Depuis le mois d’avril, le géant des applications de dating Tinder a dû faire face à une class-action au Etats-Unis (230 000 personnes regroupées pour ce procès). Ce procès concernait la différence de prix entre membres : les moins de 29 ans payaient 9.99 $ pour un tarif de 19.99 £ pour les plus âgés.
Une série noire donc pour Tinder semble continuer : après des départs au sein de la direction qui contestaient le chiffre d’affaire dans la valorisation de l’entreprise (nettement sous-évaluée selon eux) mais aussi des doutes sur la confidentialité des données (à la vue des conditions générales la revente des profils utilisateurs par Match, la maison mère, est tout à fait légal), la société se retrouve donc avec une nouvelle problématique à gérer concernant son image.
Le résultat du procès se limite à compensations pour les quelques 4.1 millions d’utilisateurs de Tinder ne semble pas si lourd financièrement : une somme d’environ 17 millions de dollars aux plaignants et des avantages techniques sur le site. L’impact sur les abonnements devrait de même se limiter à une modification dans l’état de Californie.
Les class-actions sont toujours interdites en France, ce qui simplifie énormément le fonctionnement de certaines sociétés et leurs capacités de défense juridique. La décision n’aura donc aucun impact financier dans l’Hexagone.
Il n’en reste pas moins que ce type d’affaires peut avoir des effets assez désastreux au niveau marketing pour des pure player comme Tinder. En établissant des segmentations de marché basé sur le prix, l’image de l’entreprise peut être endommagée aux yeux des clients et apparaître comme méprisante voire discriminatoire.
Dans le cas de Tinder, il ne devrait néanmoins pas y avoir d’effet du moins dans l’immédiat. Le chiffre d’affaire de l’entreprise progresse encore régulièrement et sa croissance ne semble pas menacée.
Mais que pourrait entraîner un nouveau scandale et une concurrence de plus en plus pointue et spécialisée ?