Avec plus de 270 000 abonnés, Raplume s’est imposé comme un des plus gros média rap sur Twitter. Avec son créateur Alvaro Mena, nous allons aujourd’hui comprendre les clés de son succès et parler de son projet Le Chant des Oiseaux.
L’histoire du média rap Raplume commence en 2016…
Par un simple compte twitter avec des phrases de rap qui inspirent Alvaro. Le compte ne s’est pas vite développé, il a même grossi lentement en 3 ans, pour vraiment exploser en 2019 et atteindre les 271 000 abonnés.
Raplume, aujourd’hui c’est plus que des citations, c’est aussi des playlists thématiques (Broken’List par exemple – une playlist des meilleurs morceaux pour penser à son ex, 100% rap bien sûr). On peut les retrouver sur toutes les plateformes de streaming. C’est aussi un site internet où l’on retrouve des articles sur le rap et un compte Instagram. Une multiplication des supports expliquée par le fait qu’aujourd’hui « la volonté ce n’est plus d’être un simple compte twitter, mais de se placer en tant que média rap à part entière » explique Alvaro.
Découvrez dans l’interview l’évolution du compte Raplume, le passage d’un simple compte twitter à un média rap à part entière
Raplume, c’est surtout une grande communauté Twitter. Est-ce que c’était un choix stratégique de ta part ? Pourquoi choisir Twitter pour se lancer ?
Comme je le disais, Raplume à la base c’était juste un compte pour parler rap mais je ne m’attendais pas à ce qu’il rencontre un tel succès. Donc twitter ce n’est pas forcément le meilleur réseau pour développer un média rap car c’est un réseau plutôt « niche » : on aime ou on déteste twitter. On ne peut donc pas toucher tout le monde sur ce réseau. D’où l’importance pour Raplume de faire grossir le compte Instagram car c’est sur ce réseau qu’il y a le plus d’opportunités.
Il y a un autre réseau qui selon moi est très important – surtout pour la musique – Youtube. Nous voulons grossir notre communauté même si nous avons déjà produit du contenu intéressant comme des interviews de Dosseh et Dinos par exemple. L’idée serait vraiment d’accélérer là-dessus avec des artistes renommés et avec des formats vidéos inédits ! Ce serait énorme d’arriver avec des grosses têtes, des gros noms, et montrer que Raplume c’est plus qu’un compte Twitter.
« Twitter ce n’est pas forcément le meilleur réseau pour développer un média rap car c’est un réseau plutôt niche : on aime ou on déteste twitter. »
Maintenant que tu t’es lancé sur Twitter, même si ce n’était pas forcément stratégique, que penses-tu de ce réseau et de son impact sur la création de communautés engagées autour de la musique ? Raplume te permet-il de mettre en lumière certains artistes ?
Je trouve que les réseaux sociaux en général sont primordiaux pour la promo des artistes. Je reçois beaucoup de demandes de la part de petits artistes. Et j’essaye au maximum de donner un coup de main et de relayer leurs productions. Un artiste qu’on a beaucoup suivi sur le compte Raplume et depuis le début de sa carrière c’est Haristone. Quoi qu’il en soit, à partir du moment où l’on a une certaine notoriété, on se place forcément en tant qu’acteur pour ces artistes. Par exemple à sa sortie le titre Hé oh de Gambi a été vu 1 million de fois sur le compte Twitter de Raplume.
Parlons maintenant de ton projet Le Chant des Oiseaux. Comment passe-t-on d’un compte Twitter à la réalisation d’une mixtape avec autant d’artistes ? Comment as-tu pensé et réalisé ce projet ?
Ce n’est pas la première fois que je lance un projet de ce type. La mixtape Plume a été lancée en 2018, mais elle a moins bien marché. Les artistes qui en faisaient partie était des artistes un peu moins connus mais vraiment talentueux ! On en retrouve certains comme HZY et Danyl dans Le Chant des Oiseaux.
Le Chant des Oiseaux, c’est un hommage à mon grand-père que j’ai perdu fin 2018. Il était passionné d’ornithologie, et c’est pour cela que j’ai intitulé le projet ainsi. J’ai trouvé cette formulation qui reliait la musique et les oiseaux. Je l’ai notée dans une note d’Iphone et finalement tout est parti de là. J’en ai parlé à Hamza qui est un artiste et un ami aussi et peu à peu cela s’est concrétisé. J’ai proposé à des artistes que je connaissais et c’est comme ça que le projet a muri. Pour finalement collecter plus de 200 000 écoutes en streaming durant les 24H premières heures !
As-tu réalisé ce projet en indépendant ?
C’est vraiment quelque chose que j’ai fait en indépendant en passant par un distributeur en ligne, iMusician. Cela m’a permis d’ajouter les différentes musiques sur les plateformes telles que Apple Music, Spotify ou encore Deezer. Concernant le prochain projet, je le ferai peut-être signer celui-ci.
As-tu d’autres projets à venir ?
Oui, comme je viens de le dire je travaille sur un troisième projet que je commence à peine à réaliser, j’ai quelques idées d’artistes mais je ne peux pas encore donner trop d’informations car il est un peu tôt pour cela !
Je tiens à remercier Alvaro Mena pour le temps accordé pour cette interview et sa sympathie. Je lui souhaite le meilleur pour l’évolution de Raplume !