Yoann Latouche – un parcours atypique au service des stratégies digitales et d’influence des acteurs du bien-être animal

Yoann Latouche – un parcours atypique au service des stratégies digitales et d’influence des acteurs du bien-être animal https://blog.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/12/Yoann-Latouche-4.png

Bonjour Yoann,

Je tiens tout d’abord à te remercier pour le temps que tu nous accordes dans ton agenda que je sais très chargé.

Tu es le fondateur et dirigeant de la société YLG? Peux-tu nous expliquer ce que signifient ces initiales, quelles sont vos activités et quelle est votre mission?

YLG signifie Yoann Latouche Group. Forts de notre parfaite connaissance du marché animalier et de la force de notre réseau, plus particulièrement de l’univers canin et félin, notre mission est d’assister les marques et les institutions, dans leur développement en leur apportant, par notre expertise, une meilleure visibilité et une meilleure notoriété. Afin de les accompagner dans leurs projets, nous mettons à disposition de nos clients notre savoir-faire dans les domaines des médias, de l’évènementiel, de la distribution et de l’univers de l’influence ainsi que nos relations privilégiées avec les journalistes et leaders d’opinion. Nous nous engageons à construire leur stratégie d’influence via le digital et les médias de e-réputation.

Peux-tu nous aider à comprendre ce qui distingue les différents types de prestations que vous proposez, des campagnes médias aux campagnes d’influence, en passant par les leaders d’opinion et l’évènementiel?

Oui, c’est important de comprendre que tous peuvent être complémentaires. Pour preuve, les activités digitales représentent aujourd’hui 70% du chiffre d’affaire de la société. Les médias dits « traditionnels » restent donc importants et permettent de toucher un nombre non négligeable de personnes. Dans les campagnes médias, l’objectif est la mise en avant des marques. Cela peut passer par le placement de produits à l’écran lors d’émissions télé, des chroniques dédiées dans des rubriques spécialisées ou des articles dédiés dans la presse écrite ou digitale. Pour un impact fort, l’appuis de KOL (Key Opinion Leader, ou leaders d’opinion) est un véritable booster grâce à leur expertise dans leur domaine qui leur confère la confiance du public. Nous travaillons par exemple avec Solène Chavanne, animatrice et chroniqueuse TV, Yves Lahiani, vétérinaire, écrivain et chroniqueur TV, et Sandrine Arcizet, animatrice TV et ambassadrice de la cause animale. Pour les médias digitaux, je peux notamment citer Marion Ruffié, comportementaliste félin et blogeuse, ou Chloé Fesch, éducatrice canine, youtubeuse et auteure. Toutes nos démarches de Relations Publiques sont réalisées sur-mesure en harmonie avec l’ADN et les valeurs de nos clients pour renforcer leur visibilité auprès de leurs communautés. L’organisation et la gestion d’évènements tels que des conventions, des lancements produits ou des congrès scientifiques sont également des prestations que notre réseau et notre savoir-faire nous permettent de coordonner. Nous proposons également nos prestations sur des salons spécialisés dans les animaux de compagnie tels que le Salon de l’Agriculture ou Expozoo, ou lors d’évènements sportifs tels que la Lekkarod, la Grande Odyssée ou la Wamiz Run. Notre évènement The Palm Dog Wamiz, organisé chaque année avec notre partenaire Wamiz, génère des retombées médiatiques internationales. Quentin Tarantino nous a honoré de sa présence en 2019 et Uggie, la star du film The Artist, a notamment reçu la Palm des Palm Dogs en 2020.

Merci pour ces précisions sur vos prestations au travers des canaux de communication que l’on pourrait qualifier de « classiques ». Qu’en est-il des Campagnes d’Influence liées aux réseaux sociaux dont le développement est fulgurant ces dernières années?

