Le social cooling est-il le nouveau mal du siècle ?

Le social cooling est-il le nouveau mal du siècle ?

A l’heure ou l’on ne parle que de réchauffement (climatique bien sur), un nouvel ovni envahit notre siècle : j’ai nommé le social cooling. En seulement quelques mois ce phénomème s’est répandu sur les réseaux et dans les médias de Reedit à France Culture tout le monde en parle !

Mais qu’est ce que c’est au juste le social cooling ?

C’est un spécialiste des technologies hollandais du nom de Tijman Shep qui est en l’auteur et il le définit comme ceci.

« L’effet refroidissant d’une économie de la réputation et de la surveillance sur l’expression et l’exploration des idées. »

Mouais… Mais encore ?

Le site social cooling, crée pour l’occasion, nous l’explique de manière plus détaillée.

 » Si vous vous sentez observé, vous changez de comportement.

La big data amplifie cet effet à l’extrême. « 

Cela peut limiter ainsi notre désir de prendre des risques par exemples ou d’utiliser notre liberté d’expression. Selon le site cela peut à terme :

 » entrainer un gel de toute une société « 

Qui n’a jamais repris un tweet trois ou quatre fois pour le rendre politiquement correct, effacé un statut un peu trop engagé ou autocensuré un like ou un partage sur un contenu sujet à polémiques ?

Un scénario digne d’un épisode de black mirror, plus particulièrement l’épisode 1 de la saison 3 ou toutes nos interactions sont notées afin de policier les échanges vers une société plus lisse ?

Pas si sur ….

Mais comment ca fonctionne le social cooling ?

Si son nom est fortement inspiré du phénomène du réchauffement climatique c’est qu’il est tout aussi insidieux, invisible mais présent.

Il est une conséquence de la Big Data (tiens donc ça fait longtemps qu’on en avait pas entendu parlé de celle la !)

Sur Internet nos données sont collectées et nous laissons des traces un peu partout sur les réseaux, sur Google, sur Amazon, enfin partout quoi.

Nos hashtags, nos likes, les groupes auquel on appartient sont des informations analysées et convertie en données. Et ces données sont précieuses et se vendent très cher tant elles sont personnelles.

De vraies mines d’or pour les marques et institutions avec lesquelles nous interagissons !

Jusque-là me direz-vous rien de bien différent des bonnes veilles études marketing. Oui mais non…. Car ces précieuses données peuvent arriver à des choses comme ça.

Une fois qu’on en est conscient difficile de continuer à vaguer librement sur le net comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 » C ’est l’effet pervers et à long terme d’une vie dépendante de l’économie de la réputation  » toujours selon Shep.

Avec trois conséquences majeures :

  • L’aversion au risque
  • Une rigidité sociale
  • Un lissage de nos comportements

Demain tous des robots ?

Avec la révélation au grand jour de ce phénomène on pourrait penser que demain on se conduira presque comme des robots ne laissant rien paraitre d’humain pour ne pas ternir notre e-réputation ou encore espérer obtenir son prêt chez le banquier.

A y regarder d’un peu plus près, ce phénomène n’est finalement que le prolongement digital de notre comportement en société. Nous sommes tous les jours plus ou moins obligé de réduire nos libertés, d’obéir à certains codes et même si vous adorer chanter à tu tête en travaillant chez vous pas si sûr que vous le fassiez au bureau… La religion, la pression morale et la bienséance ne sont-elle pas déjà des facteurs de social cooling ?

Bien sur il faut certainement encadrer plus les choses, et c’est juste incroyable de voir qu’on peut se voir refuser un crédit en fonction de ses relation ou encore d’imaginer devoir se créer un avatar masculin pour avoir plus de chance de voir des annonces sur des postes à forte responsabilité quand on est une femme !! depuis 2016 d’ailleurs google est tenu d’effectuer à la demande de l’internaute le dé-référencement des résultats souhaités le concernant : c’est ce qu’on appelle le droit à l’oubli.

Mais n y a-t-il pas a contrario aussi des effets positifs ?

 

Cette campagne intitulée In Real Life montre justement les dérives sur les réseaux sociaux, de certains  qui se pensant « protégés » derrière leurs écrans tombent dans l’extrême inverse et osent des choses qu’ils ne se permettraient pas dans la vraie vie… Et ceux la mériteraient peut être qu’on leur rappelle qu’ils sont exposés et qu’ils ne peuvent pas tout se permettre impunément !

Je vous invite a visiter le site social cooling qui explique très bien ce phénomène avec une infographie très bien réalisée.

 

Sources :

Social cooling

France culture

Forbes

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L’ADN