hui, le spectateur peut être géolocalisé  et guidé jusqu’à son siège avec Google Maps. Le Parc OL a également créé une application mobile permettant aux visiteurs d’interagir sur les réseaux sociaux, de participer à des jeux et quizz ou même de commander des boissons et sandwichs depuis leurs places. Ce stade, aujourd’hui « 2.0 », propose le Wi-fi gratuit ainsi qu’une carte OL cashless permettant de dématérialiser les paiements dans le but de réduire les temps d’attente.

Exakis, agence de stratégie et d’expertise numérique Microsoft, présente le concept de la nouvelle application mobile du stade OL dans une vidéo interactive : APPLI MOBILE

Autre nouvelle technologie pour nos stades français : des « FanCam » ont par exemple été installées dans l’Allianz Riviera de Nice. En début de match, une caméra prend une photo à 360° permettant de voir la globalité des supporters présents dans les tribunes. Le spectateur pourra ainsi se voir, lui et ses amis dans le stade, en zoomant sur la photo une fois le match terminé. Ces méthodes numériques et innovantes sont aujourd’hui encore peu déployées en France et vont devoir se généraliser pour suivre le mouvement mondial.

L’objectif connecté pour les années à venir ?

Renforcer l’environnement digital de manière à ce qu’il soit 100% opérationnel « avant, après, pendant » l’événement est l’objectif principal de ces stades. Mais ce n’est pas le seul objectif. Il faudra également améliorer la connexion dans les stades ou encore développer de plus en plus de contenus « connectés  : par exemple, créer des applications dédiées au match le jour J,  proposer des jeux pour smartphones en rapport avec le match, permettre d’interagir davantage entre les supporters… autant d’objectifs qui rendront nos stades français encore plus « connectés » !

Alors, quel sera le futur digital pour nos stades français ?