« Quand la société se fait disrupter par l’instagrammabilité » : retour sur la conférence

Ayant un grand intérêt pour le réseau social Instagram qui devient LA plateforme la plus puissante ces derniers temps, je me suis rendue à la conférence organisée par l’Agence SLASH et l’école de communication IICP : « Quand la société se fait disrupter par l’instagrammabilité », un sujet sociologique très intéressant qui montre du doigt l’influence d’Instagram sur les mœurs et les comportements dans la société d’aujourd’hui. Que l’on aime ce bouleversement ou que l’on soit totalement contre ces nouveaux usages, cela reste un passionnant débat sur l’évolution de l’humain et de son rapport à la technologie.

En effet, Instagram renforce le narcissisme de l’Homme et de son besoin d’être admiré, « liké » et dont la soif n’est jamais satisfaite. Selon ses détracteurs, Instagram est le temple du « m’as-tu-vu » où seule l’apparence compte. La technologie peut aujourd’hui tromper le réel mais jusqu’où l’Homme est-il prêt à aller dans ce sens ?

Une réflexion superficielle

Bien que soulevant des points de débat intéressants, cette conférence a été très décevante car elle est restée très superficielle et n’a pas été au bout de la réflexion. On a tout de même appris que pour avoir de nombreux likes il fallait poster des photos de ses animaux, de ses abdos pour les hommes et de son corps en bikini pour les femmes… Concernant l’objectification de l’homme et de la femme, on repassera…

La réflexion d’Instagram sur une version sans likes visibles par les autres internautes est un véritable débat qui montre la férocité du « like » omniprésent sur ce réseau social.

Insta-sitter ? Quésako ?

Les intervenantes de la conférence ont tout de même parlé d’un phénomène pour le moins étrange et nouveau : le « métier » d’Insta-sitter.

Il s’agit de louer les services d’un influenceur qui va poster du contenu sur notre compte Instagram à notre place. C’est le cas de Céline (@celine_lavieboheme / 16,1K abonnés) qui s’est déjà faite rémunérée pour prendre des photos d’un lieu et les poster sur le compte d’un autre utilisateur d’Instagram pour faire croire que celui-ci avait pris lui-même les clichés. Le but est donc de profiter des talents photographiques de l’influenceur et d’embellir son feed Instagram sans avoir à bouger de chez soi, de quoi donner raison aux détracteurs d’Instagram !

Fin 2018, les hôtels Ibis de Zurich et Genève avaient d’ailleurs proposé à leurs clients une formule « Relax we post ».  Une quinzaine d’influenceurs (triés sur le volet en fonction de leur nombre d’abonnés) étaient à la disposition du client pour prendre des photos de lui pendant ses vacances et les poster sur Instagram à sa place pour lui permette de profiter pleinement de sa « détox numérique ».

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Le débat reste ouvert sur le futur d’Instagram et sur les nouveaux usages qui vont se développer dans cette société centrée sur l’image…