La mobilité de demain vu par Arnaud Le Roux

La mobilité de demain !

Découvrez mon interview d’Arnaud Le Roux, acteur incontournable du digital ayant accompagné l’équipe qui a développé le véhicule Link And Go développé par Akka Technologies pour illustrer la mobilité de demain et ses enjeux. Cette interview s’est déroulée dans le cadre de ma thèse portant sur le véhicule de demain et notre rapport à la mobilité du futur.

Notre discussion s’est établie autour de 5 points majeurs afin de démontrer quelle sera notre rapport à la mobilité de demain et comment cette dernière va évoluer dans les années à venir.
Accrochez-vous, c’est parti !

http://www.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/05/akka-car-1200×600.jpg

Le démonstrateur Link And Go :

• Le projet

C’est un projet initié par Akka Technologies qui a débuté en 2012 et s’est déroulé sur une durée de 14 mois. Akka Technologies n’a jamais eu vocation à vendre des voitures. Cependant, une grande partie de son business se fait dans le domaine automobile mais aussi aéronautique. Voyant le futur de la voiture autonome arriver, le groupe a désiré démontrer par un prototype sa capacité à travailler sur un véhicule autonome de bout en bout afin d’affirmer que c’est un acteur majeur des véhicules autonomes à venir.

http://www.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/05/akka-technologies.jpg

• Le rôle d’Arnaud Le Roux

« J’ai travaillé sur les usages et la communication de la Link And Go. Nous devions réfléchir afin d’embarquer un certain nombre d’usages pour les clients. La promotion et la communication autour du véhicule et les relations presse 2.0 étaient des points primordiaux afin d’aller chercher de nouveaux partenariats ».

• Les spécificités du véhicule

La Link And Go est un véhicule 100% autonome (de niveau 5) et électrique proposant aux utilisateurs de se faire conduire d’un point A à un point B mais aussi de conduire soit même : c’est ce que l’on appelle le « bi-mode ». « Il fallait qu’on puisse retrouver le contrôle sur cette voiture à tout moment. Si une technologie tombe en panne, tu as toujours moyen de dire à la voiture d’avancer ou de reculer grâce à ce bi-mode ». Ce bi-mode est un usage sécuritaire, cet aspect étant très important et primordial dans les véhicules autonomes. Ce véhicule doit impérativement rassurer et occuper les passagers. D’où la présence de nombreux écrans à l’intérieur de l’habitacle de ce concept pour se divertir et interagir avec ce véhicule. « À partir du moment où l’habitacle devient l’équivalent d’un salon, d’une pièce, les gens peuvent partager des choses. Au 21e siècle, ils peuvent partager un écran ».

Les défis de la mobilité de demain :

• La Mobility As A Service

La mobilité de demain va s’inscrire dans un concept de MAAS : Mobility As A Service. C’est un ensemble de technologies et d’usages qui feront que la mobilité ne sera non plus considérée comme une obligation. Cette mobilité va devenir adaptative : elle s’adaptera au moment de vie et aux personnes. La MAAS de demain va permettre de nouvelles situations, de nouvelles mobilités, d’embarquer de nouvelles personnes (handicapées par exemple), et elle va surtout être situationnelle : le véhicule va devenir un réel service. Cependant, de nombreux défis restent à relever comme les situations particulières sur terrains particuliers (aller chercher quelqu’un au 2e étage par exemple). Le véhicule ultime du futur s’adapter en fonction des besoins de chacun.

http://www.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/05/maas-optimile-1-1200×456.jpg

• La genèse du véhicule volant

Les véhicules volants ont un avenir ! Nous sommes déjà en train de les concevoir. Ce développement va prendre du temps, il va falloir adapter les villes d’aujourd’hui afin de créer différents aérodromes. La conception des villes du futur devra prendre en considération cette important changement. Et cela ne s’arrête pas aux transports de particuliers ; les transports de marchandises vont aussi voir apparaître ce genre de véhicule. « À mon avis, le futur du véhicule autonome est plus volant que sur roue. Toute la mobilité que l’on connaît depuis un siècle est amenée à changer dans les 10-15 ans à venir et pas uniquement pour le secteur BtoC ».

La mobilité va devenir durable :

La mobilité durable est possible mais on est dans une aire pernicieuse car pour faire de l’écologique et du durable, on passe par des moyens de contournement. On reporte des problématiques sur d’autres. Il y a une volonté d’aller vers du plus vert car c’est dans l’intérêt de tous. « Je suis persuadé qu’on va y arriver ! Quand tu vois l’envers du décor des batteries au lithium, tu es choqué par cette production alors que cette technologie n’est pas figée, et on va réussir dans quelques années à faire encore mieux, mais il faut passer par des moments moins sympas et moins vertueux ».

Le voyage va devenir un moment de vie :

Au sein des habitacles, d’autres révolutions vont avoir lieu. La première tendance est l’apparition de l’aptique : la disparition progressive des boutons au profit du tactile et du gestuel. La voiture va également devenir voice first, par le biais de l’IA. « La voiture de demain pourra communiquée avec son environnement, elle sera intelligente et smart data ». La digitalisation des habitacles va aussi constituer une pierre angulaire dans la mobilité, afin d’occuper les passagers. Dès l’apparition de véhicule 100% autonome, l’habitacle va se transformer pour devenir une extension de notre salon. Ce dernier va devenir de plus en plus émotionnel et il va être augmenté, la vitre va envoyer de plus en plus d’informations pour s’adapter à note vision afin de devenir de plus en plus interactive avec le pilote. « L’interaction est un point central dans l’habitacle de la voiture de demain ».

http://www.mbadmb.com/wp-content/uploads/2020/05/25e57c9c25ec0cfc14846bd09a9de7c0.jpg

Le développement du véhicule autonome :

« À mon avis, le véhicule autonome de niveau 5 pour moi c’est pour 2027 ». L’ensemble des briques technologiques mais aussi administratives, législatives, se rejoignent en 2027. « À vrai dire, c’est l’aspect législatif lié au véhicule autonome qui me fait le plus peur ». 4 grands sujets doivent encore être étudiés pour pouvoir accroître le développement de ce type de véhicule :

Les équipements, les lois, la question éthique et le coût. Dans des dizaines d’années à venir, les véhicules autonomes et « normaux » cohabiteront ensemble.

Le mot de la fin :

La mobilité de demain sera « As A Service ». Le plaisir de conduite va également disparaître, au profit de l’utilité. La mobilité va répondre à un réel besoin, et sera de plus en plus autonome, tout en ayant certaines limites qui restent encore à définir. Le véhicule en lui-même proposera de nouvelles mécaniques ; il sera interactif et ultra émotionnel. Le tactile et la voice seront des technologies incontournables dans le domaine. Enfin, cette mobilité de demain sera quasi transparente, car elle sera partout autour de nous !