Paris sportifs 2.0 : la compétition fait rage

Jouer à des jeux de hasard, tirer au sort des gagnants, parier sur des vainqueurs quelles que soient les joutes, sont des pratiques aussi anciennes que notre civilisation. Les chercheurs ont pu montrer que lors des Jeux Olympiques de l’Antiquité, les Grecs, avaient pour habitude de parier sur les vainqueurs des compétitions. Pas étonnant dès lors que le sport moderne génère les mêmes comportements. L’arrivée des retransmissions télévisées dans les années 60 permet aux téléspectateurs de suivre les compétitions et les paris sportifs physiques se déploient à ce moment-là.


Les paris sportifs et les français

En France, c’est la Française des Jeux qui a le monopole pour les paris sportifs dans les agences physiques (bureau de tabac notamment) mais sur internet c’est différent. C’est seulement depuis juin 2010 qu’il est possible de parier en ligne. Aujourd’hui 13 opérateurs se livrent une bataille acharnée pour attirer les parieurs et se partagent quelques 5 milliards d’euros de mises annuelles. Entre autres : Unibet, Bwin, Winamax, PMU, Parions sport, Betclic, Zebet.

Les paris en ligne sont une nouvelle passion pour les français et l’essor du digital permet une réelle explosion du secteur depuis quelques années. En 2018 par exemple la Coupe du Monde de Football a généré 382 millions d’euros de mises sur les différents match de la compétition. On parie sur tout, tout le temps. Depuis son portable, sur son ordinateur, dans le métro ou devant un match, tout est possible. Parier sur tout, aussi, : le vainqueur, le perdant, le nom du buteur, le score à la mi-temps et ce jusqu’à la dernière minute du match.

A la télévision, dans les transports, sur les terrains ou sur internet, le message est clair : il faut parier ! La concurrence est rude, alors, les bookmakers usent de stratégies pour inciter les nouveaux utilisateurs à les rejoindre. De 50 à 500€ de paris offerts, des systèmes de parrainages et des cotes attirantes, tout est fait pour que l’on parie.

Des stratégies digitales pour se démarquer :

Par exemple Winamax, un des leaders du marché fait passer pour un héros celui qui remporte son pari dans une publicité digne d’un grand film.

Certains opérateurs utilisent aussi des consultants sportifs pour livrer leurs analyses et « rassurer » les internautes, leur permettant de jouer en confiance.

Unibet par exemple avec Pierre Ménès :


Pari 2.0, tel est l’enjeu de ces acteurs et le PMU l’a bien compris et a fait de la transformation digitale sa priorité. Chevaux géolocalisés, courses en 3D, réalité virtuelle, voilà ce que l’on retrouve dans l’application lancée par le bookmaker en 2018 : Epiqe Tracking. L’objectif est simple : dépoussiérer les courses hippiques et donc augmenter le nombre de parieurs.

L’IA pour nous aider à gagner nos paris sportifs :

Une intelligence artificielle a déjà réussi à battre les meilleurs joueurs de poker donc pourquoi ne pourrait-elle pas nous donner les résultats des compétitions sportives ? Adieu Paul le Poulpe, cet animal qui prédisait les résultats des rencontres lors de la Coupe du Monde de football en 2010, et bonjour l’intelligence artificielle. En effet des sociétés ont déjà créé des IA qui, en analysant les performances précédentes des joueurs sont capables d’identifier les chances de marquer un point et les situations où les adversaires seront en danger. Elle peuvent donc prévoir la victoire d’une équipe. C’est le pari qu’a fait l’entreprise rennaise Preridia en installant des tablettes dans des bureaux de tabacs proposant des prédictions de victoires et des statistiques sur la rencontre grâce à l’intelligence artificielle.

Des dérives existent :

Début janvier au Royaume Uni il fallait obligatoirement engager un pari pour pouvoir visionner en direct les matchs de la FA Cup dont les droits sont détenus par des sites de paris eux-mêmes. L’affaire qui a fait polémique a même vu le Premier Ministre intervenir et demander à l’organisation de la compétition de revoir ses accords. (source L’Equipe )

Et les données personnelles dans tout ça ?

Un article de L’Usine Digitale déclare qu’au Royaume-Uni des sites de paris ont utilisé les données personnelles de milliers d’étudiants. Cela grâce à l’utilisation abusive d’une base de données du ministère de l’éducation normalement réservée aux établissements scolaires.

En France pas de telles dérives, tous les sites de paris en ligne sont soumis à une réglementation draconienne imposée par l’ARJEL depuis janvier 2020 l’ANJ. Ils doivent respecter de nombreuses règles notamment liées à la sécurité des paiements ainsi qu’à la protection des données.

S’il est possible de gagner de l’argent grâce aux paris sportifs, les bookmakers restent quand même ceux qui ont le plus de chances de toucher le gros lot. Alors à quand une IA fiable qui nous permettra nous aussi de nous enrichir en nous donnant le nom de l’équipe gagnante ? Pour bientôt c’est sûr, on parie ?

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