Le cerveau neurotypique vs le cerveau autistique.

La première chose à savoir pour essayer de comprendre le fonctionnement d’un cevreau autistique c’est qu’on ne peut PAS comprendre. Nous regardons le monde avec notre propre perception des choses, avec les normes que l’on nous a inculqué depuis petit.

Afin de comprendre comment un autiste voit le monde il faut déconstruire tout cela. Et ce n’est pas si facile, la différence se fait également au niveau physiologique. En effet, nous pouvons mettre en parallèle un cerveau neurotypique d’un cerveau autistique et observer que les connexions neuronales ne se font pas de la même manière et donc cela à un impact sur le développement.

Les études en neurosciences indiquent donc que le cerveau autistique est surconnecté dans certaines zones locales et sous-connectés dans des zones plus distantes, ce qui provoquerait des problèmes de synchronisation entre ces zones, il y aurait déséquilibre et donc certaines étapes du développement de l’enfant ne pourrait être franchies. C’est un point important pour comprendre pourquoi les autistes ne voient pas le monde de la même manière que nous, neurotypiques.

En effet, pour nous les informations extérieures “chargent” très rapidement, il n’est pas difficile pour nous d’analyser une situation et de pouvoir réagir dans la seconde. Tandis que, ces connexions se font difficilement pour une personne autiste, ils ont du mal à faire le lien entre l’environnement changeant et leur propre organisme.

Un exemple : les autistes et le froid.

Prenons un exemple tout simple et qui vous permettra de mieux comprendre ce phénomène. En discutant avec des parents d’enfants atteints de TSA et de ma propre expérience, il est commun de voir un autiste sortir en t-shirt en plein hiver comme-ci ils ne percevaient pas le froid. Et c’est le cas ! Le froid ne se voit pas et une personne atteinte de troubles autistiques ne comprend les informations que visuelles. Pour capter cette sensation, l’autiste doit la voir avec ses yeux afin de pouvoir la traiter et identifier, grâce à quelque chose qu’il connaît, cette sensation.

En gros, l’autiste perçoit le froid mais ne sait pas quoi faire de cette information, notamment, car son cerveau est sûrement déjà en train de traiter d’autres informations ou encore car il ne peut se référer à une situation connue s’ il n’a pas encore appris ce schéma de réaction. Si toutefois, il a appris à associer la réaction, par exemple de chair de poule au froid et au fait qu’il faille se couvrir, il est possible que la personne autiste capte la température et agisse en fonction. La manière dont fonctionne un cerveau autistique explique entre autres les délais de traitement de l’information d’une personne autiste qui peuvent nous sembler longs. Un autiste va tout voir avec ses yeux, on revient ici encore une fois à la dimension sensorielle de l’autisme. Pour lui, même le toucher ou le son entre par son sens visuel.

C’est notamment à cause de ce mécanisme, du fait que les autistes doivent traiter les informations une à une, qu’ils s’épuisent rapidement et certains souffrent même régulièrement de maux de tête. 

Le cerveau autistique vs neurotypique

Images de deux cerveaux

Pour expliquer les choses de manière plus imagée, on dit que le cerveau d’un autiste est “manuel” et que celui d’un neurotypique est “automatique”. Vous pouvez imaginer la différence entre une voiture avec une boite de vitesse manuelle ou chaque action nécessite une intervention (l’autiste traite les informations de cette manière-là) et une voiture avec une boite de vitesse automatique ou plusieurs tâches sont faites “sans efforts” et de manière fluide sans vraiment avoir à réfléchir (cerveau d’un neurotypique). Nous ne fonctionnons donc pas de la même manière que les autistes, il peut y avoir une incompréhension qui s’installe.

Si vous voulez en savoir plus, l’ouvrage ci-dessous devrait vous intéresser !

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