Les assistants vocaux : nouveau pilier de la stratégie marketing ?

Alors que la crise du COVID-19 bouleverse notre quotidien et nos habitudes d’interaction, la distanciation physique devient le mot d’ordre et la voix devient une opportunité pour interagir avec le consommateur de demain. Depuis l’arrivée en 2011 de l’assistant vocal Siri d’Apple au sein de l’iPhone 4S, les assistants vocaux sont désormais présents dans nos smartphones et dans nos foyers via les enceintes connectées. Une aubaine pour les marques qui souhaitent toujours être plus proche de leurs consommateurs. Aujourd’hui, Amazon, Google et Apple sont les leaders sur le marché des assistants vocaux, une opportunité pour étendre sa stratégie marketing sur le marché de la voix : SEO vocal, contenus audios, VoiceApps …

Les assistants virtuels à commande vocale : mode d’emploi

Il est tout d’abord important de différencier les enceintes connectées qui ne sont que le support matériel de l’assistant vocal, dont le terme exact est « assistant virtuel à commande vocale ». L’assistant virtuel est un programme informatique qui conjuguent deux aspects : l’assistance virtuelle et l’interface vocale en utilisant plusieurs technologies d’intelligence artificielle dont les systèmes de reconnaissance et de génération vocales. Tout d’abord pour que l’assistant virtuel puisse répondre aux demandes il faut qu’ils les entendent et cela grâce à « l’écoute passive » : être en veille afin de se déclencher à la moindre commande vocale prononcée, voulue ou non. Enfin, plusieurs algorithmes de l’intelligence artificielle vont retranscrire la demande de l’utilisateur par la reconnaissance des mots, l’analyser et en extraire une réponse par l’activation d’un action. Finalement, les assistants vocaux regroupent plusieurs agents intelligents pouvant répondre à de nombreuses requêtes tout en interconnectant toutes les ressources en ligne du Cloud.

https://blog.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/12/Les-assistants-vocaux-et-leurs-algorithmes-1200×960.png

Une autre technologie d’apprentissage, le « Machine Learning » (apprentissage machine ou apprentissage automatique), permet à l’assistant virtuel d’apprendre à chaque interaction pour rendre les réponses plus pertinentes et personnalisées. La réponse vocale, émise par l’assistant, quant à elle s’appuie sur la technologie des agents conversationnels, ici appelées « VoiceBot ».

Le marché des assistants vocaux

https://blog.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/12/infographie-les-assistants-vocaux-800×2000.png

Opportunités pour les marques

Sachant que « 80% des résultats vocaux sur Google Home proviennent du Top 3 des résultats organiques » (Source : SEMRush), les marques ont tout intérêt à inclure la recherche et le référencement vocal dans leur stratégie marketing.

Pour cela, il ne faut pas miser sur les mots-clés de vos produits cette fois-ci mais sur les potentielles questions que les internautes vont poser à leur machine. Il est également possible de paramétrer des applications au sein même des assistants vocaux, nommées « VoiceApps » ou « Skills » sur Alexa d’Amazon et « Actions » sur l’Assistant Google. Cela va permettre à l’utilisateur de parcourir le catalogue de la marque, comme une page internet finalement. De plus, les assistants vocaux peuvent devenir un « medium publicitaire » pour diversifier le branding, comme par exemple développer du contenu audio ou encore une identité sonore. Pour aller plus loin, Google envisage déjà un paramétrage de prise de rendez-vous à la place de l’internaute pour les commerces ou même les restaurants.

Nous n’avons pas fini d’entendre parler du marketing vocal et des assistants vocaux. Leur présence dans nos foyers et notre quotidien répondent aux besoins de simplicité et de rapidité des consommateurs : recherche simple ou consultation de la météo, par le simple usage de leurs voix. Cependant, une question persiste : nos données sont-elles bien protégées ? est-ce que même lors de leur mise en veille, les assistants vocaux peuvent-ils nous écouter, voire nous enregistrer ? Début septembre, la CNIL a saisi cette problématique et en a décliné un « Guide de bonnes pratiques pour les assistants vocaux », a glissé sous le sapin aux côtés de l’enceinte connectée.