A ne pas confondre avec Tolkien. Ou un nouveau groupe de rap.
Abréviation du terme anglais « Non Fungible Token », un token est un « jeton » cryptographique non interchangeable émis par une blockchain. Contrairement à d’autres token comme les bitcoins qui peuvent s’échanger entre eux, ces jetons numériques ont leur propre caractéristique. Ils représentent un actif unique, physique ou numérique.
Sortes de titres de propriété numérique inviolables, ils sont associés à un certificat d’authenticité qui pourra être transmis lors d’un échange ou d’une vente. A l’instar de véritables objets de collection, leur valeur peut évoluer au fil du temps.
Un concept pas tout à fait nouveau
C’est en 2015, avec le projet Etheria, qu’apparaissaient les prémices du NFT. Les utilisateurs pouvaient acheter une parcelle d’un monde virtuel, stockée sur la blockchain ethereum, avec la possibilité d’en transférer la propriété.
C’est deux ans plus tard que le concept moderne de NFT a émergé à travers les projets Cryptopunks et Cryptokitties. Ce dernier a d’ailleurs connu un succès massif en permettant aux utilisateurs de collectionner des chatons virtuels représentés par des token non fongibles. Les fondateurs ont donc créé un nouveau standard de token, ERC-721, rapidement décliné par de nouveaux acteurs proposant des versions basées sur des blockchains différentes.
Et le marché des NFT fut ainsi créé.
Pourquoi ces NFT bouleversent le monde de l’art…
Alors que l’art numérique n’était encore qu’une niche il y a quelques mois, ces objets virtuels révolutionnent depuis peu le monde des collectionneurs. Pourquoi ? Parce que les NFT ont permis de lever l’un des freins majeurs au développement de ce marché, à savoir la crainte du plagiat.
Plusieurs plateformes spécialisées ont éclos ces dernières années. Celles-ci proposent aux artistes de mettre en ligne leurs œuvres virtuelles et de générer de ce fait un jeton non fongible pouvant mener, par la suite, à de la spéculation. La maison de vente Christie’s s’est elle-même prêtée au jeu avec sa mise aux enchères, en février dernier, de l’œuvre 100% numérique sous forme de NFT de l’artiste 3D Beeple. Vendue à près de 70 millions de dollars sur la plateforme, propulsant l’artiste au rang des trois artistes les plus chers du monde de leur vivant.
…mais pas que !
Elon Musk s’est aussi lancé dans l’aventure, imaginant un morceau de musique techno consacré aux NFT. Et les Kings of Leon ont mis en vente une version NFT de leur nouvel album, début mars.
Outre les artistes, cette technologie représente une opportunité pour beaucoup de secteurs d’activité. Le sport, la mode, la musique…C’est aussi le cas du milieu des jeux vidéos qui proposent le commerce d’objets virtuels divers. De même, le domaine du sport s’y intéresse. On y trouve désormais une version numérisée des cartes à collectionner de la NBA sur leur plateforme NFT.
Le marché des NFT pèse déjà plusieurs milliards de dollars. En effet, il représente aujourd’hui un moyen de se faire de l’argent et tout le monde peut créer des NFT. En passant par une plateforme spécialisée (Opensea, Rarible), il suffit de télécharger le fichier en phase de devenir un NFT et de régler les frais s’élevant à une trentaine de dollars. Et le tour est joué.
Les NFT : yes or no ?
De nombreuses critiques sont faites concernant l’émergence des NFT car celle-ci s’accompagne d’un impact négatif sur l’environnement. La consommation électrique que ceux-ci génère est conséquente et fait l’objet de nombreux débats actuels et à venir…
Affaire à suivre, donc !
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