L’économie collaborative

Les nouvelles technologies les manière d’acquérir un bien ou un service en passant du traditionnel « particulier à entreprise » au « particulier à particulier », en introduisant des plateformes en ligne, permettant la mise en relation directe entre vendeur particulier et acheteur particulier : revente de biens, location de logements pour les vacances, achat groupé, covoiturage… Ces échanges entre particuliers ont été encouragés et facilités par la création de ces plateformes. Ces derniers sont considérés comme des solutions moins coûteuses afin de répondre à la crise économique qui impactait d’une façon le pouvoir d’achat, ces nouvelles « pratiques collaboratives » font aujourd’hui partie de nos modes de consommation quotidiennes, en intégrant un nouveau modèle d’économie : « économie collaborative ».

Quelques Chiffres

  • Le chiffre d’affaires des plateformes devrait augmenter de 35% par an, contre 3% pour l’ensemble de l’économie (soit 10 fois plus rapidement).
  • La France est l’un des leaders de l’économie collaborative européenne, avec plus de 50 start-ups (contre seulement 25 en Allemagne, en Espagne ou aux Pays-Bas).
  • Avec près de 300 plateformes d’échanges entre particuliers dans l’Hexagone, l’économie collaborative représente 3,5 milliards d’euros soit 23 % du marché mondial.
  • Huit Français sur dix sont acteurs de cette « nouvelle » économie.
  • Ils gagnent en moyenne 495 euros par an.
  • 9 français sur 10 déclarent avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative en 2016.

Qu’est-ce que l’économie collaborative ?

L’économie collaborative est un nouveau modèle économique novateur basé sur l’échange et le partage entre particuliers, également appelée économie de partage. Elle repose sur le partage ou l’échange entre particuliers de biens (voiture, logement, parking, perceuse, etc.), de services (covoiturage, bricolage, etc.), ou de connaissances (cours d’informatique, communautés d’apprentissage, etc.), avec échange monétaire (vente, location, prestation de service) ou sans échange monétaire (dons, troc, volontariat), via une plateforme numérique de mise en relation.

Tous les secteurs d’activité actuellement sont intégrés par l’économie collaborative, en innovant des idées de partage et social qui répondent au besoin du consommateur :

  • Logement : location entre particuliers, colocation, échange d’appartement, habitat participatif
  • Transport : location de véhicules entre particuliers, échange ou revente de billets de transport, covoiturage, livraison collaborative, voiture de tourisme avec chauffeur (VTC)
  • Alimentation : groupements de consommateurs, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), co-restauration
  • Équipement divers : vente ou achat de matériel d’occasion, don, prêt, échange ou location de matériel ou appareil
  • Habillement : location, don, troc, revente/achat de vêtements
  • Services d’aide entre particuliers : courses, bricolage, gardiennage, soins aux animaux
  • Culture, enseignement : cours en ligne, soutien scolaire, etc.

En plus de vous faire gagner de l’argent, l’économie collaborative possède d’autres avantages : elle a d’abord un enjeu social, dans le sens où ce système construit son succès avec l’apport de particuliers qui créent une chaîne d’utilisateurs ; mais elle entraîne en plus l’utilisation ou la réutilisation de biens et permet donc la préservation des ressources.

L’émergence de nouvelles formes d’emploi

Le développement de l’économie collaborative, mais aussi plus largement du numérique, contribue à l’émergence de nouvelles formes d’emploi. Des formes hybrides d’emploi, à la frontière du salariat, apparaissent : portage salarial, franchise, contrat de travail temporaire, etc.

Les travailleurs, utilisateurs de plateformes de l’économie collaborative, peuvent ainsi subir des modifications des conditions générales de fonctionnement de la plateforme ou des changements de tarification par décision unilatérale de la plateforme. Par exemple, les chauffeurs de VTC sont des travailleurs indépendants. Chaque micro-entrepreneur se connecte sur la plate-forme électronique de réservation Uber et y développe une réputation individuelle sur la qualité de son service. En octobre 2015, Uber a annoncé une baisse de 20% de ses tarifs à Paris sans consulter préalablement ses chauffeurs. Ces plateformes ne sont en effet pas soumises aux obligations liées au statut d’employeur.

LA FRANCE, CHAMPIONNE DE L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE

Toujours d’après l’étude publiée par le cabinet PwC, la France et le Royaume-Uni seraient les pays européens où l’on compte le plus de créations de start-up dans le secteur avec plus de 50 par an contre 25 en Allemagne, en Espagne ou encore au Pays-Bas. Ces résultats seraient le reflet des efforts menés par ces deux territoires avec une politique favorable au développement de l’économie collaborative. Par exemple, en France, chaque propriétaire a le droit de louer sa résidence sans avoir à demander l’accord à sa municipalité. En comparaison, l’Etat de New York interdit la location d’appartements entiers pour moins de 30 jours si le propriétaire ou titulaire du bail n’est pas présent. Une loi qui a d’ailleurs été durcie en octobre 2016 avec l’augmentation des amendes.