Edtech : quelle sera l’école de demain ?

Edtech ou le futur de l’enseignement.

Les approches pédagogiques vont évoluer avec de nouvelles technologies d’éducation « Edtech ». Grâce aux nouvelles technologies : big data, IA, sciences cognitives…, les professeurs vont pouvoir adapter leur enseignement et les élèves vont profiter d’une approche hyper personnalisée de leur apprentissage. Panorama des Edtech en France, c’est parti !

les Technos des Edtech

“Concrètement, ça représente quoi les EdTech en France ?”

Victor Wacrenier, Edtech entrepreneur, a dressé en 2016 un mapping précis de l’état du marché français et nous donne ainsi une vue d’ensemble de l’innovation dans l’éducation : Panorama des Edtech en France

Un panorama qui consolide une étude de 180 startups dans l’éducation et un constat : « le marché EdTech Français est dynamique, innovant et attractif, mais encore sous-capitalisé ».

 

Aujourd’hui, les Edtech ont leur propre observatoire.

L’observatoire des EdTech rassemble les acteurs du numérique pour l’éducation et la formation en France. Ce sont 270 organisations qui se mobilisent pour l’apprentissage de demain. Une démarche initiée par Cap Digital et la Caisse des Dépôts, à travers sa structure EdFab, et en partenariat avec la la MAIF, vous présentent l’Observatoire EdTech : un outil interactif conçu par et pour l’écosystème du numérique pour l’éducation et la formation.

http://www.observatoire-edtech.com/

 

 

D’un point de vue innovation : le potentiel de l’IA

Permettre de personnaliser au maximum l’apprentissage de chacun, selon ses besoins et son niveau.

La start-up française Lalilo propose une personnalisation de l’apprentissage de la lecture grâce à un algorithme qui va déterminer les erreurs fréquemment commises et faire retravailler des points spécifiques en fonction de chaque élève.

la start up Lalilo

Ambitieux, le projet vise à « mettre fin à l’illettrisme en France, tout simplement », comme le dit son fondateur Laurent Jolie, qui au-delà de la formule, rappelle que « 20 % des enfants arrivant en sixième ne savent pas lire ».
 

Les sciences cognitives pour interagir avec les élèves

Le cognitif permet d’entrer en interaction en langage naturel, d’analyser des données non structurées et de mieux comprendre le profil d’un élève en difficulté.

Marie-Noëlle Muller, directrice du Secteur Gouvernement, Education et Recherche d’IBM France, souligne que  : « Le cognitif doit permettre d’élargir l’usage du numérique sur d’autres valeurs et de développer de nouveaux cas d’usage. Par leur capacité à ingérer des données et des outils d’aide à la décision, les sciences cognitives peuvent aider à orienter les enfants, à détecter les décrocheurs ou à remettre dans le circuit ceux qui ont déjà décrochés… »

 

Le big data pour mieux orienter les jeunes

La start-up Impala a mis au point un outil qui mêle data science et psychologie pour aider les jeunes à s’orienter grâce au big data. Ici, l’intelligence artificielle se concentre sur les centres d’intérêt des jeunes, leurs appétences et leurs attentes pour leur proposer plusieurs pistes possibles de métiers, de formations ou d’établissements susceptibles de leur correspondre. Plus l’utilisateur partage un nombre important de données, plus la plateforme affine ses suggestions. Sa devise : « Tu n’es pas qu’un dossier scolaire ».
la start up Impala

 

L’apprentissage collaboratif entre élèves

L’application Postclass s’adresse à la fois aux élèves, aux professeurs et aux parents. Elle fonctionne comme un réseau social éducatif et permet aux utilisateurs d’échanger autour des activités des enfants en mode collaboratif, mais également d’échanger toutes sortes de documents entre élèves/parents.
l'appli Postclass

Mais comment protéger les données ?

Une « charte de confiance dans les services numériques éducatifs » a été présentée en mars 2016, avec pour objectif d’ apporter plus de transparence dans la gestion des données personnelles produites par les élèves et les enseignants.

Elle devait être officialisée début mars 2017 mais visiblement le texte est toujours dans les mains de la CNIL et on comprend pourquoi….

L’origine de cette charte remonte à la signature d’un accord de partenariat entre le ministère de l’Éducation nationale et la firme américaine Microsoft, via son entité Microsoft France, en novembre 2015.

Un partenariat qui reposait sur la mise à disposition gratuite d’outils de la marque (équipements mobiles, plate-forme de formation à distance, mise à disposition du cloud de Microsoft pour stocker les données en ligne, etc.).

La charte prévoit que les données concernant les élèves et les enseignants ne peuvent être commercialisées, mais Que deviendront vraiment ces données ? quelles seront les garanties pour la protection de ces données par les entreprises ?

Je vous recommande 2 articles à lire sur ce sujet :

http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/protection-des-donnees-educatives-une-charte-pour-garde-fou.html

https://www.nextinpact.com/news/102094-une-charte-confiance-services-numeriques-pour-education-microsoft-compris.htm

 

Sources : Nextinpact Marc Rees Déc 2016, L’étudiant Céline Authemayou mars 2017, Capdigital Mars 2017, Victor Wacrenier via Medium, Le Monde : les clés de demain mars 2017, L’Observatoire Edtech.