https://blog.mbadmb.com/wp-content/uploads/2021/03/itw-francois-luc-moraud-banner-1-600×200.pngAujourd’hui je vous propose une interview avec François-Luc Moraud. Je l’ai rencontré dans le cadre de ma formation actuelle au MBA Digital Marketing & Business au sein de l’EFAP Bordeaux. Il y est intervenant pour nous former aux méthodologies de Design Sprint, certifié Design Sprint Master par Google depuis 2016.
François-Luc est pédagogue et ultra actif sur les réseaux sociaux. Très vite j’ai suivi son activité au sein du Club Commerce Connecté de Bordeaux. J’ai souhaité l’interroger à ce sujet…et j’ai pu découvrir ses nombreuses activités, toujours liées au numérique !
Place à l’interview multi facettes de François-Luc :
Tu partages beaucoup sur tes activités liées au Club Commerce Connecté, peux-tu m’en parler plus ?
Le Club fait partie d’une association qui s’appelle Digital Aquitaine créée il y a 6 ans pour fédérer les différentes industries dont le fil rouge est le numérique.
Il y a 5 DOMEX, des domaines d’excellence de nos adhérents :Club Commerce Connecté : tous les acteurs qui ont pour problématique le passage du retail au commerce connecté,
TOPOS : smartcity, développement dans la ville et satellitaire,
TIC Santé : écosystème du numérique en santé
Smart4D: simulation et représentation3D 4D
IA Datascience : Intelligence Artificielle / Statistiques / Business Intelligence / Machine Learning / Recherche Opérationnelle
L’idée de l’association c’est de favoriser la rencontre des différents acteurs : les institutionnels, les mairies, les écoles et les universités (bordeaux et la rochelle), PME/TPE et quelques grands groupes (dont Cdiscount qui en est le plus emblématique).
Au Club, il y existe 2 types d’animations :
Sur des domaines précis : data, data qualité, réalité augmentée pour les pro du vin…L’idée c’est la mise en avant des adhérents et d’organiser des rencontres, comme des afterworks.
Est un peu plus précis dans le sens où nous somme en collaboration avec l’IRGO (l’Institut de Recherche en Gestion des Organisations) qui est un laboratoire de recherche en marketing de l’IAE de Bordeaux. Les universitaires choisissent des papiers spécifiques pour organiser le dialogue autour.
Par exemple, un des sujets que nous avons traités au sein des CCC Projections :
« Comment la présence numérique des employés sur les sites web de service affecte la perception des clients sur la qualité du site web et du service aux employés ».
Le sujet était présenté par Jean-François Trinquecoste, professeur IRGO, et Emmanuelle Robillard, Directrice projets et qualité de la Librairie Mollat à Bordeaux
La Librairie Mollat est très au fait de l’engagement numérique et de la production de contenu. Ils ont des centaines d’heures de contenu vidéo car ils ont des moyens professionnels. Depuis des années les maisons d’édition parisiennes leurs envoient les auteurs ! Depuis plus de 2 ans ils ont ouvert le studio Ausone dans le prolongement de leur programme station Ausone. Elle dispose d’une console de mixage incroyable : il y en a uniquement 2 en France, une à France culture et une à l’Ausone. Au niveau de l’engagement des employés, ils font des « Book face » sur un compte dédié Instagram, ils sont connus dans le monde entier. C’est un super exemple de l’engagement « libraire 3.0 » si l’on peut dire.
Donc le CCC sert à faire résonner ce qu’il se passe dans la région Nouvelle-Aquitaine et le commerce connecté pour que les gens se rencontrent et fassent des projets.
Nous favorisons aussi d’autres projets, comme aller sur des Salons pro :
La Paris Retail Week qui a lieu en Septembre.
Avec des adhérents nous sommes allés à NYC au salon NRF qui est le plus gros salon mondial du retail.
Aussi nous organisons ce qui s’appelle « POC me Up». C’est le fait d’associer des entreprises pour faire des Proof of concept. On y travaille l’innovation.
Voilà ce que nous faisons au club dans les grandes lignes !
Quelles sont tes autres activités ?
J’ai 3 activités, depuis ma sortie de Cdiscount en 2012 (où j’étais directeur achat adjoint et directeur service ) :
Consultant : je suis un peu couteau suisse du numérique. J’interviens sur la #Transfonum et l’agilité, le design sprint, design thinking et la gestion de projet. C’est pour cela que Le CCC m’a appelé pour animer « POC me up », puis de fil en aiguille le CCC m’a proposé de gérer à temps complet l’animation du Club.
Editeur : en quittant Cdiscount j’ai créé mon projet professionnel pour monter ma boite d’édition Mobilibook de 2014 à 2019
Intervenant/ enseignant : j’ai commencé à donner des cours en 2015 en stratégie digitale, en Design Thinking et design sprint qui sont passionnants. J’interviens en école, notamment au MBA DMB de l’EFAP, mais aussi à l’Université de Bordeaux à l’IAE, en Master Entrepreneuriat et gestion de projet, et dans le programme d’innovation pédagogique par le numérique Disrupt Campus dont j’ai été le premier coach en 2017 .
J’aime avoir plusieurs casquettes sinon je m’ennuie !
Je suis curieux, il y a toujours des points de contact qui enrichissent les autres. La notion de réseau aussi : un projet en provoque un autre.
