La fin de la fast-fashion pour les influenceurs ?

Sur les réseaux sociaux, la plupart des créateurs de contenus mode font la promotion de la fast-fashion. Mais depuis peu, une nouvelle génération d’influenceurs attachés à l’environnement cherchent à promouvoir des modes de consommation alternatifs.


Les vêtements et cosmétiques éco-responsables commencent à s’imposer sur les réseaux sociaux. Ce phénomène s’accélère avec le confinement. Une nouvelle génération d’influenceurs axés sur la mode éthique a émergé. @venetialamanna, créatrice du podcast Slow Fashion, est une fashionista « green » qui à souhaiter montrer à travers son compte Instagram que l’on peut être tendance tout en protégeant et respectant l’environnement. Elle partage notamment ses marques éco-responsables préférées, ses friperies, ses astuces pour vivre avec des produits en circuit-court ou bien encore ses alternatives de maquillage écologique et montrer à sa communauté les menaces de la fast-fashion.

Les internautes sont aussi plus pointilleux sur le choix des partenaires de certains influenceurs. « Shein, une torture écologique et morale« , peut-on lire sous un post Instagram proposant un code promo d’une marque de prêt-à-porter chinoise qui représente 22% des émissions de CO2 chez les adolescents français (selon une étude Pippai).

Les valeurs écologiques, certains en ont fait les frais

Défendre la mode éco-responsable a un coût pour les influenceurs. EnjoyPhoenix, 5.9M d’abonnés, assure avoir perdu «plus d’un tiers de ses revenus». En désaccord avec sa nouvelle image planete-friendly, plusieurs marques et abonnés lui ont tourné le dos.

Pourtant, le mouvement écologiste peine à devenir majoritaire. Si le hashtag #haulfriperie cumule plus de 7 millions de vues sur TikTok, celui de la fast-fashion #haulshein totalise lui près de 2 milliards de vues. « Une poignée de créateurs de contenus ont redressé leurs lignes éditoriales, mais les grands noms n’ont pas changé leurs modes de consommation« , note le consultant en charge de la communication. Par exemple, l’influenceuse Maeva Ghennnam tout droit venue de télé-réalité continue de promouvoir la mode fast-fashion auprès de ses 3 millions d’abonnés.

Les vêtements et les cosmétiques éco-responsables commencent à gagner du terrain sur les réseaux sociaux. Ce phénomène, qui à été accéléré par la période du confinement à fait émerger une nouvelle catégorie d’influenceurs prônant pour la mode éthique. Mais ce renouveau durera-t-il sur le long terme ?