Il y a un an, à la même période je découvrais la « To Do List » pour l’entrée au MBA. Elle se composait de différents ouvrages à découvrir dont Petite Poucette de Michel Serres.
L’essai se compose de trois parties :
- « Petite Poucette »
- « Ecole »
- « Société »
Cet ouvrage est un essai philosophique d’une centaine de pages. Il se lit facilement. Pour ceux ou celle qui sont un peu frileux avec les ouvrages philosophiques celui-ci est dès plus accessible.
La lecture est fluide et agréable. J’aime ce que Michel Serres transmet dans ce livre. Son texte n’est pas moralisateur sur le fait que nous les « petit.e.s poucet.tte.s » nous passons beaucoup de notre temps sur nos écrans. Ni sur le fait que notre mode d’absorption du savoir de la vie différent de celle de sa génération.
Il évoque le changement de notre société. Des différences entre les générations. Il y a toujours des différences à chaque décennie mais désormais elles sont plus rapides, plus brutales… La jeunesse doit appréhender ce nouveau monde qui est leur avenir comme ceux qui y sont déjà ancrés. Tout change à une vitesse folle…
Notre génération, celle des milléniaux et la génération Z sont les personnes les plus concernées par la révolution digitale qui touche la société. Cela crée un fossé avec les générations précédentes sur bien des points. L’accès au savoir, à la culture se fait désormais à travers un écran et plus dans un livre. Nous avons accès à tout en scrollant nos écrans de smartphone. Où est donc passé le plaisir de chercher dans des livres ? Aller à la bibliothèque ? Dans une librairie….
L’essai évoque le changement de statut de certaines professions comme celle des enseignants. Michel Serres écrit qu’à son époque, les élèves « buvaient » les paroles des enseignants surtout les premiers de la classe même les plus turbulents n’osaient pas bouger de leurs sièges. Désormais le savoir est partout. Les élèves sont moins attentifs aux paroles de l’enseignant non par irrespect envers lui mais parce que le savoir leur est accessible autrement que par lui. Cela est le cas pour tout. Le privilège du savoir, de l’expérience n’est plus de mise.
Le regard sur la société de l’auteur est celui d’un homme qui ne regrette pas son passé et qui regarde vers l’horizon. Il n’y a pas de rancœur sur ce que nous avons pu perdre avec cette révolution digitale. Seulement l’envie de la découverte ce qu’il va encore advenir dans le futur. C’est le regard d’un sage qui nous transmet la façon dont nous devons comprendre notre société sans renier le passé en créant un pont entre les deux.
Une utopie… Un espoir… Une réalité…
A vous de décider…
Un indice. Regarder attentivement la couverture…