Transhumanisme : ce qui unie l’IA et la philosophie

Livre de Donald Miller "Building a Story Brand"

Transhumanisme : ce qui unie l’IA et la philosophie

Pour en savoir plus sur les enjeux du transhumanisme, vous pouvez consulter cet article.

Jean-Paul Sartre le disait, « l’homme est à inventer chaque jour ». Il nous rappelle que nous sommes en perpétuelle évolution dans le but premier d’améliorer notre condition de vie humaine.

Il y a encore quelques années, les préoccupations de l’Homme étaient essentiellement matérielles. Désormais, cette volonté de constante évolution concerne aussi ses propres performances. C’est là que rentre en scène le transhumanisme. Il s’agit d’un mouvement qui s’appuie sur les progrès de la biologie et de l’intelligence artificielle, défendant l’idée de transformer ou de dépasser l’homme pour créer un post-homme ou un transhumain aux capacités supérieurs à celles des êtres actuels. Pour être plus clair, le transhumanisme cherche à développer les possibilités physiques et intellectuelles de l’Homme afin de rester en bonne santé et de vivre longtemps, tout en augmentant ses capacités intellectuelles, physiques et émotionnelles. Finalement, il s’agit d’augmenter les performances physiques et mentales de l’Homme par son hybridation progressive à la machine.

Quel est le lien entre le transhumanisme et les nouvelle technologies ?

Etymologiquement, « technologie » vient du grec technología : technê désignant chez Platon un savoir réfléchi sur une méthode de fabrication et chez Aristote désignant la technique ; logos qui est l’étude d’une discipline. Il s’agirait alors de l’étude de la technique.

Les nouvelles technologies se divisent en deux catégories :

  • Les technologies avancées, aussi appelée industries 2.0 : elles regroupent les secteurs de l’industrie manufacturière proposant des équipements, des systèmes informatiques et des services destinés à augmenter la productivité de l’utilisateur.
  • Les nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC) : regroupent les innovations réalisées, concernant le volume de stockage, la rapidité du traitement de l’information grâce au numérique.

Il ne fait aucun doute que ces nouvelles technologies ont été inventées afin de rendre agréable le quotidien de l’Homme : faire le moins d’efforts pour plus de résultats et ce, rapidement. Des outils y ont été intégrés et rythment le quotidien, avec notamment Google utilisé sur le réseau d’Internet. Grâce à son intelligence artificielle facile d’accès (sur ordinateur ou smartphones) il nous est possible de traduire des phrases en plusieurs langues, sans avoir eu besoin de les apprendre ; de faire des recherches rapidement sans prendre le temps de retenir l’information sur un long terme.

L’intelligence artificielle va finalement faire régresser l’intelligence humaine au risque de lui en faire perdre son essence, c’està-dire l’intelligence qui, selon Bergson, donne à l’Homme la possibilité de développer par lui-même sa connaissance du réel. L’intelligence artificielle est un ensemble de technologies et de théories différentes qui permettent aux machines de percevoir, de comprendre, d’agir et d’apprendre à des niveaux d’intelligence similaires à ceux des Hommes. Historiquement, les racines de l’IA remontent à la construction d’automates ; à la réflexion sur la logique et sa conséquence ; à l’élaboration des machines à calculer. 

Livre de Donald Miller "Building a Story Brand"

A l’aide de cet ensemble de technologies, l’Homme peut réaliser un de ses rêves les plus ambitieux : fabriquer des machines dotées d’un esprit semblable au sien. De là, deux théories s’offrent à nous. Selon John McCarthy, l’un des créateurs du concept de l’IA dans les années 1950, toute activité intellectuelle peut être décrite avec suffisamment de précision pour être simulé par une machine. Cela signifie que la machine peut effectuer toute chose faite par l’Homme. Nous avons pu le constater avec le robot Sophia du groupe Hanson Robotics, ayant fait de nombreuses interviews sans assistance humaine. A contrario le créateur de Siri, Luc Julia, rappelle dans son ouvrage L’intelligence artificielle n’existe pas ! (2019) que l’IA ne sait pas autre chose que ce qu’elle connait. La machine n’invente rien, c’est l’Homme qui s’occupe de choisir et d’intégrer des données afin que le robot suive des règles, des codes et des exemple. Bien qu’il n’y ait pas de limites dans l’intégration d’informations, l’IA est dénuée de curiosité : sans l’Homme, elle ne peut rien apprendre. Il s’agit d’une capacité propre à l’Homme, ce qui rend l’être humain supérieur à l’IA de par sa connaissance. Sans curiosité, l’IA ne peut être qualifiée d’intelligente.

On en vient à réaliser que même si le transhumanisme met en avant l’utilisation des découvertes scientifiques pour améliorer les performances humaines, les technologies qui l’a composent ne permettent pas à l’Homme d’augmenter ses performances intelligibles sur un long terme. Il faut alors prendre conscience des limites des nouvelles technologies et les utiliser à bon escient. Dans un certain sens, afin de permettre une bonnes évolution de la technologie et du numérique sans pour autant vouloir copier, surpasser ou supprimer ce qui caractérise l’Homme, il faut respecter une certaine éthique qui permettrait de conserver les propriétés de l’être humain. Si aucune règle concernant les nouvelles technologies n’est posée dès le début, le transhumanisme rendra l’Homme incapable d’utiliser seul ses facultés mentales.

Si vous souhaitez lire d’autres articles traintant sur l’IA, vous pouvez consulter ceux-ci !