Sidewalk Labs, un test grandeur nature de Smart City à Toronto

Une zone portuaire sur les bords du lac Ontario à redynamiser

Depuis le début des années 2000, les autorités publiques canadiennes cherchent à revitaliser une zone inondable sur les bords du lac Ontario. Depuis 2017, Sidewalk Labs, une filiale d’Alphabet, maison-mère de Google étudie le projet d’une Smart City. Finalement, au 31 octobre 2019, l’étude porte sur 5 hectares à Quayside sur une zone d’une centaine d’hectares initialement.

Illustration du projet proposé par Sidewalk Labs à Quayside
Source : les-smartgrids.fr

Des innovations technologiques à tous les niveaux

Sidewalk Labs propose d’organiser la ville autour de l’expérience des utilisateurs.

Pour commencer, les bâtiments seraient modulables et évolutifs selon les besoins des habitants et des entreprises. Pour cela, l’utilisation des matériaux renouvelables garantirait le respect de l’environnement. En addition, des panneaux photovoltaïques permettraient aux bâtiments une autonomie en énergie.

Ensuite, les individus seraient au centre de la mobilité et non plus les automobiles. Pour cela, des véhicules autonomes occuperaient un espace réduit sur la chaussée. Il ne devrait y avoir ni embouteillages ni places de parking. De plus, en hiver, les rues seraient chauffées pour ne pas avoir de problème d’enneigement.

De surcroît, la circulation dans l’espace public serait plus libre. Il serait plus facile d’effectuer les trajets quotidiens au travail ou pour faire les courses.

Pour terminer, les infrastructures pour le fonctionnement de la ville (câbles électriques et téléphoniques, canalisations d’eau et système de chauffage) seraient en sous-terrain. Le traitement des déchets  et les livraisons seraient effectuées par des robots sous la rue pour libérer au maximum les rues de la ville.

Schéma d'une rue proposé par Sidewalk Labs  avec équipements, véhicules et usagers à la surface et transport de marchandises et déchêts en sous-sol
Source : Sidewalklabs.com

Un projet digital au service des utilisateurs

Globalement, toutes les données récupérées seraient analysées dans un système centralisé afin d’optimiser les services de la ville.

Tout d’abord, des capteurs sensoriels mesureraient la qualité de l’air, le niveau de bruit. De même pour la circulation des véhicules, des vélos et des piétons.

En plus, des informations de géolocalisation permettraient d’enregistrer la position de tous les objets ou personnes en temps réel (fixes ou en mouvement).

Désormais, chaque résident pourrait gérer l’accessibilité à ses données privées ou publiques selon la situation.

Il est à noter que toutes les données seraient comparées à des modèles prédictifs facilitant la compréhension des problèmes et des solutions à appliquer.

Source : Neoscribe

Des inquiétudes sur le traitement des données personnelles

Des associations s’inquiètent pour la défense de la vie privée. Sidewalk Labs assure ne pas vouloir monétiser les données personnelles ni vendre de la publicité. Par conséquent, ils veulent garantir l’anonymat des données et l’accessibilité en open data.

En conclusion, prochaine étape, le 31 mars 2020 pour la décision finale concernant l’exécution du projet…

Source

https://www.sidewalklabs.com

https://www.liberation.fr/planete/2019/10/31/la-google-city-se-cherche-a-toronto_1760570

https://www.lesechos.fr/thema/articles/toronto-la-smart-city-fait-polemique-1155836

les-smartgrids.fr/smart-city-sidewalk-labs-toronto

Pour aller plus loin

mbadmb.com/smartcity

mbadmb.com/smart-city-quelles-sont-les-villes-les-plus-avancees-en-france