Le marketing digital en entreprise, à quoi ça sert ?

Le marketing digital en entreprise, à quoi ça sert ?

Être reconnu comme un réel acteur du marketing digital à seulement 23 ans, c’est possible !

Enguerrand Bichon de Rabeau, un collègue et ami avec qui j’ai la chance d’échanger au quotidien, a accepté de se prêter au jeu des questions & réponses au studio VL.

Après avoir fait une licence d’éco à la fac de Nanterre, il a fini par faire un Master 2 en management de la marque et communication. En parallèle, Enguerrand se dirige dans l’univers du marketing et créé sa propre agence digitale spécialisée dans l’hôtellerie : Columba Media. À côté, il est aujourd’hui responsable de stratégies digitales chez VL. et nous explique ses différents projets.

Livre de Donald Miller "Building a Story Brand"

Enguerrand, tu es responsable de stratégies digitales à VL., mais concrètement, en quoi cela consiste ?

Je suis arrivé chez VL. pour gérer toute la partie digitale du pôle éducation. L’objectif est donc d’accompagner les écoles à développer leur stratégie de communication. Donc c’est les aider à préparer leur rentrée, leurs journées portes ouvertes, tout l’avant/après Parcoursup. Tout au long de l’année, les faire vivre et les différencier des autres écoles dans leur secteur.

À côté, il y a les salons d’orientation organisés par VL. Il faut faire toute la communication de ces salons, donc je travaille aussi sur les stratégies d’influence UGC.

UGC : À l’origine, User Generated Content. C’était quelque chose d’hyper authentique, les agences l’ont compris et ont développé ce concept. On appelle ça un peu de la micro-influence.

Donc il faut travailler sur les 3 phases de considération, sensibilisation, conversion : créer la marque (en Province notamment, à Paris la marque est déjà connue), puis aider les internautes à avoir un lien avec cette marque, et enfin convertir pour pouvoir vendre des places.

Est-ce que pour toi, le marketing digital est indispensable dans une boîte comme la nôtre, mais au-delà de ça et en rapport avec ce que tu nous as expliqué, est-ce que c’est indispensable pour les écoles avec qui tu travailles ?

Pour les écoles, les entreprises avec lesquelles on travaille et pour nous-mêmes, c’est indispensable. Pour un agriculteur, qui a déjà ses clients et n’en veut pas plus, ça ne sert à rien. Il y a plein de business où c’est compliqué de vendre le marketing digital, ils ne sont pas initiés à ça, ne savent pas à quoi ça peut leur servir et ils n’ont pas forcément les équipes dédiées.

En revanche nous, on travaille en permanence dans le digital. VL. est un média, donc on est sur les réseaux sociaux, on fait la majeure partie de notre communication sur les réseaux sociaux pour notre salon. Et l’avantage, c’est qu’on récolte énormément de datas, et on peux savoir exactement où est passé notre argent. Là où si tu places une publicité dans le métro, tu n’auras jamais de retour précis et tu ne sauras pas si telle ou telle pub a bien performé.

Et dernier exemple, une école qui se lance tout juste, si elle n’utilise pas le biais du marketing digital, elle a quasi aucune chance de se faire une place dans un monde inondé de requins. C’est-à-dire qu’il y a beaucoup d’écoles pour peu d’élèves, donc pour avoir sa part d’élèves sur le marché, il faut que l’école montre ses atouts et points différenciants, et c’est compliqué si elle n’utilise pas les moyens d’aujourd’hui.

Donc pour toi, le marketing digital, c’est aujourd’hui un point prédominant pour faire la promotion de ton école ou ton entreprise ?

J’en suis convaincu.

On va parler un peu de toi maintenant, tu as créé un podcast avec ton associé de Columba. Vous parlez entreprenariat, expériences de vie… est ce que tu te voyais le faire sous un autre format ?

J’y ai beaucoup réfléchi. L’alternative pour moi c’est LinkedIn. Tu fais des posts pour raconter ta vie, ton parcours, tes expériences. C’est un peu le réseau du « moi je » et les gens likent pour faire partie de ton réseau. Alors que le podcast, tellement de personnes en font et arrivent à dire des choses agréables. Moi j’adore en écouter, un mec qui raconte l’histoire de son resto, je me prends au jeu. Donc je me suis demandé si on en faisait, est-ce que ça aurait le même effet ? Avec Samy (son accocié), on adore partager ce qu’on sait, et c’est aussi un moyen d’apprendre plein de choses. Ça nous force à toujours nous renseigner. L’idée, en créant Hors-Normes, c’était de parler à des gens qui sont là où on était il y a 3-4 ans. Des gens qui ne savent pas vers quelle orientation se tourner. On voulait partager des histoires pour les aider.

Donc on parle podcast, mais c’est assez paradoxal dans le sens où tu me parles de Tiktok, LinkedIn, qui sont des médias encore en vogue aujourd’hui, là où le podcast fait plus référence à la radio, donc un média plus traditionnel. Donc il y a ce paradoxe d’aujourd’hui et avant.