Toute campagne, quel qu’en soit le support, est évaluée sur son ROI (Return On Investment, ou retour sur investissement). Si une campagne TV permet de l’évaluer sur certains KPIs (Key Performance Indicators) tels que l’accélération de fréquentation d’un site web ou les commandes d’un produit, elle touche une audience très large mais dont il est difficile de mesurer avec précision l’appartenance à la cible. Les Influenceurs sur les différents réseaux sociaux possèdent une forte audience, fidèle et qualifiée. Ils fédèrent des communautés qui s’engagent en likant et en commentant, et qui plébiscitent l’interaction avec eux aux travers du jeu des questions / réponses. Le ROI moyen du Marketing d’Influence sur les réseaux est de 6.5$ pour 1$ investi selon une étude de Tomoson. Il semble donc pertinent et complémentaire dans une stratégie de communication 365°. Suite à des dérives et des mauvaises pratiques, telles que l’achat de faux followers ou le conseil de produits vendus en Drop Shiping dont la production ou les conditions d’acheminement ne respectent pas toujours les valeurs du consommateur, il convient d’être sélectif pour éviter le piège de la défiance grandissante opposée aux avis de certains influenceurs. Sur notre marché du bien-être de l’animal de compagnie, les objectifs d’image de marque, d’éducation et de sensibilisation vont de paire avec ceux de conversion et de croissance. Pour les atteindre, les enjeux à adresser tiennent en trois chaines de valeurs:
  • Image / Visibilité / Impact
  • Authenticité / Proximité / Engagement
  • Implication / Pertinence / Performance
Pour les campagnes d’influence de nos clients, nous utilisons beaucoup Instagram, où les internautes montrent une grande curiosité, Facebook également, mais nous restons prudents sur le jeune réseau Tik Tok en raison du sérieux exigé par nos marques partenaires. Nous utilisons Youtube pour le placement de marques et LinkedIn pour les communications corporates. Pour éviter les écueils dans le choix de nos influenceurs, nous suivons les tendances et l’actualité au travers de sites comme Influancia et jouons la carte de la fidélité avec des références comme carol_ananas ou may.chk et son chien malcolm_the_akita.

Toutes les composantes de cette stratégie de communication 365° doivent demander beaucoup de travail, de temps et d’énergie, combien êtes-vous et comment êtes vous organisés?

Nous sommes 8 personnes, toutes passionnées et engagées pour le bien-être animal. Le plaisir de travailler pour une cause qui nous est chère nous donne l’énergie nécessaire. May Chan-Koung est en charge de la gestion des campagnes d’influence et de la veille des marchés. Perrine Jost gère la stratégie, le marketing, l’évènementiel et les campagnes. Valériane Hardy gère également les campagnes et s’occupe en particulier de l’influence. Andreea Sembely et Lola Ledoux ont la charge de la création de contenu et le rôle de « social media manager ». Lola étant également notre photographe. Enfin, Carine Arasa Migeon et Camille Vicet gèrent nos relations presse. J’ai un regard sur l’ensemble de l’activité, et je suis plus particulièrement en charge des relations avec les KOL et les médias puisque j’ai eu la chance dès 2015 de commencer sur France 2 avec le docteur Yves Lahiani dans la rubrique « animaux » de l’émission « C’est au programme » présentée par Sophie Davant et produite par William Leymergie. J’ai ensuite collaboré avec de plus en plus de journalistes. Solène Chavanne sur LCI, Laetitia Barlerin dans La Quotidienne sur France 5, et énormément avec Sandrine Arcizet sur C8 puisqu’elle a beaucoup d’émissions sur les animaux. Je travaille notamment avec elle sur l’émission « William à midi » où mon rôle est d’incarner des marques lors de reportages ou de faire du placement de produits en plateau. Je gère le recherche d’animaux pour le plateau. Ca me prend beaucoup de temps mais c’est ce qui fait la singularité d’YLG. https://blog.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/12/Yoann-Latouche-william-à-midi.png

Merci pour ces éclairages et bravo pour cette organisation et la proposition de valeur faite à vos clients.

Comme tu nous l’as décrit, les campagnes marketing, les relations presse et maintenant l’influence sur les réseaux demandent de nombreuses compétences. Dans le même temps, parler aux possesseurs de chats et de chiens nécessite une légitimité à la hauteur de l’amour qu’ils leur portent. Quel est ton parcours? Comment as-tu acquis tes connaissances et tes compétences? Comment as-tu constitué ton réseau?

