
Le secteur médical connaît une crise de confiance « Nous sommes arrivés au bout d’une histoire et d’un système » annonçait en 2017 Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé. Le malaise présent dans le secteur hospitalier est profond et dure, déjà, depuis presque 10 ans. L’hôpital public a progressivement perdu ses repères, à l’instar de très nombreux professionnels qui y travaillent. « Les hospitaliers se sentent sous pression constante toujours plus forte entre contrainte économique d’une part, qualité et quantité des prises en charge d’autre part » évoquait Edouard Couty, Médiateur national.
Lorsque le digital rencontre le médical
Plus précis, plus performant mais surtout plus dans l’air du temps. Le digital entraîne de nombreux changements au sein des hôpitaux. Ils les poussent à adopter un système moins hiérarchique afin de mieux favoriser l’échange des informations au sein du travail en réseau. Le digital vise à favoriser le partage et la collaboration pour soutenir l’innovation et l’amélioration des pratiques.
On assistera de plus en plus à un rapprochement entre les patients et les professionnels de santé pour déterminer, en fonction de l’expérience de chacun, comment le parcours de soins peut être amélioré. Au fur et à mesure, le digital va permettre l’émergence de nouveaux modèles économiques qui contribueront à transformer durablement la relation entre le milieu médical, les patients et la ville, avec notamment le développement des prestations autour de l’ambulatoire ou des maladies chroniques. Grâce à ces nouveaux procédés, nous évoluerons d’un système « cloisonné » à un système entièrement « ouvert ». Dorénavant, le patient et le professionnel de santé sont connectés, joignables partout, tout le temps. Cela soulève de nouveaux défis en termes de sécurité, de confidentialité, de l’accès aux données ou bien encore des règles éthiques.
L’évolution du model hospitalier
L’évolution des besoins en matière de soins et le digital forcent le système hospitalier à se réinventer. D’un hôpital dit « 1.0 » où la détention du savoir médical était uniquement détenu par le médecin, nous avons évolué vers un 2.0 avec le partage du savoir au sein d’une communauté tels que Doctissimo pour finir par s’orienter plus sur un model 3.0 avec une acquisition du savoir médical par la data.
Avec cet hôpital 3.0, le patient se veut mieux informé, plus exigeant, être un acteur responsable de sa santé. Devenu “mobile” grâce à tous les moyens de communication, il n’est plus isolé au fond de son lit avec la sensation de “subir” sa maladie. Il dispose, de par ces nouveaux hôpitaux connectés, de toutes les informations médicales en temps réel sur son état de santé et du monde qui l’entour. Avec ce type d’établissement, terminé les séjours atrocement longs et pénibles. Seulement quelques heures seront suffisantes. Le patient ne sera plus seulement patient mais aussi expert de sa vie et de sa santé.

La data c’est votre dada
l’avenir, nous en parlions, à présent, nous le vivons. Le data, en arrivant dans nos quotidiens, a révolutionné nos vies. d’un point de vue purement médical, nous pouvons à présent recenser bon nombres d’actions:
- D’un suivi partiel nous passons à une prévention personnalisée
- D’un recueil passif et limité des données nous adoptons un suivi 24/24 7/7
- Chaque connexion devient une source de donnés et une part d’expérience patient dans son parcours de soins
- L’accès du dossier du patient devient accessible n’importe où dans le monde
- La coordination des soins entre la médecine de ville et les hôpitaux
- Enfin, les réseaux sociaux ont considérablement modifié les pratiques ( Doctissimo, auto médicalisation où bien encore des applications telles que Livi ou Quare qui offrent la possibilité de consulter un médecin en ligne)
Aujourd’hui, nous pouvons compter quelques exemples concrets d’avancées technologiques médicales dans des hôpitaux Français:
- La géolocalisation des patients à l’hôpital de Troyes
- Les bracelets électronique posés à la naissance des bébés
- Ou bien encore le babyOnline qui permet à la mère de surveiller la couveuse
DR GOOGLE
Google a fêté récemment ses 21 ans . En deux décennies, le petit moteur de recherche, créé dans un garage, est devenu l’une des entreprises les plus puissantes du monde. Et nous n’avons encore rien vu. Après s’être intéressé à nos ordinateurs et à nos smartphones, sa nouvelle ambition, c’est notre santé. Parmi eux « Calico », une filiale de Google dont l’objectif est de “ soigner la mort”. A écouter un responsable de l’entreprise, au rythme actuel des avancées technologiques, l’être humain pourrait vivre jusqu’à 500 ans.
Autre projet made in Google: Baseline. Il s’agirait de suivre à la trace pendant plusieurs années 10 000 volontaires sur leurs activités physiques, leur sommeil, leurs analyses de sang et leurs génomes pour essayer de cartographier la santé humaine de façon extrêmement précise.
Enfin, le dernier en date de chez Google, DeepMind. DeepMind est un algorithme qui permet d’analyser les images de l’oeil avec une incroyable précision. Précision telle qu’il met au défi les meilleurs ophtalmologues du monde. D’une manière générale, la machine vise à devenir bien plus efficace que les médecins humain.

Le pansement connecté inventé par le laboratoire médical Strasbourgeois : Spinali
Pleins d’électroniques, ce pansement sera capable de surveiller directement l’état d’une blessure et d’en informer le patient ainsi que le médecin sur l’état des plais. Ce type de pansement n’est bien entendu pas pour les petites coupures mais pour les plaies dites « chroniques » comme pour les grands brûlés, les diabétiques ou bien encore les personnes âgées.
Ce type de procédé trouve son utilité lorsque la blessure s’infecte. Instantanément, le pansement change de couleur et envoie un message sur le téléphone pour en informer médecin et patient. Enfin, en cas de problème plus important, il libère automatiquement une dose de substance antimicrobienne. Il devrait être disponible dès l’année prochaine.