L’impact de Netflix sur l’industrie du streaming

L’impact du streaming sur l’environnement

Cet artcile fait suite à l’article de Morgane Khazrai publié en octobre dernier qui traite de l’impact qu’à eu Netflix dans le monde du streaming « Netflix, une révolution dans le monde du streaming« .

logo netflix

Dans cet article, on nous explique comment Netflix a révolutionné la consommation de films et de séries télévisées en fusionnant la location de DVD et la vente en ligne.

Mise en avant des éléments clés de l’article

Fondé par Reed Hastings et Marc Randolph, le service a d’abord offert la location de DVD par correspondance, puis a évolué vers le streaming en 2007. Cette transition a permis à Netflix d’atteindre un public mondial et d’investir massivement dans la production de contenu original.

Malgré un succès planétaire avec plus de 244 millions d’abonnés payants et un chiffre d’affaires de 29,1 milliards de dollars en 2022, Netflix est confronté à plusieurs défis. La concurrence dans le secteur du streaming est intense avec des acteurs majeurs tels que Disney+, Amazon Prime Video et Apple TV+. Pour rester compétitif, Netflix doit innover tout en faisant face à des coûts croissants de production de contenu original, ce qui exerce une pression sur ses marges bénéficiaires. De plus, les réglementations gouvernementales et les taxes sur les services de streaming peuvent affecter sa rentabilité dans différents pays. Enfin, Netflix doit également rester attentif aux évolutions des préférences des téléspectateurs et aux nouvelles tendances médiatiques, comme l’impact potentiel des plateformes telles que TikTok sur l’attention des utilisateurs.

Un succès planétaire comme on l’a vu, qui m’amène à me questionner de l’impact du streaming en général sur l’environnement.

Le streaming, un monstre numérique pour la planète

Le streaming, omniprésent dans notre quotidien, résulte de notre consommation incessante de contenus en ligne, que ce soit en visionnant des vidéos, en écoutant de la musique sur des plateformes, ou en participant à des visioconférences professionnelles à distance. 
En 2022, 78% des français consomment au moins une fois par semaine des vidéos en streaming, selon une étude Hadopi. Si l’on regarde en détail le temps passé des français sur internet et quelle est leur utilisation du web on constate qu’environ 15h de leur temps par semaine est consacré au streaming (Youtube, Netflix, Deezer…).

Bien qu’il paraisse anodin, le streaming joue un rôle majeur dans la crise écologique actuelle. La dématérialisation croissante des contenus en ligne risque de devenir aussi polluante que l’industrie automobile si elle n’est pas maîtrisée. On parle d’une consommation immatérielle. Une consommation intangible qui dissimule une pollution tangible significative. Malgré l’apparence d’immatérialité, les technologies numériques sont en réalité bien plus matérielles et polluantes qu’on ne le pense. Le streaming et les services numériques, loin d’être simplement virtuels, engloutissent une quantité considérable d’énergie, de ressources et d’espace. En effet, leur existence repose sur l’exploitation des sols et des ressources naturelles. Ainsi, ce qui semble immatériel se révèle être plus néfaste pour l’environnement que ce qui est matériel.

C’est sans compter sur la technologie utilisée pour stocker ses données. 

Les données numériques sont en effet stockées dans des data centers. Il s’agit de gros serveurs qui utilisent des disques durs ou des dispositifs de stockage similaires pour stocker les fichiers audio, vidéo et autres contenus diffusés en continu. Les datacenters sont conçus pour garantir la disponibilité et la fiabilité des données en utilisant des systèmes de sauvegarde et de redondance pour éviter toute perte de données en cas de panne matérielle ou de catastrophe. 

Plus nous sommes nombreux à consommer et à produire de la données, plus ces datacenters doivent être performants et nombreux.

L’expansion des datacenters constitue un défi majeur en matière d’énergie et d’environnement, car elle entraîne une utilisation croissante des sols et une exploitation accrue des ressources naturelles. Ces installations jouent un rôle crucial dans la transmission et l’échange de données, ce qui se traduit par une consommation énergétique considérable. Avec la montée en puissance du streaming, la demande de datacenters de différents types ne cesse de croître, ce qui accentue davantage son empreinte énergétique.

Tendre vers une sobriété numérique

Étant devenu un élément indispensable de notre vie quotidienne, le streaming nécessite une prise de conscience sociale afin de limiter son impact sur la consommation d’électricité et l’exploitation des ressources.

Il faut être réaliste, le streaming ne peut pas disparaitre de notre quotidien. Il est donc important de sensibiliser à une consommation et à une production plus responsable du streaming. 

Pour cela voici quelques solutions faciles et atteignables à mettre en place : 

– Privilégier la wifi à la 4G/5G ;

– Regarder ses vidéos dans une qualité moindre, il n’est pas nécessaire de regarder une vidéo youtube en 4K (bien plus consommatrice que 1080p par exemple) ;

– Téléharger ses contenus plutôt que de les streamer, le téléchargement d’une vidéo sur votre téléphone par exemple, évite toute la partie où le datacenter doit vous envoyer au plus vite les données liées à votre vidéo en temps réel. 

Pour aller plus loin, Arte a lancé une série documentaire en quatre parties sur l’origine et les conséquences écologiques du streaming. Une série documentaire qui permet de sensibiliser à cette problématique.