Dans toutes mes activités il y a toujours le numérique et la notion de transmission et de projets. Je suis dans le faire : j’aime donner les moyens aux gens, et aux étudiants en particulier de réfléchir par eux même et d’apprendre à apprendre. Tout cela me passionne.
J’ai vu que tu étais co-organisateur Google Launchpad Bordeaux en 2015, en tant qu’expert stratégie produit, quel est ton lien avec Google ?
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En 2015, j’étais co-président de l’association Aquinum qui compte 400 personnes et gère le lieu de coworking Le Node. Je suis arrivé à l’association à l’ouverture du Node en 2012. Nous avons fait venir Google pour faire un Launchpad avec des entreprises régionales et 40 mentors dont certains de l’Europe entière.
Un membre du bureau d’Aquinum avait rencontré un responsable de Google et l’avait invité à faire ce projet avec l’association, au culot. On a été les 5èmes en Europe à l’organiser, les 2ème en France après Paris ! Un truc de fou ! C’était très formateur. Cela m’a permis de passer des tests avec Google pour être mentor en stratégie produit.
Par la suite j’ai été invité chez Google aux usa en 2015. C’est là que j’ai été initié au design sprint avec Jake Knapp qui était présent en visio (déjà 😉 ) , avec qu’il ne sorte son fameux livre Sprint ! un an plus tard. J’ai été par la suite un des premiers en France à être certifié Design Sprint Master par Google en juin 2016.
Sur Twitter et Linkedin, tu partages beaucoup d’info liées à la solidarité intergénérationnelle, sociale et culturelle. …pour toi en quoi le digital peut avoir un impact positif ?
Le digital, c’est comme n’importe quel sujet. Il faut en comprendre la culture et le mode de fonctionnement.
Par exemple, beaucoup de personnes disent qu’il n’a que du mauvais sur Twitter. C’est faux ! Il faut apprendre à s’en servir : si on rentre les bons mots clés et que l’on s’abonne aux bonnes personnes c’est un super outil ! Il faut faire l’effort de voir le positif, s’éduquer et comprendre la culture sur le fonctionnement du numérique ! Et poster RT et liker aussi en choisissant. Avec ces principes on arrive à vraiment être performant et impactant, pour soi et possiblement les autres, et ce, positivement.
C’est d’ailleurs pour cela que j’aime bien le MBA DMB que tu fais. Les étudiants sont toujours en mode projet, avec des professionnels qui vous font utiliser de nouvelles méthodes et de nouveaux outils avec une grande dynamique.
Faire c’est le meilleur moyen d’apprendre.
Il n’y a pas selon moi de vertu essentialiste du numérique et des réseaux sociaux. C’est d’abord la façon dont on conçoit le rapport aux autres. Par exemple si tu es bienveillant ça se démultiplie grâce au digital. Cette idée du savoir faire et du savoir être plus que jamais liés.
Aussi le numérique permet des choses formidables et saines : imaginons la pandémie actuelle il y a 30 ans. On aurait fait comment sans visioconférence ? Sans numérique ? Même s’il y a encore une fracture numérique et des disparités d’équipement, aujourd’hui on peut continuer certaines activités grâce au numérique et à des outils efficaces.
As-tu un exemple de projet lié au numérique positif ?
Oui, en 2013 j’avais créé des #CaféPhilonum. C’est un format de débat sur des questions en lien avec le numérique.
Parmi plusieurs thèmes, j’avais commencé avec Yann Leroux, docteur en psychologie, qui a écrit un livre « Les Jeux vidéo ça rend pas idiot ! ». Il a présenté le thème « Grandir avec GTA ».
L’évènement se passait au Node. Avec tous types de profils : parents, geeks, joueurs de jeux vidéos. Au début de l’intervention, on devait montrer uniquement 5 minutes à tous les participants, ce qu’est le jeu GTA . Au lieu de montrer le jeu pendant 5 minutes, ça a duré 1H30 ! Tout le monde a aimé ! Ce qui n’a pas empêché Yann Leroux d’ éditer un papier très sérieux, et téléchargeable sur le sujet.
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crédit photo: Eric Bouloumié.
Pour finir, quelles sont tes actualités ou tes projets à venir en 2021 ?
Je monte en compétence sur le design systémique et le design circulaire. Cela permet de répondre aux questions suivantes : comment calculer ces impacts et trouver des leviers, concevoir des améliorations, aligner les équipes ?
L’objectif en 2021 c’est de réaliser des projets et des interventions sur ces thèmes.
Sur ces problématiques, on peut citer le travail de Pauline Thomas fondatrice du Laptop. Elle a sorti un nouveau livre ‘Le Design Sprint en Pratique’ chez Eyrolles en 2020. J’ai eu le plaisir de participer à un atelier organisé par le Laptop sur ces sujets récemment, le 24 Mars !
Pour aller plus loin:
Vous pouvez:
Lire cet article de 20 minutes.fr sur les bookface de la librairie Mollat .
Consulter la fiche de lecture de Laurie Ferrragut sur le nouveau livre de Pauline Thomas ‘Le Design Sprint en Pratique’.
Suivre l’actualité du Club Commerce Connecté via le compte twitter de Digital Aqutaine (le temps que le serveurs OVH soient .
Et bien sûr suivre François-Luc sur ses différents réseaux ou consulter son site avec tous ses projets !