La recherche vocale : le futur du SEO

Depuis des années, Google répète qu’il souhaite changer son positionnement pour passer de moteur de recherche à « moteur de réponses » . Ce changement de position correspond parfaitement à la génération née après 2000, ce qui va révolutionner beaucoup de choses. Cette génération utilise quotidiennement la recherche vocale de leur smartphone. Google annonçait même que 20 % de toutes les recherches réalisées sur son application mobile avaient été formulées à l’oral et par une cible particulièrement jeune aux États Unis. A noter aussi que 60% des américains ont utilisé la recherche vocale en 2015.

Pourquoi utilise t-on la recherche vocale aujourd’hui?

Une étude WO stratégie s’est penché sur la question et évoque les raisons suivantes :

  • Il est plus rapide d’utiliser la recherche vocale que de passer par un site web ou une application (pour 43 % des personnes interrogées) ;
  • Il est possible de demander des informations à son terminal tout en conduisant (42 %) ;
  • C’est une méthode de recherche plus amusante, et plus facile d’accès (38 % pour chacun des deux arguments) ;
  • La recherche vocale est plus précise (28 %) ;
  • Les utilisateurs n’aiment pas utiliser leur clavier de smartphone (21 %).

Pour le SEO?

Cette nouvelle donne va totalement bouleverser les méthodes du référencement naturelles (SEO : search engine optimisation) et est également une véritable source de croissance pour les agences de référencement. Elle fait partie des priorités 2017 pour 38 % des référenceurs américains (étude SEO Camp).

Cela changera la donne aussi pour les nombreux rédacteurs et blogueurs qui devront considérer à présent les recherches vocales

Il faut donc repenser les stratégies marketing. Les requêtes vocales posées seront plus structurées et donc plus longues. Fondamentalement le référencement d’un point de vue technique ne change pas, mais le référenceur devra en revanche considérer qu’un internaute ne parle pas comme il écrit. Ces recherches seront faites dans un langage courant, dans la langue de tous les jours. Par exemple au lieu que l’internaute tape sur Google « pizzeria Lille », il demandera à son assistant vocal « Quelle pizzeria peut me livrer une Margherita au plus vite chez moi ?».

Le référenceur d’aujourd’hui prend en compte généralement la popularité et la concurrentialité des mots-clefs. Demain il devra faire face à :

  • La longueur des phrases
  • Répondre à des requêtes plus précises
  • Construire une stratégie moins dictée par les mots-clés mais par un besoin réel de l’internaute
  • Différencier les différents marquages sémantiques en fonction des individus.

Augmentation du nombre de questions localisées !

Ce nouveau type d’assistance va également logiquement changer la forme des requêtes. Elles seront beaucoup plus effectuées sous la forme interrogative. Au lieu de taper « Micromania Lyon » et tomber sur la position 0 magique de Google pour trouver le Micromania le plus proche de chez nous, on dira« où se trouve le Micromania le plus proche ? »

Et d’un point de vue marketing la première locution utilisée dans la question est plus qu’importante. Effectivement « où trouver un téléphone Apple ? » est différent de « comment utiliser un téléphone Apple ? », la dernière requête n’impliquant pas une intention d’achat.