Usages, plateformes utilisées… Voici quelques statistiques sur les journalistes français et les réseaux sociaux.

Les journalistes français sont adeptes des réseaux sociaux. Mais qu’y font-ils exactement ? Pour le savoir, analysons quelques chiffres extraits de l’édition 2022 du livre blanc de Cision « Relations médias : ce qu’attendent les journalistes » et présentés dans l’infographie ci-dessus.
On voit tout d’abord que Linkedin est la plateforme la plus utilisée par les journalistes français dans le cadre professionnel : 59% d’entre eux s’en servent. Puis vient Twitter avec 54% d’utilisateurs et Facebook avec 52%. Instagram est loin derrière avec une part de 28%. Les usages français diffèrent de ceux dans le monde. Puisqu’à l’international, c’est Facebook qui domine avec 63% d’utilisateurs, suivi de Twitter avec 59% et enfin Linkedin avec 56%.
Peu de relations avec les communicants
Sur le deuxième graphique, on observe que les journalistes français se servent des réseaux sociaux essentiellement pour leur promotion. 42% des journalistes utilisent les plateformes sociales pour diffuser leurs contenus, 32% pour interagir avec leur audience et 30% pour réseauter. Seulement 7% se servent des réseaux pour vérifier l’information. Là aussi les pratiques françaises diffèrent avec l’étranger, car 21% des journalistes dans le monde vérifient l’information via Twitter ou Facebook. Les échanges avec les communicants sont également peu courants. Seuls 5% des journalistes français passent par les réseaux sociaux pour recevoir des informations de ces sources.
D’ailleurs, une large part de journalistes est sceptique voire hostile à une approche des communicants via les réseaux sociaux. Pour 38%, l’attitude adoptée dépend de l’approche, 33% ne préfèrent pas être abordés et 16% déclarent détester cette pratique allant jusqu’à bloquer les communicants agissant ainsi.
Les réseaux sociaux, une difficulté ?
S’ils sont peu enclins aux relations avec les communicants, les journalistes sont attentifs à leur propre succès sur Linkedin ou Facebook. Si 56% des journalistes français citent l’audience globale comme une des mesures principales du succès de leurs articles, 16% citent les reprises et partages par des tiers et 13% les diverses formes d’engagements (likes, commentaires mais aussi temps passé sur la page…).
Mais les réseaux sociaux sont aussi vus comme une source de difficultés. 42% des journalistes français citent la lutte contre les fake news, courantes sur les réseaux sociaux, comme une de leurs principales difficultés et 12% citent directement la concurrence des réseaux sociaux et des influenceurs. Des chiffres peu étonnants, la profession de journaliste se transforme et les réseaux sociaux en sont un vecteur crucial.