Le metaverse, qu’est ce que c’est ?
C’est un monde 100% digital qui pique l’intérêt des plus grandes sociétés, car il serait une potentielle source énorme de revenus. Les possibilités y seraient infinies: faire ses courses, assister à des évènements divers et variés, échanger avec d’autres personnes, participer à des jeux… En bref, tout ce qu’on peut faire dans la « vraie vie », mais digitalisé. Le but étant d’offrir une expérience similaire ou améliorée de celle qu’on a l’habitude de vivre, avec un parcours utilisateur facile et agréable.
Dans cette économie digitale aux airs de Black Mirror -ou Wall-e, chacun ses références- c’est bien sûr le groupe Meta, anciennement Facebook, qui a décidé de s’y plonger avec un évènement au coeur de la pandémie: les concerts.
Les concerts de Meta
Du 26 au 31 décembre 2021, la société du fameux Mark Zuckerberg a organisé des concerts gratuits, en réalité virtuelle, dans son métaverse « Horizon Venues ». Le programme semblait bien choisi, avec des artistes de renomée internationale tels que le rappeur Young Thug, le DJ David Guetta ou encore The Chainsmokers. Si l’évènement sonne séduisant, la réalité en est bien différente. En effet, ce fut un énorme flop pour le Metaverse avec quasiment aucun public pour accueillir ces performances. Il semblerait que seuls les employés du groupe y aient assisté.
Des journalistes du média Futurism se permettent de noter que la qualité des concerts n’était pas au rendez vous, avec une expérience de réalité virtuelle peu optimisée. Pour certains artistes, le live proposait uniquement une vue de 180 degrés de leurs concerts. Celui de David Guetta était en 2D. Il a tout de même cumulé 1 millions de vues, là où Young Thug en a cumulé 100 000. La performance de The Chainsmoker a été apparemment supprimée. Si 1 million devenu semble être tout de même un chiffre conséquent, cela ne l’est pas par rapport à l’objectif escompté. Il faut savoir également que la communication digitale autour de l’évènement a été elle aussi très faible, avec très peu de relia sur les réseaux sociaux et donc aucun engouement crée en amont des concerts digitaux.
Le Metaverse a-t-il ses limites ?
Doit-on miser sur une mauvaise communication de la part du groupe Meta ? Ou est-ce que le public ne serait-il pas encore prêt à mordre à l’appât du metaverse ? On peut également se poser la question sur les limites de celui-ci.
En effet, peut-on réellement tout faire passer en digital ? Les concerts réels ont leur limite quant à la date ainsi qu’à la localisation de ces-derniers. Lorsque leur ville -voir leur pays- n’est pas un lieu de passage pour la tournée de leur idole, les fans sont prêts à faire des kilomètres pour pouvoir y assister. Cependant, cela représente souvent un budget non négligable, et un temps pris, qui peut être parfois au dépit de leurs études pour les plus jeunes. Ces dernières années, de différentes solutions ont été envisagées pour repousser les limites du présentiez: hologrammes, réalité augmentée, réalité virtuelle, son en 4D… Je vous renvoie à l’article ici.
Les limites du réels font parfois partie intégrante de l’expérience
Bien que le met averse et ses concerts digitaux semblent pallier à ces problématiques, il semblerait en tout cas pour l’instant que l’expérience virtuelle d’un concert est loin d’égalée l’expérience réelle. Si certaines limites sont effacées grâce au digital, d’autres avantages, manquent à l’appel. Et les limites, ou désagréments, ainsi que le fait de les dépasser font peut être aussi partie intégrante de l’expérience. Faire le voyage pour aller voir son artiste préféré, se préparer pour le jour du concert, essayer d’avoir la meilleure place… Ces sensations font aussi les souvenirs des fans. A noter que certains campent même parfois devant les salles de concert pour être surs d’avoir la meilleure place. A première vue, ce n’est pas l’idéal, et le metaverse leur éviterait ces désagréments.
Cependant, dans leur bouche, l’expérience n’est pas si déplaisante. Nombreux sont les témoignages de fans qui racontent tout sourire attendre devant la salle depuis parfois plus de 24 heures. Pendant ce temps, ils rencontrent d’autres fans et des amitiés se créent. L’euphorie monte peu à peu et le concert en lui-même n’est que plus beau, sachant le mal qu’il se sont donnés pour être au premier rang. De plus, le sentiment de voir son artiste préféré en vrai leur est très cher. Ils en profitent aussi pour prendre des photos et vidéos exclusives, qu’ils partagent ensuite sur les réseaux sociaux. Certains espèrent même un contact physique avec le/la star, voir de monter sur scène, qui sait… Une expérience complexe aux acteurs diverses que le metaverse ne semble pas réussir à égaler de sitôt.
Les autres services de Meta
Meta va donc devoir persévérer pour convaincre les utilisateurs de l’utilité de son metavers, car ce n’est pas gagné. A noter que le groupe Meta ne mise pas uniquement sur les concerts pour appâter la population. Récemment, Meta a lancé un système d’intelligence artificielle pour donner vie aux dessins d’enfants en animant leurs personnages. Un service qui semble plus attrayant… à voir si la communication digitale autour de celui-ci permet de créer l’engouement chez les parents.