Marketing digital et durabilité : la dualité fatale

Marketing digital et durabilité : une association de mots peu évidente à première vue. Beaucoup d’entre nous y voient un effet de mode, d’autres un changement complet au sein du business des entreprises et certains qui n’y pensent même pas encore. Une chose est sûre, en tant que future marketeuse et communicante, je ne peux me permettre d’ignorer l’impact du digital sur l’environnement. Cette année, vous allez vous mettre au marketing digital durable et voilà pourquoi.

L’illusion d’un internet immatériel

Vous en avez probablement déjà entendu parler… Si Internet était un pays, il serait le troisième plus gros consommateur d’électricité au monde, derrière la Chine et les États-Unis. Face à l’urgence climatique et à l’épuisement des ressources naturelles, il est essentiel de repenser les business-modèles. Aujourd’hui, pour beaucoup d’entre nous, le digital rime avec préservation de l’environnement.

«L’usage d’internet semble immatériel, mais c’est une illusion», rappelle l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).

L’émergence du marketing digital

Le marketing est défini comme toutes les actions qui ont pour but d’étudier et d’influencer les besoins et comportements des consommateurs. Un marketeur adapte son produit ou son service pour répondre de la meilleure des manières aux besoins d’un client, au bon endroit et au bon moment.

Entre le marketing générique, l’idée du développement durable, le marketing durable doit inciter les entreprises à mettre en place de nouvelles pratiques. La durabilité devient une priorité pour de nombreuses entreprises. Face à des enjeux environnementaux, les sociétés sont de plus en plus nombreuses à les intégrer à leur raison d’être. C’est pour cela que l’objectif n’est plus de : vendre plus et de convaincre plus de consommateurs. Il faut s’adapter aux nouveaux comportements en changeant les manières de faire du marketing et de la communication.

Marketing digital et durabilité

Le bon endroit depuis quelques années c’est internet. Il faut aller rencontrer le consommateur là où il passe le plus de temps. Encore plus, depuis la crise sanitaire les personnes passent 2 à 3 fois plus de temps sur le web qu’il y a 15 ans. Dès lors, internet peut être mobilisé au service d’une transition écologique et sociale. Mais comment réduire les impacts environnementaux propres au numérique ? Comment impulser une stratégie de marketing digital en cohérence avec la durabilité ?

Marketing digital et durablité : des conseils

> Une stratégie d’inboud marketing

Cette méthode existe déjà depuis longtemps… Beaucoup d’entreprises n’ont pas attendu l’état d’urgence climatique pour s’y mettre. Tout d’abord, l’inbound marketing est une stratégie qui consiste à attirer des clients en créant du contenu utile et des expériences personnalisées. À l’inverse l’outbound marketing et son contenu excessif associé sont souvent perçus comme intrusifs. La personnalisation est devenue un enjeu majeur dans la stratégie de marketing digital. Privilégiez donc l’inbound marketing qui va vous permettre de nouer des relations utiles et résoudre vos problèmes rencontrés par l’audience ciblée.

Moins de contenus mais plus ciblés et davantage personnalisés : on parle de marketing durable.  

> L’auto-hébergement

Le transfert de données est énergivore. Le trajet que réalisent les données d’un point A à un point B consomme énormément d’énergie. Vous pouvez désormais choisir la solution d’auto-hébergement, cela signifie que vous maîtrisez vos propres données et cela peut s’avérer une solution plus sûre pour votre entreprise. Vous pouvez choisir dans quel pays vos données sont hébergées car chaque pays a ses propres lois concernant la consultation de vos données. Matomo par exemple est une solution allemande qui vous permet de ne pas héberger vos données aux Etats-Unis mais en Europe. Par ailleurs, cette solution Matomo vous permet de collecter les données que vous souhaitez. Vous bénéficiez d’une souplesse maximale pour faire ce que vous voulez sans limitation de données ni besoin de plusieurs outils d’analyse Web. Vous êtes clairement aligné avec la RGPD (Règlement général sur la protection des données) et en plus vous êtes plus éthique.

> Le « Dark Mode », communiquer sur fond sombre

Avez-vous déjà entendu parler de la campagne #BlackIsTheNewGreen ? C’est une opération d’Engie axée autour de la pollution numérique. Elle a eu lieu lorsqu’ils ont lancé leur site internet totalement éco-conçu et en mode dark. Le saviez-vous ? Les communications sur des écrans sombres consomment jusqu’à 9 fois moins d’énergie qu’une image sur un fond clair. Lorsque vous prenez le temps d’envoyer un e-mailing sur fond noir et suivant une stratégie d’inboud marketing, vous continuez de communiquer mais de manière beaucoup plus responsable. Ce client qui recevra cet e-mailing consommera également moins d’énergie sur son portable et in fine dans la nature. Vous ouvrez donc la voie à une consommation numérique plus responsable afin de diminuer votre empreinte carbone digitale.

À contrario, si vous souhaitez imprimer cette communication pour une campagne d’affichage dans les métros par exemple, imprimez-la sur fond blanc. Effectivement, le noir en impression a un coût et un impact plus important.

> Communiquer de manière positive sur votre démarche

Dernier point qui s’oriente plus autour de la communication interne. Au sein de votre entreprise, il est primordial de communiquer en interne sur le sujet de la pollution numérique. Pourquoi mettre en place des solutions auprès des collaborateurs s’ils ne comprennent pas l’utilité ? La communication interne est importante dans le but de les accompagner à comprendre quels sont les enjeux d’un numérique plus responsable. C’est seulement lorsqu’ils ont pris conscience des impacts par le biais de formations, de vidéos informatives que vous pouvez mettre en place des solutions. Là, c’est le moment d’accompagner les collaborateurs dans une démarche plus verte.

Si le sujet vous intéresse je vous renvoie vers un article très intéressant qui met en avant des référentiels de bonnes pratiques sur la numérique responsable : Le Bon Digital.

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