La place de l’intelligence artificielle dans le secteur médical

La place de l’intelligence artificielle dans le secteur médical

L’intelligence artificielle, un nouveau souffle pour le secteur de la santé

Grâce à l’intelligence artificielle, le secteur médical a considérablement évolué ces dernières années. L’IA désigne le fait d’utiliser des algorithmes et des logiciels pour améliorer la compréhension de la cognition humaine. Elle comprend également la capacité à analyser un grand nombre de data médicales.

Aujourd’hui, l’IA est un domaine qui connait une très grande croissance en termes de recherches et de mise au point technique. L’application de l’intelligence artificielle dans le secteur médical, à travers l’élaboration d’algorithmes, permet d’améliorer considérablement le parcours client et la qualité des soins. Par exemple on le voit avec les opérations assistées, le suivi des patients à distance, les mécanismes de prothèses intelligentes ou encore des traitements spécifiques personnalisés grâce à une analyse intelligente des data récoltées.

L’Intelligence artificielle au coeur du secteur médical

L’arrivée de l’IA va de fait métamorphoser le secteur de la santé. Il va se réinventer et s’aider de ces nouvelles découvertes pour se perfectionner. Avant toute chose, il s’agit de différencier l’IA faible de l’IA forte. L’IA faible, qualifiée de « non-sensible », concerne les machines intelligentes limitées à une zone spécifique. Elles vont exécuter des tâches fastidieuses et analyser un grand nombre de données beaucoup plus rapidement qu’un cerveau humain. L’IA forte, elle désigne une forme de machine qui équivaut à l’intelligence humaine. Elle n’existe pas actuellement.

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Un meilleur diagnostic et une aide précieuse dans le cadre de la prescription

L’IA est désormais capable d’assister les patients et de réaliser un diagnostic médical précis. Selon une étude menée par des chercheurs, les machines intelligentes seraient capables de poser un diagnostic très précis voire même plus précis qu’un être humain. Le CHU de Dijon-Bourgogne a décidé il y a quelque temps de s’équiper d’un scanner intelligent. Il permet une analyse très fine ainsi que la perception d’une tumeur au foie, d’une anomalie au cerveau ou encore d’une embolie pulmonaire. Ce dernier assure également aux patients moins de radiations et fournit aux médecins des images de qualité supérieure. Grâce à ces avancées technologiques, ils sont dans la capacité de poser un meilleur diagnostic. L’IA pourrait s’avérer très utile dans le cadre d’une recherche de lésions de la rétine ou la détection de caillots sanguins.

L’exemple du cancer du sein

La détection et l’élaboration d’un diagnostic précoce du cancer du sein est aujourd’hui un véritable défi à l’échelle mondiale. En effet, ce dernier représente la première cause de décès chez la femme après les maladies cardiovasculaires. C’est en partant de ce constat que Google Health a investi dans le domaine de la cancérologie. Des chercheurs se sont alors penchés sur l’élaboration d’un algorithme capable de détecter le cancer du sein à partir de mammographies. Le principe de l’expérience consistait à soumettre à l’algorithme des dizaines de milliers de mammographies dans le but de lui apprendre à repérer un cancer du sein. Ils ont constaté que l’intelligence artificielle permettait de réduire le taux de faux positifs. En effet, en se basant sur le « machine Learning » et après une longue période de tests, l’algorithme a su détecter le cancer de manière beaucoup plus précise qu’un médecin en s’appuyant sur moins d’informations. Pour en savoir plus à propos de ce projet, vous pouvez consulter l’article« L’intelligence artificielle engagée dans la lutte contre le cancer du sein »écrit par Stéphanie Grunchec.

