Prenons le large

Réputé comme l’un des secteurs mettant le plus de temps à se tourner vers la digitalisation, le yachting commence à sortir la tête de l’eau.

D’abord, qu’est-ce que le Yachting ? Le mot s’est imposé, de par son origine anglaise, et a évincé le terme français de « nautisme ». Mais nous parlons bien de toutes les formes de plaisances en mer, de la location de particulier à particulier, aux plus gros et innovants yachts du monde.

Yacht sur internet
Yacht on Internet

Dans le domaine du nautisme, la digitalisation concerne la vente, la location, la gestion, la réservation de places de ports, etc. Elle se traduit donc par la création de nombreux facilitateurs numériques à destination des professionnels et des particuliers. Nous retrouvons par exemple des plateformes de réservations en ligne, des recommandations d’itinéraires et des lieux de mouillages, mais aussi des forums d’échanges entre navigateurs ou encore des instruments très performants pour faciliter la navigation.

L’histoire montre que la communication en mer ou avec la terre, a toujours fait partie de la navigation, ainsi il semble important que ce secteur soit aujourd’hui à la pointe des technologies connectées.

Où sont les nouveaux besoins ?

Le yachting a été jusqu’à maintenant un secteur assez fermé voir élitiste. Avant de s’engager sur une communication digitale, les entreprises du secteur privilégiaient d’autres moyens plus intimistes. C’est peut-être ce qui a amené à penser que ce milieu n’était accessible qu’aux « gros portefeuilles ». Petit à petit, le yachting se dévoile au monde, l’utilisation d’outils populaires à destination du grand publique commence à faire son apparition.

Depuis le temps que vous parcourez Instagram, vous n’avez pas pu rater les innombrables publications de Yacht et de Superyacht. Je me pose aussi une question : pourquoi y a-t-il une telle exposition de ces jouets pour milliardaires dont seul un tout petit nombre d’entre nous peut jouir ? Par exemple, TheYachtGuy possède pas moins de 900k abonnés sur son compte Instagram, j’ai du mal à croire que ces 900k personnes sont en mesure de devenir propriétaires de Superyacht de 70m ?  Ok on connaît tous la réponse, ça nous fait rêver ! C’est d’ailleurs pour ça que je prends un certain plaisir à écrire ces quelques lignes.

Yacht naviguant devant Saint-Tropez par un jour ensoleillé d'été.
Yacht « Azimut 62 » de Top Charter devant Saint-Tropez

Les réseaux sociaux, bien sûr…

Quoi de plus instagrammable qu’une sortie en mer sur un bateau au lever du soleil ? D’autant plus s’il fait beau et qu’on est bien accompagné… C’est là que le marketing d’influence prend toute son importance. La course aux likes est lancée ! Toute une génération a grandi avec Internet, elle éprouve un intérêt viscéral à s’exposer sur les réseaux sociaux.

On pourrait entendre son « Youpiiiii »

L’enjeu est là pour les entreprises, le partage d’expérience au travers du « digital travel ». Quoi de mieux que des clients affichant des photos et vidéos d’eux sur tous leurs réseaux (et à leur réseau), conquis par une expérience rendue possible grâce à l’entreprise leur ayant fourni le bateau. Un simple « Merci Top Charter pour cette merveilleuse journée ! », relayé sur Facebook, c’est des centaines de personnes touchées, gratuitement !

Les avis et retours d’expériences sur Internet sont de plus en plus efficaces et incontournables. J’oserai dire que ça le devient même plus qu’un article dans le journal local… Chacun est libre de donner son avis et de le faire de façon virale (sur les sites spécialisés, sur les réseaux sociaux). Un avis positif peut donc avoir des conséquences importantes.

Mondialisation et luxure.

Dans le milieu du yachting, la mondialisation est un acteur très important, notamment lorsqu’on aborde la dimension du luxe. Tous les corps de métiers se voient impactés, que ce soit la communication, la commercialisation, sans oublier le plus important, le service client ! Le digital devient un levier incontournable pour répondre aux problématiques de ces nouveaux enjeux.

Ces dernières années, nous observons de plus en plus de clients asiatiques développant un intérêt certain pour le secteur du yachting de luxe. Le savoir-faire européen est l’un des principaux arguments de vente auprès des nouveaux acteurs. Aussi, nous retrouvons des constructeurs en Europe lorsque les clients sont disséminés à travers le monde. Il y a comme une réelle nécessité pour les entreprises du secteur, en grandes majorités européennes, d’adapter leurs chaînes de valeurs.

Le digital s’inscrit dans l’ADN du luxe. Comment ? L’un des axes forts du secteur du luxe réside dans sa relation privilégiée avec sa clientèle. Le digital est un pilier fort de la notion de service, ainsi le phygital devient une notion incontournable.

Bienvenue à bord

Enfin, pour répondre aux besoins de plus en plus gourmands des clients habitués à un niveau d’exigences et de prestations élevées, les entreprises du luxe s’imprègnent d’outils digitaux à tous les niveaux. Nous observons par exemple l’apparition d’outils incluant des intelligences artificielles permettant de récolter des données. Cette data est au centre d’une stratégie digitale visant à mieux connaître sa clientèle pour proposer des expériences toujours plus innovantes et adaptées.

Cependant, je m’interroge. Le secteur de l’automobile se reflètera-t-il sur celui du nautisme ? Tesla d’abord, puis tous les autres constructeurs sont en train de développer des voitures autonomes et intelligentes, la question n’est pas de savoir si nous verrons des bateaux intelligents, mais quand !