Je suis d’accord. Et si tu regardes, il y a 3 ans, le podcast était devenu has been. Sans savoir pourquoi, c’est redevenu au goût du jour. Pour moi, si tu écoutes un podcast, c’est que tu veux te développer personnellement. C’est pour des gens qui ont soif d’apprendre.

Et la différence avec la radio, c’est aussi que le podcast tu peux l’écouter n’importe où, n’importe quand, et décider de ce que tu veux écouter. Il y a aussi ce paramètre à prendre en compte.

Carrément. Et en plus, les gens écoutent avec un téléphone. C’est ultra digitalisé. L’expérience utilisateur est simple et gratuite.

Je reviens sur le fait que tu disais que vous vous adressez à des gens qui seront comme nous dans 3-4 ans. Est-ce que pour toi le podcast est adressé à une cible particulière ?

Bien sûr. Surtout les gens qui veulent apprendre facilement, et sont assez ouverts.

On revient sur l’aspect un peu plus général du digital, est-ce que pour toi ça apporte ou ça a changé quelque chose dans nos habitudes de consommation ?

100%. Si on prend l’exemple de la pub, ça t’oblige à acheter des trucs que tu ne voulais pas forcément acheter par exemple. C’est un peu le côté négatif de la chose. Si on prend l’aspect positif, c’est le fait d’avoir un petit outil où tu peux avoir accès à tout rapidement. Je pense, mine de rien, on a beaucoup plus de savoir accessible, et on apprend plus vite, qu’à l’époque de nos parents où ils n’avaient que la télé ou les livres.

Le digital, en bien, c’est d’apprendre tout rapidement et d’avoir tout à portée de main. En négatif, c’est le retour de flammes, la facilité à te vendre tout et n’importe quoi.

Je suis d’accord. Je pense qu’il faut avoir l’intelligence de faire la part des choses : quoi garder et quoi mettre de côté.

Super sujet de podcast !

Tu me parlais aussi du fait que nos parents avaient peu de moyens par rapport à nous, est-ce que pour toi les médias traditionnels type la télé, sont amenés à disparaitre ou tu penses que c’est une question de génération ?

Je pense que s’ils sont encore devant la télé, c’est parce que c’est le média qu’ils utilisaient quand ils étaient jeunes. Or, nous, pendant notre jeunesse ce qui existe c’est littéralement le smartphone. Donc je suis persuadé qu’on ne regardera pas la télé à 40 ans. Mais on évolue avec notre temps, et je pense qu’on continuera de l’utiliser là où les jeunes auront une nouveauté que nous on aura du mal à accepter.

Très bonne transition sur l’avenir. On va parler IA, on est de plus en plus amené à l’utiliser, peux-tu nous définir le concept, avec tes mots ?

Pour moi, c’est la suite du machine learning : le fait qu’une machine arrive à faire des choses, en tirer des conclusions, et refaire mieux après. Donc l’IA, c’est un peu ça. C’est ce qu’on entend avec les prompts, s’il comprend bien, il te fera de mieux en mieux à chaque demande.

Est-ce que toi tu l’utilises au quotidien ?

Très peu, même pour les posts LinkedIn par exemple, beaucoup le font. Mais pour moi c’est le côté humain qui marche le mieux.

T’as peur de l’utiliser ?

Non. C’est comme la publicité, le monde du digital en général. Il vaut mieux l’appréhender et le maîtriser plutôt qu’en avoir peur et l’esquiver. Ça reste un outil parmi tant d’autres. Si tu ne l’utilises pas, les autres vont s’en servir mieux que toi et tu resteras sur la touche.

Est-ce que tu penses que demain, des métiers sont amenés à disparaitre à cause de ça ?

Quand tu sais que des métiers sont remplacés même sans IA, pour moi tout sera remplacé un jour. Regarde les conducteurs de métro, aujourd’hui les lignes sont automatisées. Toutes les tâches qui ne demandent pas de réflexion et de stratégie, sont vouées à disparaitre et être remplacées par des robots. Mais même ceux avec de la stratégie, l’IA pourra réfléchir à ta place. Après, il y a un facteur capacité d’adaptation, qui fait qu’un humain pourra toujours être meilleur que l’IA.

Dernière petite question et on terminera la dessus, pour toi qu’est-ce que le marketing de demain ?

Un truc qui te permettrait d’anticiper les tendances. Par exemple, les UGC, on aurait pu le voir venir. Donc pourquoi pas un outil pour anticiper la suite. Et en vrai, les IA font déjà quasi tout, donc en soit le marketing de demain est déjà bien rodé, et je pense qu’on y est déjà.

Après un échange riche en apprentissage, si vous souhaitez en savoir plus, Enguerrand est là pour vous répondre ! Son LinkedIn

Vous pouvez retrouver la note méthologique ici