Ecologie, alimentation et digital, un monde d’incompatibles ?

Ecolos, influencers, vegan, digital natives, tout à la fois c’est possible …?

Je suis fascinée par l’écologie, sans pour autant être 100% écolo moi-même. De mémoire, il me semble que cet intérêt particulier remonte à quelques mois, peut-être un an, bien après mon premier « bain digital ».

A côté de cela, je fais attention à mon alimentation depuis de nombreuses années, favorisant les produits frais et bios, sans pour autant être tombée dans les régimes spéciaux. Je ne suis pas intolérante au gluten ou au lactose, j’aime la viande rouge (saignante de préférence), le pain et je ne pourrais vivre sans fromage. Mais sur Instagram où je passe beaucoup de temps, j’ai découvert les communautés vegan, végétariennes, « no-glu », « dairy and sugar free », éco-friendly, zéro déchet, etc. Leurs modes de vies, leurs convictions, leurs choix m’ont été exposés sans limites ou presque et j’ai eu tout le loisir de basculer dans les combats quotidiens de ces influencers.

Quel « régime » faut-il choisir?

Défenseurs de la cause animale et âmes écolos vont bien souvent de pair dans l’inconscient collectif. Un végétarien aura d’ailleurs généralement tendance à expliquer son régime sous le prisme du bien-être animal autant que par les bienfaits non négligeables que son alimentation apporte à notre planète. Tout comme un écologiste, sensibilisé aux conséquences de sa consommation de viande, sera bien vite mis au courant des effets environnementaux désastreux de l’élevage en batterie et se sentira donc à son tour et par extension, concerné par le bien-être animal. Je dois le reconnaitre, si le sort des bêtes m’importait assez peu, je me vois aujourd’hui de plus en plus réfléchir à deux fois avant de commander un plat à base de viande au resto.

Une « green-technologie »?

Mais « écologie » va-t-il de pair avec « digital » ? Car oui, c’est bien pour parler techno que nous sommes ici. Et bien sans hésitation, oui. Ecologie et technologies n’ont jamais été si proches. On ne compte plus les startups  qui se lancent dans le secteur de la Green Tech à travers le monde.  Le hashtag #ecofriendly quand à lui comptabilise plus de 5 millions d’utilisations sur Instagram. Le secteur a le vent en poupe, porté par les influenceurs qui redoublent d’effort pour rendre glamour leurs bacs à compost.

Sauf qu’Internet pollue énormément. On commence à le savoir, petit à petit. On estime qu’une entreprise qui envoie 3 millions de mails produit de ce fait environ 30 tonnes de CO2. Quant aux nombreuses notifications que nous recevons quotidiennement sur nos portables (perso ET pro pour certains !!), penser à désactiver celles qui ne nous intéressent pas permettrait d’économiser un peu de l’énergie dépensée par les polluants data center pour ces requêtes inutiles. En bref, derrières leur bonne volonté, ces influencers du green participent finalement à la destruction progressive de la planète qu’ils essayent paradoxalement de sauver.

Data center pollution

Un cercle sans fin

Voilà aujourd’hui rapidement exposé le constat que je fais de mon environnement. Me voici donc tiraillée entre deux états antithétiques. D’un côté, mon envie de faire mieux pour la planète et pour mon corps en adoptant un comportement responsable et une alimentation saine. De l’autre, l’envie de partager mon savoir avec la communauté sur mes chers réseaux sociaux qui détruisent en un scroll tous les efforts mis dans la culture sur mon balcon de tomates cerises bio.

Je signe là la fin de mon billet, qui plante le décor d’un début de réflexion de ma part sur le sujet. Je tenterai de vous tenir informés de mes cogitations par le biais d’un nouvel épisode, enrichi je l’espère par des découvertes et rencontres que j’aurai faites d’ici là.

Candice