Interview : Le journalisme et le digital

Interview

Rencontre avec Maxime Alves : Le journalisme et le digital

J’ai réalisé une interview avec Maxime Alves, rédacteur et directeur du pôle vidéo du média Vie de Merde. Je souhaitais échanger avec lui sur le journalisme et le digital.

 

Bonjour Maxime, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Maxime ALVES, j’ai 22 ans. J’habite à Paris et j’exerce dans le monde du journalisme. Je suis actuellement rédacteur en chef et directeur du pôle vidéo du média Vie de Merde. 

Quel est ton parcours universitaire ?

Après avoir décroché mon bac ES avec mention bien, j’ai décidé de partir faire une licence d’information communication à la faculté de Lettres à Nice. Malheureusement, l’université ne m’a pas plu, j’ai donc décidé de passer le concours d’entrée de l’Institut Européen de Journalisme à Paris, que j’ai réussie. J’ai donc fait 3 ans d’études de journalisme pluri média (télévision, radio, presse écrite, web) dans cette école. Elle m’a permis d’apprendre et de comprendre cet univers qu’est l’audiovisuel. 

Quel est ton parcours professionnel ?

En parallèle de mon école, j’ai pu enchaîner plusieurs stages dans différents médias / groupes. J’ai été community manager pour les Grandes Gueules sur RMC pendant 3 mois. Ensuite, assistant édito sur différentes émissions pour TF1 comme Ninja Warrior ou encore les NRJ Music Awards pendant 1 an. Puis, j’ai été journaliste / standardiste pour l’émission Planète Rap sur Skyrock pendant 6 mois. J’ai enchainé à partir d’août dernier par 1 an en tant qu’assistant de production pour l’émission de radio C’Cauet sur NRJ. Depuis 3 mois, je suis devenu directeur du pôle vidéo du média VDM, un pôle que j’ai moi-même créé, et rédacteur en chef du média. 

Lors de ton parcours, as-tu remarqué le changement du journalisme suite à l’avènement du digital et des réseaux sociaux ?

J’ai eu la chance de faire plusieurs postes bien différent durant mes expériences, qui m’ont permis de prendre conscience qu’effectivement l’avenir du journalisme aujourd’hui est dans le digital. Toutes les émissions télé / radio fondent aujourd’hui pour la plupart leurs audiences par le digital. Prenons l’exemple de Cauet, qui est suivi par 13M de personnes sur les réseaux sociaux. C’est avant tout là-dessus qu’il passe pour fidéliser son public. Aujourd’hui, et de plus en plus, si on regarde les courbes d’audiences télé ou radio, tout va vers la baisse. Alors que sur d’autres plateformes, les chiffres explosent, et ce, depuis peu. Je prends l’exemple de l’émission Popcorn sur la plateforme Twitch qui est suivi par 100k personnes en live pour chaque émission. 

Pour toi, dans 10/20 ans comment sera le journalisme au vu de l’évolution du digital ? 

Je pense que d’ici 20 ans, tout passera par le digital. Les émissions de télé ou radio seront beaucoup moins nombreuses. Et les formats vidéo que l’on peut retrouver rapidement sur notre téléphone seront très présents. Prenons l’exemple du média Brut qui a lancé un format de documentaire Brut X, que l’on peut retrouver sur nos smartphones très facilement. Les réseaux sociaux vont continuer d’être un essor et un appui très fort pour ces marques-là qui vont puiser dans la puissance du digital pour toucher un maximum de monde. D’ici 20 ans, je pense que très peu de personnes continueront de regarder la télévision ou écouter la radio, en tout cas pour la jeune génération j’en suis persuadé. Tout sera basé sur le digital.

Aujourd’hui tu es directeur du pôle vidéo chez le média VDM, peux-tu présenter VDM en quelques mots ?

VDM plus communément appelé Vie de merde était au départ un site web. Créé en 2008, il recense, sous forme de microblog, des anecdotes de quelques phrases racontant les désagréments de la vie quotidienne. Deux mois après son lancement, le site enregistre environ 40.000 visites par jour. Par la suite, VDM est arrivé sur les réseaux sociaux, et compte aujourd’hui plus de 6M d’abonnés !

Rencontre avec Maxime Alves - VDM Léa gilet

La vidéo, tendance en ce moment sur les réseaux sociaux, pourquoi était-il important de le développer pour VDM ?

J’ai envie de répondre à cette question par un exemple simple qui se tient en un mot : YouTube. Vous constaterez par vous-même, sur YouTube, il est très difficile aujourd’hui de faire des vues. Pourquoi ? Parce que les gens ne sont plus intéressés par des longues vidéos. Lorsque j’ai vu le succès de TikTok, je me suis rendu compte qu’il était important pour VDM de ne pas que rester dans l’écriture et la lecture d’anecdotes. Les gens veulent regarder des courtes vidéos. Le succès de TikTok se résume simplement : une musique, une courte vidéo, des sous-titres. Il était donc important pour moi de surfer sur ce succès en mêlant anecdotes et vidéos et ça marche plutôt bien. On a cumulé 36k abonnés sur TikTok en 1 mois !

Vous diffusez principalement les vidéos sur TikTok, pourquoi ce réseau social ?

C’est le réseau social de l’avenir selon moi. Instagram et Facebook l’ont bien compris aussi. Ce qui est intéressant sur TikTok, c’est que les gens ne choisissent pas ce qu’ils regardent. Il suffit d’entrer dans l’algorithme pour faire des vues. Donc c’est hyper intéressant pour des médias comme nous qui démarrons sur la plateforme de toucher un grand nombre de personnes sans que forcément, elle soit abonnée à nous ! À la différence d’Instagram, on peut toucher évidemment un plus large public, et ainsi se développer. De plus, Tiktok touche un plus un public assez jeune, et nous c’est notre cœur de cible. Tout est bénéfique pour nous d’évoluer sur ce réseau social !

Merci encore, Maxime pour cet interview.

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