L’imprimante 3D, nouvelle alternative pour produire massivement chez Adidas

Cela n’est plus un secret pour personne, l’imprimante 3D représente aujourd’hui, surtout dans l’univers du textile, un réel enjeu dans le système de production des grandes marques. Si socialement, cette robotisation de la production s’avère être un moyen important de lutter contre l’exploitation de l’enfance dans certains pays, cette alternative permettrait également aux entreprises d’optimiser leur productivité en terme de coûts et de rapidité. De plus, face aux exigences accrues de la mode, l’imprimante 3D à de véritables arguments à faire valoir en ce qui concerne la personnalisation des produits.

Adidas l’a bien compris et souhaite passer à la vitesse supérieure concernant la réalisation de ses baskets avec sa Futurecraft 4D, présentée comme la première paire de baskets massivement produite en ayant recours à ce processus. Après avoir expérimenté quelques prototypes le temps de vérifier la fiabilité de ce nouveau phénomène de production, l’équipementier lance ses premières sneakers avec des semelles sur-mesure imprimée en 3D et commercialisée dans le monde entier. La marque aux trois bandes devance donc ses concurrents et espére tiré profit de cette initiative même si Nike, Asics, New Balane devrait rapidement lui emboîter le pas.

Adidas n’en est pas à son coup d’essai

En effet, l’impression 3D est dans les tuadidasyaux de la marque allemande depuis un petit moment déjà. L’an passé, Adidas avait déjà commercialisé 7 000 paires de son UltraBOOST Uncaged Parley, une chaussure fabriquée à base de plastiques recyclés pêchés dans les océans, qui faisait en partie intervenir l’impression 3D dans sa production.Chaque chaussure contenait l’équivalent de 11 bouteilles de plastique recyclées.

Avec ce nouveau modèle, la stratégie n’est plus simplement de s’allier à des enjeux sociétale et environnementale mais bien de mettre en place une nouvelle politique de production toujours plus rentable.

 

La basket

Excepte son design qui n’engage que les goûts et les couleurs,  Adidas Futurecraft 4D se différencie donc par sa fabrication high tech représentative de l’esprit innovateur de la marque et illustre son souhait de proposer un produit toujours plus adapté et personnalisé. L’avantage de l’impression 3D réside dans le fait qu’il est beaucoup plus facile de fabriquer une chaussure avec une semelle qui épouse parfaitement la forme de votre pied et de votre corps. Idéalement, chacun d’entre nous devrait avoir des chaussures adaptées à sa morphologie, mais jusqu’à présent, ce n’était pas une option proposée par les marques en magasin. Avant de lancer sa campagne de production, Adidas souhaite valider son mode de distribution en s’assurant que chacun puisse acquérir ces chaussures dans les magasins traditionnels.

Si les concurrents n’en sont encore qu’au stade du prototype, c’est uniquement parce que ces derniers ne sont pas parvenu à résoudre les problèmes de lenteur que présentent les imprimantes 3D et l’investissement conséquent qu’elles nécessitent. Chose qu’a réussi à faire Adidas grâce à une collaboration de choix.

Une coopération avec carbon 3D

Si l’on parle de collaboration plus que prometteuse, c’est que la réputation de la société californienne n’est plus à faire, en témoigne ses multiples lever des fonds auprès de General Electric, BMW, Nikon et même Google. Adidas est venu chercher à travers cette start up  de la Silicon Valley les solutions que ces concurrents ne sont pas parvenus à trouver. La chaussure voit aujourd’hui le jour grâce a procédé de  fabrication appelé « Continuous Liquid Interface » faisant appel à la lumière UV allié à l’impression 3D. La machine utilisée est une carbone M1 et il ne faut qu’une vingtaine de minutes pour imprimer la semelle. Suivra bientôt la M2 qui vient d’être dévoilée, avec un volume d’impression plus important. La réussite est totale puisque le procédé permet à la fois d’obtenir des matériaux finaux plus solides et durables, mais aussi d’accélérer la production en elle-même. Les premiéres estimations sont prometteuses et exponentielles : Adidas espère pouvoir imprimer 5 000 paires de Futurecraft 4D cette année, et pouvoir augmenter la production à 100 000 unités l’année suivante.

La personnalisation n’est pas encore le but ultime

Si sur le long terme la personnalisation est une stratégie envisageable via l’impression 3D, Adidas et Carbon 3D tempèrent d’emblée les ardeurs de consommateurs désireux de posséder des paires uniques. Ils ont indiqué que la route vers un appareil productif capable de fabriquer en masse et à bas coût des chaussures personnalisées à la demande sera encore longue. Pour le moment, il est question d’imprimer des semelles d’une manière qui permet d’envisager la production de série. Ainsi il est possible d’obtenir une semelle imprimée en 20 minutes, au lieu d’une heure.