Muriel Ballayer : « l’influence virtuelle n’a de sens que si elle est orientée pour du Social for Good »​

Experte de l’influence virtuelle, Muriel Ballayer est la fondatrice de KOL me Iconic, la fabrique des super-héros numériques. Ses années chez WANDS Paris, agence de communication spécialisée dans l’innovation visuelle, l’ont poussée à acquérir une expertise toute particulière sur le sujet des influenceurs virtuels. 

En juin dernier, KOL me Iconic lance C’JOYE1440 (@c_joye1440), le premier influenceur virtuel à impact positif. Rencontre. 

Héloïse Auger : Comment avez-vous entendu parler des influenceurs virtuels pour la première fois ? 

Muriel Ballayer : C’était il y a maintenant 5 ans. A l’époque, je travaillais dans l’achat et la vente d’espaces publicitaires et nous avions beaucoup de clients acteurs de la haute horlogerie. Joerg Zuber, Directeur artistique de l’agence allemande Opium Effect, venait de lancer Noonoouri. Il faisait le tour des grandes maisons et notamment des manufactures pour présenter sa création, une influence virtuelle inspirée par le luxe et ses égéries.

Je me suis, dès lors, beaucoup intéressée au sujet et c’est là que j’ai rejoint WANDS Paris, et lancé, en collaboration avec Eric Briones, planneur stratégique et directeur de la Paris School of Luxury, la première influenceuse virtuelle française : Gaïa. 

J’avais – et j’ai toujours – la conviction que les marques ont besoin d’avoir une identité digitale, incarnée par des personnages de marque, au-delà du simple logo. 

Gaïa fut, le temps d’une année scolaire, la 101e élève de la Paris School of Luxury. Elle nous a permis d’être les premiers à donner un signal fort sur l’émergence et la montée en puissance de ces nouveaux médias. 

 

HA : Quelle est votre définition personnelle de ce qu’est un influenceur virtuel

MB : Je parle avant tout de personnages numériques. Au sein de ceux-ci, je distingue deux catégories :  

  • Le personnage numérique qui peut être un influenceur virtuel, à condition qu’il fédère une communauté autour d’un système de valeurs ou de centres d’intérêt commun ;
  • Le personnage numérique qui est un ambassadeur de marque : il n’en représente qu’une seule… pour l’incarner. 

Les deux profils sont différents, leurs enjeux et leurs usages aussi.

 

HA : Comment vous est venue l’idée de créer C’JOYE1440 (@c_joye1440) ?

MB : Avec l’ambition d’apporter des messages positifs aux jeunes générations pour préserver la construction de soi et la mise en action face aux dangers des réseaux sociaux, capables du pire comme du meilleur sur la santé mentale. Le sujet qui m’est apparu comme une évidence, c’est le sport. Il fait sens, il est universel, il a un impact psychologique positif pour nous rapprocher de valeurs essentielles pour être heureux. En rencontrant des athlètes, je me suis rendue compte qu’ils sont les premiers concernés par les maux de la planète dans la pratique de leur(s) activité(s). 

C’est ainsi qu’est née l’idée de C’JOYE1440 : fédérer autour d’un système de valeurs. C’JOYE1440 pense qu’il peut sauver l’humanité, et plus particulièrement avec l’aide des sportifs qui, selon lui, font progresser l’humanité pour la rendre meilleure. C’est le premier influenceur virtuel qui va à la rencontre de personnalités engagées pour mettre les jeunes en action. C’est en cela qu’il va révéler le meilleur de l’influence virtuelle. 

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