Pourquoi les médias se tournent vers les groupes Facebook

Pourquoi les médias se tournent vers les groupes Facebook

Quand le 11 janvier dernier, Mark Zuckerberg a annoncé que les contenus de la presse apparaîtraient moins sur le mur des utilisateurs de Facebook, l’inquiétude a envahi les rédactions. Cela dit, de nombreuses alternatives existent pour entretenir sa visibilité, sans pour autant abandonner la publication de posts.

AFP PHOTO / Justin TALLIS

Les groupes privés sur Facebook, ça vous parle ?

Bien évidemment, à vrai dire nous faisons tous partie d’un groupe privé avec des amis, de la famille, pour les cours, le boulot… mais faites-vous partie d’un groupe animé par un média ?

Par exemple : Le Club de lecture du Figaro. Hélène Pagesy, Julie Coulon-Profizi et Alice Develey, journalistes au Figaro, animent le « Club de lecture Facebook du Figaro » pour débattre, échanger des bons plans, découvrir des livres et en partager aux autres.

Facebook « is back to basics », focus sur l’échange, les idées et les points de vue ! De nombreux médias l’ont bien compris, notamment le Washington Post qui a récemment ouvert son groupe privé «PostThis», spécialisé dans le fact-checking. Le groupe réunit aujourd’hui près de 4500 membres. Car s’informer aujourd’hui sur les réseaux sociaux n’a plus rien d’évident, les « fake news » envahissent le web, comment les identifier ? Là n’est pas la question, celle qui s’impose est, comment les éradiquer. Vous n’aurez pas la réponse dans cet article. En revanche, les groupes privés des médias « traditionnels » sont là pour assurer nos arrières avec une information de qualité afin de renouer avec la confiance des internautes.

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L’objectif ?

Renforcer les liens avec ses abonnés, ou plutôt sa communauté. C’est important de le préciser, car il s’agit d’être dans un échange direct avec celles et ceux qui vous suivent. Rien de tel qu’un groupe privé pour cela. La création d’un groupe sur une thématique (politique, économie, littérature, sport, voyage etc.) permet en effet de partager du contenu, notamment des articles spécialisés qui incitent au débat, aux échanges d’idées. Ce que souhaite Facebook c’est que les sujets discutés au sein de ces groupes soient digne d’intérêt, qu’il y ait du commentaire, que ces groupes deviennent la nouvelle « agora digitale », avant de penser au trafic.

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Les commentaires avant tout, pour le reach et les groupes

Pour estimer la valeur d’un contenu, Facebook prend désormais en compte le nombre de commentaires et leur qualité ! Sachant que la qualité est, pour eux… la longueur d’un commentaire​. Traduction, l’intérêt pour les médias et les marques est de publier des posts Facebook qui incitent aux commentaires. Les médias d’opinions devraient en profiter avec des contenus partagés qui susciteront des commentaires avec des idées, un point de vue, une opinion… Politique, laïcité, immigration sont par exemple des sujets très commentés sur Facebook. L’enjeu étant d’avoir une modération la plus irréprochable possible afin de préserver la qualité des commentaires pour valoriser un contenu.

Double enjeu

Rester en contact fréquemment avec sa communauté, sans oublier le trafic. Car l’un n’empêche pas l’autre.

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