Les circuits courts, de quoi s’agit-il ? Comment leur transformation digitale s’opèrent-elles ? Le principe du circuit court consiste à réduire à Un, les intermédiaires entre le producteur et le consommateur… Passer de la fourche la fourchette !
Ce principe, à l’origine écologique et militant pour assurer un revenu décent à l’agriculteur est une lame de fond pour des consommateurs en attente d’une alimentation responsable… Elle n’échappe pas à la révolution digitale ! Découvrez pourquoi les startups de la foodtech et de l’agritech ont de beaux jours devant elles !
Pourquoi les circuits courts se sont eux aussi digitalisés ?
Tout d’abord, en France, l‘intérêt pour le bien-manger ne cesse de grandir depuis plusieurs décennies. Qu’il s’agisse des crises alimentaires de toutes sortes ou de notre culture bien ancrée de la gastronomie, le terreau concernant cette thématique est fertile !
Ensuite, la France possède une tradition de proximité avec les agriculteurs. L’adage dit que chaque français a au moins un ancêtre qui cultivait la terre. Et nombre de nos grands-parents s’approvisionnaient dans leur jeunesse dans des fermes de proximité chez les artisans et chez les commerçants de bouche. Puis l’ère du supermaché s’est étendue avec son offre insatiable de produits et ses prix défiants toute concurrence…
Gavés de prix réduits et d’aliments cultivés à l’autre bout du monde, les circuits-courts ont repris pas à pas leur place. Tout d’abord avec les AMAP, les Associations pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne, puis grâce à internet.
Aujourd’hui l’envie de consommer autrement – comme avant ? – est vive et le besoin de savoir comment ont été produits les aliments qui nous nourrissent, une vraie préoccupation.
En France, où nous apprécions cuisiner des produits bruts, la transformation digitale des circuits-courts s’est imposée.
Les outils qui permettent aux circuits courts de se digitaliser
L’une des grandes réussites en matière de circuit court est illustrée par La Ruche Qui Dit Oui ! S’inspirant du modèle des AMAP, la startup a su créer les outils permettant d’apporter du lien et de la fluidité dans l’échange avec les producteurs et entre les membres d’une même ruche. Une plateforme efficace déployée dans plusieurs pays et qui rassemble en France 700 ruches, soit 700 communautés de proximité.
Effectivement, la plateforme technique est un point essentiel et l’aspect logistique est aussi le nerf de la guerre notamment pour les marketplace de produits locaux et fermiers.
Chronopost l’a bien compris et s’est emparé du sujet avec sa marketplace« Pourdebon » qui rapproche les consommateurs des producteurs et des artisans.
Péligourmet résout pour sa part la question du transport grâce à ses pélicab qui covoiturent les produits jusqu’à un point relais, malin !
Les avancées technologiques permettent aussi de rassurer le consommateur sur le bonne tenue de la chaîne du froid grâce aux puces « fraîcheur ». Péligourmet, par exemple, utilise ces étiquettes. Elles passent au rouge si le produit a passé plus d’une minute hors de sa glacière! Elles permettent de rassurer le consommateur du bon maintien de la chaîne du froid.
Et bien entendu, les supports, smartphones et tablettes, permettent désormais à chacun de commander partout et à tout moment !
Des circuits courts collaboratifs
Les startups de la foodtech qui se sont engagées sur le créneau du circuit court proposent aussi une expérience client bien différente de celle de notre supermarché informel et aspetisé.
Selon le cabinet Natural Marketing Institute, 71% des Français préfèrent acheter des produits locaux.
Les plateformes créent du lien entre leurs membres et avec les producteurs. Cette création de lien passe aussi par la dématérialisation du paiement. Les achats étant réglés via la plateforme en amont, le temps où l’on récupère ses courses devient un réel moment de partage avec autrui, avec les producteurs présents et avec la communauté : il n’est pas question d’argent à ce moment là… et cela change tout !
De vrais perspectives pour les plateformes de circuits courts !
Les grands groupes de la restauration collective ou les grandes surfaces, s’engagent un peu en faveur d’une agriculteur de proximité. Cependant, ces grands groupes sont confrontés à la limite quant au volume et à l’homogénéité de l’offre qui peut être fournie dans le cadre des circuits courts.
En moyenne un agriculteur sur cinq vendrait en partie sa production en circuit court en France aujourd’hui ! 68% des internautes savent qu’ils existent… et 13% s’y sont déjà approvisionnés.
Selon Nicolas BEL, Paris pourrait subvenir en partie à ses besoins en salades, tomates et à 100% pour les plantes aromatiques… Car effectivement l’offre peut encore s’étendre grâce aux fermes urbaines !
Les startups de foodtech et de l’agritech ont donc encore de beaux jours devant elles !