J’ai trente ans et, grâce à mon grand-père éleveur, je pense pouvoir dire que j’évolue dans le monde des chiens et des chats depuis le même nombre d’années. Mon premier chien a été un labrador et, très jeune, j’ai commencé à lire toutes les encyclopédies et autres ouvrages qui pouvaient m’informer sur les chiens et les chats. A 10 ans, j’étais bénévole à la SPA de Vannes, ce qui m’a permis de m’enrichir très tôt sur deux aspects: les relations humaines et la prophylaxie. J’ai été très vite, à l’âge de 12/13 ans, éleveur de Bergers Blancs Suisses et actif au sein du club canin de Vannes où je passe mon monitorat d’éducateur canin et découvre la méthode d' »éducation naturelle » préconisée par Joseph Ortega. Ce double apprentissage, « élevage » / « refuge » me permet de ne pas opposer achat et adoption d’un animal. Je ne suis pas en phase avec le #adoptdontshop par exemple. Bien sur, je souhaitais en faire mon métier, mais je ne souhaitais pas être vétérinaire. J’intègre donc la Maison Familiale Rurale de Guilliers, où je réalise un BEPA élevage canin et félin puis un BAC Pro conduite et gestion de l’élevage canin et félin. Durant ces quatre années en alternance, j’ai pratiqué à peu près tous les métiers autour du chien: éducateurs, toiletteurs, éleveurs, pensionneurs, spa, vente de petfood, vétérinaires, balnéo… A 18 ans, mon « rêve de vie » passe du métier d’éleveur à celui de technicien des services vétérinaires. Lors d’un stage commercial obligatoire en fin d’études chez un grossiste distributeur spécialisé dans les oiseaux et les rongeurs souhaitant développer la vente d’aliments pour chiens et chats, mon relationnel, plus que mes qualités commerciales, me permet d’obtenir de bons résultats sur les marchés de prescription de l’ouest de la France. En 2009, j’intègre un grossiste distributeur dans le groupe Procter & Gamble afin de développer la marque Eukanuba auprès des magasins spécialisés et des vétérinaires. Mais rapidement l’élevage me manque et le groupe m’offre l’opportunité de prendre le rôle d’ambassadeur en charge d’incarner la marque et de développer les leaders d’opinion dans l’élevage, le handling, le toilettage, et caetera. A 22 ans, c’est le moment de ma carrière où j’entre dans la communication, le marketing, l’évènementiel et l’influence. Je vis sur la route et dans les hôtels et visite le monde de la Chine aux Etats-Unis, en passant par l’Angleterre et la Russie. J’ai adoré ce job. Mais suite au rachat de la marque, je vois assez vite que je ne vais pas rester. J’ai alors le choix entre faire le même travail pour un laboratoire ou monter ma propre société. Je choisis la deuxième option et j’entreprends sur plusieurs fronts. Dans les différents projets, je m’occupe notamment de la médiatisation, de la digitalisation de la communication et de l’évènementiel avec l’utilisation d’outils comme un mur d’images devant lequel nos partenaires pouvaient prendre des photos hyper instagramables et génératrices de reach sur les réseaux sociaux pour un coût raisonnable. Pour l’époque, 2016 / 2017, c’était plutôt innovant. En 2018, je prends conscience de la nécessité de faire des choix pour ne pas me perdre. Je me consacre à l’activité d’YLG.

Bravo, c’est un beau parcours. Comment as-tu acquis les compétences marketing, communication et digitales nécessaires à ton job, alors que tu n’as pas suivi d’études spécifiques?

En effet, le rôle que j’ai eu chez Eukanuba est normalement destiné à des personnes qui ont fait beaucoup d’études, ce qui n’est pas mon cas. J’ai pu l’occuper pour deux raisons. Parce que je suis un gros bosseur d’une part, et parce que j’avais ce que j’appelais des amis et qu’eux appelaient un réseau. C’est à cette occasion que j’ai commencé à comprendre l’importance du réseau, de LinkedIn et caetera, et que j’ai appris de façon empirique la communication et le marketing. Ensuite j’ai découvert et appris les codes de l’univers digital dans l’aventure de digitalisation des magazines Dogs Revelation et Cats Revelation. Pour le reste, je me suis nourri des besoins des clients, de leur appétence pour le digital. Je me suis formé au fil de l’eau, en regardant des vidéos Youtube par exemple. Je continue à découvrir et me former chaque jour. Cela ne fait qu’un an et demi que nous utilisons les liens « trackés » par exemple. Enfin, les rencontres avec d’autres entrepreneurs, tels qu’Adrien Ducousset et Adrien Magdelaine fondateurs du site Wamiz, sont précieuses.

Merci Yoann pour ce partage de ton parcours qui nous éclaire sur le fonctionnement de ton agence de communication 365° et nous montre qu’avec passion, travail et volonté, il est possible d’entreprendre et d’acquérir de nouvelles compétences chaque jour, notamment digitales.

Je te souhaite pleine réussite dans tes activités et de continuer à t’épanouir au coeur de l’écosystème de l’animal de compagnie qui t’est si cher.