
Avant de faire ma rentrée au MBA Digital Marketing & Business à l’EFAP Bordeaux en octobre dernier, nous avons reçu une liste de livres à lire avant la rentrée. Cela a été l’occasion pour moi de découvrir de nouveaux ouvrages et de me remettre à la lecture.
J’ai envie de vous parler du premier livre que j’ai lu, « Petite Poucette ». Pourquoi ce livre a été le premier que j’ai lu ? Parce que c’était le plus court ! Plus sérieusement, parce que le nom du livre s’intriguait.
« Petite Poucette » est un livre écrit en 2012 par Michel Serres, philosophe et historien des sciences français. Dans son livre, Petite Poucette est le surnom que l’auteur donne à la nouvelle génération qui tape leur SMS avec leurs pouces.
Michel Serres nous parle de l’évolution de la société qui a été impacté par le numérique. Il compare le monde d’aujourd’hui avec le monde d’avant pour nous faire prendre conscience de la manière dont notre société a évolué.
Je vais vous parler de quelques points dont parle Michel Serres dans son livre.
L’individu
Jadis, chaque individu appartenait à des groupes. Nous appartenions à des religions, des cultures, un sexe, un parti… Aujourd’hui tous ses groupes d’appartenances n’existent plus.
« L’individu ne sait plus vivre en couple, il divorce ; ne sait plus se tenir en classe, il bouge et bavarde ; ne prie plus en paroisse. »
Dans notre société actuelle, il faut donc que nous créions de nouveaux liens. Facebook a permis de créer un nouveau lien entre les individus en gardant contact avec des personnes du monde entier.
La connaissance
Nos ancêtres fondaient leur culture notamment grâce à la Bible juive et à des tablettes cunéiformes.
Notre société a évolué puisqu’aujourd’hui on est manipulé par les médias. Ces derniers ont réduit nos capacités d’attention et nous parle beaucoup de la Mort.
« Dès l’âge de douze ans, ces adultes-là les forcèrent à voir plus de vingt mille meurtres. »
On a aussi changé notre façon de communiquer. L’Académie Française publie tous les 20 ans un nouveau dictionnaire. En général entre deux versions, l’Académie Française ajoutait entre 4 000 et 5 000 mots. Aujourd’hui, il y a une différence de près de 35 000 mots entre deux versions.
On fait aussi marcher notre cerveau autrement. Aujourd’hui, on utilise Internet, on envoie des SMS, on consulte Facebook et Wikipédia. Cette utilisation du digitale nous fait utiliser des zones du cerveau différentes que si on lit un livre, on écrit sur un cahier ou sur une ardoise. Nous n’avons plus la même tête.
La transmission
Il y a de nombres années, pour acquérir du savoir, il fallait demander à un savant de nous transmettre son savoir. Peu à peu, on a pu voir l’apparition de parchemins. A la Renaissance, on a vu apparaître les livres papiers puis l’imprimerie. Aujourd’hui, il y a la Toile.
Le savoir n’est plus uniquement détenue par les enseignants ni dans des livres, il est maintenant accessible par tous, n’importe où en quelques clics :
« Que transmettre ? Le savoir ? Le voilà, partout sur la Toile, disponible, objectivé. Le transmettre à tous ? Désormais, tout le savoir est accessible à tous. Comment le transmettre ? Voilà, c’est fait. »
Avec cette évolution, de la transmission du savoir, l’enseignement a lui aussi évolué. Les étudiants sont de moins en moins attentifs en cours puisque tous le savoir transmis est désormais disponible en ligne.
Si vous voulez en apprendre plus sur cet ouvrage, je vous invite à découvrir un interview de Michel Serres qui nous présente son livre :
Voici les autres livres que j’ai pu découvrir dans le cadre de mon MBA :