Un gain de temps non négligeable

Grâce à l’IA, de nombreuses tâches fastidieuses ont pu être automatisé. Ce qui a permis de faire gagner un temps précieux au personnel de santé. En s’appuyant sur le machine learning et sur de nouveaux algorithmes, certaines machines se voient dotées de nouvelles capacités. Elles peuvent analyser de nombreuses données telles que l’âge, le sexe, le poids, les symptômes et les antécédents des patients. Certaines sont à même de fournir des images très précises dans le cadre d’un examen scanner. Une étude menée par Think Tank a montré que d’ici 2030, les avancées technologiques permettront de dégager 45% de gains de productivité pour les professions du secteur médical et paramédical. En réalité, ce phénomène a déjà commencé. On le voit notamment avec les robots capables de remplacer les médecins après avoir été «coaché» pour le faire.

Le robot humanoïde «Poppy» est capable d’accompagner un patient en lui montrant les exercices de rééducation à réaliser. Grâce à son système de décryptage et de capteurs de mouvements, il détecte les gestes du patient et le corrige en cas d’erreurs.

Un suivi des patients optimisé

L’intelligence artificielle permet aux machines de traiter et analyser un nombre de data impressionnant dans un temps record. Toutes ces informations recueillies et traitées, constituent un avantage majeur pour les professionnels de santé. Ils sont désormais capables d’aider les patients à contrôler leur santé avec des programmes de bien-être et un suivi de leur état physique en temps réel.

Par exemple l’implant dans le cœur Pacemaker, qui envoie des impulsions électriques dans le but de stimuler le muscle cardiaque, assure  aux patients une surveillance à distance. En effet, ce dernier transmet les données récoltées aux fabricants. En cas d’anomalies, les médecins cardiologues sont directement alertés et peuvent intervenir.

Et l’éthique dans tout ça ?

Aujourd’hui, nous entendons beaucoup parler de médecine 4.0. Cette dernière s’appuie essentiellement sur le big data et les nouvelles technologies liées à l’IA. Cette nouvelle technologie permet une médecine personnalisée et plus pointue. Néanmoins, nous pouvons nous interroger sur le caractère éthique de ce système médical hyper connecté. En effet, la collecte et l’exploitation des données médicales posent de nombreux problèmes. Notamment pour ce qui est de la protection des données, de la vie privée et de la violation du secret professionnel. De plus, en cas de crise, d’un dysfonctionnement de l’appareil ou dans le cas où un patient rencontrerait un problème suite à un diagnostic posé, qui serait tenu pour responsable ? Le médecin, le concepteur, la machine … ?
Étant donné que ces machines reposent sur le « machine learning », il est difficile juridiquement de plaider le dysfonctionnement ou la défectuosité. Les questions liées au bon fonctionnement, la révision ainsi que la fiabilité de ces logiciels sont donc capitales. Toutes ces questions se doivent d’être réfléchies. La Haute autorité de Santé prévoit un encadrement juridique spécial pour ces logiciels utilisés dans un cadre médical.

Quelle avenir pour l’Intelligence artificielle dans le secteur médical ?

Les robots remplaceront-ils les médecins ? L’inserm prend la parole et répond à cette question à travers une courte vidéo.
Ces dernières années, nous avons vu les innovations technologiques se succéder. Le futur promet encore de nombreuses surprises et progrès technologiques avec des algorithmes d’IA de plus en plus sophistiqués. L’IA a révolutionné le secteur médical en permettant l’analyse d’un grand nombre de données beaucoup plus rapidement qu’un cerveau humain. Elle a également montré son efficacité dans la pose de diagnostics plus précis et un meilleur suivi des patients. On note également un important gain de temps pour les professionnels de santé grâce à l’automatisation de certains processus. Tous ces bénéfices prouvent que l’intelligence artificielle n’a pas fini de conquérir le monde de la médecine. Elle pourrait s’avérer très utile à l’avenir, particulièrement dans une situation où l’on aurait besoin d’augmenter l’effectif des médecins. D’ici quelques années, elle devrait prendre davantage de place dans le secteur médical et voire même être capable de prédire l’efficacité de certains traitements ou l’évolution de pathologies.