Retour sur le forum de la santé connectée

Forum de la santé connectée, organisé par l'Acsel

Un événement organisé par l’Acsel

L’Acsel est une association qui réunit l’ensemble des acteurs publics et privés de l’économie numérique et facilite leur mise en relation via des événements de networking. Au coeur des enjeux et des défis du numérique, l’Acsel compte de plus en plus d’acteurs du domaine de la santé.

Logo de l'association Acsel

Un forum autour du thème des nouvelles frontières du soin

Le Forum de la Santé Connectée a réuni des experts plurisectoriels, des acteurs du numérique, des professeurs de médecine, des start-ups, et des grands groupes du domaine de la santé pour explorer les nouvelles frontières du soin avec le digital. Cette rencontre a mis en lumière des défis majeurs et des opportunités cruciales pour l’avenir de la santé connectée.

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Adhésion au digital et passage à l’échelle : des défis à surmonter

Une disparité territoriale et un problème de passage à l’échelle dans les soins ont été soulignés. Le digital, en permettant d’étendre les services sur le territoire et à une plus grande population, offre une solution prometteuse. L’idée d’utiliser des outils digitaux entre deux consultations pour augmenter les soins actuels a émergé comme une voie prometteuse.

Cependant, le passage au digital est confronté à un défi majeur : un taux de drop-out de 47% sur les applications de santé mentale par exemple. Une réflexion sur l’ergonomie et un travail d’ergothérapie sont nécessaires pour surmonter ce déficit de motivation. En France, l’absence de label thérapie digitale entrave la recommandation des applications, contrairement à l’Allemagne où certaines sont même remboursées.

Les start-ups, dans ce contexte, pour maximiser leur impact positif, doivent répondre à 3 questions essentielles (règle des 3U) : ma solution est-elle utile ? Utilisable ? Utilisée ?

La prévention, au cœur des débats du Forum de la santé connectée

Elle émerge comme une composante incontournable de l’avenir des soins de santé. La volonté politique de mettre en avant la prévention souligne une prise de conscience croissante de son rôle crucial dans la préservation de la santé publique.
Les programmes de parcours intégrant le numérique, en cours de lancement, témoignent de l’évolution vers une approche proactive de la santé. Cependant, des questionnements subsistent quant à la place effective de la prévention et au rôle clé du numérique en tant que catalyseur.
Le potentiel du numérique réside également dans la capacité à prédire les maladies à travers l’analyse de données et l’intégration de l’intelligence artificielle. Néanmoins, le défi majeur réside dans la gestion de la donnée, et la nécessité d’exploiter ces informations pour fournir un contenu informatif et surveiller les patients de manière proactive. La prévention apparaît ainsi comme une évidence économique, mais les obstacles sont multiples, et il est impératif d’explorer des solutions novatrices pour surmonter les défis liés à la sensibilisation, à l’adhésion et à l’utilisation efficace du numérique dans ce domaine essentiel de la santé.

Photo prise pendant le Forum de la Santé Connectée

Impact de l’IA et des données en santé

L’intégration grandissante de l’Intelligence Artificielle (IA) et l’exploitation des données sont au cœur des discussions. L’IA est perçue comme une ressource novatrice capable de décrypter des signaux échappant à la perception humaine, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives diagnostiques et thérapeutiques. Cependant, la transformation des données brutes en informations structurées demeure un défi. Le défi de définir un langage commun pour structurer les données et favoriser l’interopérabilité sémantique reste un axe de réflexion central, soulignant l’importance de placer le patient au cœur de cette révolution numérique.
L’évolution rapide des technologies met en évidence la nécessité pour les acteurs du secteur de rester agiles et informés face à ces avancées.

Éthique et senior augmenté : naviguer responsable dans l’ère de la santé connectée

L’essor du senior augmenté, avec l’intégration croissante de technologies telles que l’IA, la robotique et la télésurveillance, soulève des questions éthiques fondamentales.
En anticipant une Europe où, d’ici 2024, il y aura plus de personnes de plus de 65 ans que de moins de 15 ans, la nécessité d’appliquer ces avancées de manière respectueuse de la dignité et de la sécurité des seniors devient impérative.
L’utilisation de dispositifs tels que des exosquelettes ou des applications pour la mémoire doit être accompagnée d’un consentement éclairé, tenant compte des préférences individuelles et de la protection de la vie privée.
La mise en place de living labs, tant en institution qu’à domicile, offre un terrain d’expérimentation éthique pour évaluer l’acceptabilité et l’efficacité de ces technologies. Les décisions prises au nom des seniors nécessitent une vigilance particulière, en veillant à respecter leur autonomie et à éviter toute intrusion non consentie dans leur vie quotidienne. L’objectif du senior augmenté doit être ancré dans la bienveillance, la prévention des maladies, le soutien aux soins et le maintien d’une qualité de vie optimale, tout en respectant les principes éthiques essentiels qui guident ces avancées technologiques dans le domaine de la santé connectée.

Formation des professionnels de santé et notion de co-construction : deux priorités à mon sens

La formation des professionnels de la santé à la santé numérique et l’importance croissante de la co-construction entre patients et professionnels de la santé représentent des avancées prometteuses dans le paysage médical contemporain. La mise en place de programmes tels que France 2030 et Digi Health Paris Cité démontre un engagement résolu envers le développement des compétences nécessaires pour intégrer les nouvelles technologies dans la prestation des soins. Cet investissement dans la formation continue garantit que les professionnels de la santé restent informés, compétents et capables d’utiliser efficacement les outils numériques pour améliorer les soins aux patients.

Parallèlement, la co-construction entre patients et professionnels de la santé émerge comme un paradigme novateur, offrant des perspectives uniques pour personnaliser les soins de manière à répondre aux besoins spécifiques de chaque individu. Cette collaboration renforcée favorise une meilleure compréhension des attentes des patients et encourage un dialogue ouvert, propice à une prise de décision partagée. En conjuguant les avancées de la formation professionnelle à la promotion d’une co-construction inclusive, la santé numérique ouvre la voie à une transformation positive de la prestation des soins, plaçant l’accent sur l’efficacité, la personnalisation et, finalement, l’amélioration globale de la qualité des soins de santé.

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