Fake News, désinformation : alerte rouge !

Internet est une mine d’information : tout le monde s’en sert pour s’informer… mais méfions-nous des Fake news

J’ai regardé l’émission Quotidien, de Yann Barthes mardi soir, qui recevait les journalistes Samuel Laurent, chef des décodeurs du « Monde » et Thomas Huchon, co-fondateur de Spicee et spécialiste des complots… Leur intervention m’a donné envie de m’exprimer sur le sujet des Fake news, fléau des journalistes.

Qu’est ce qu’une Fake news ?

Par exemple, lorsqu’on entend par hasard qu’Obama est gay et musulman, c’est une donnée complètement fausse.
Le gros problème qui en découle, c’est que ce genre d’information est souvent relayé, partagé, et commenté pour entretenir la rumeur…

On peut appeler ce phénomène « post vérité » : Un monde ou l’idéologie l’emporte sur la réalité.

Tout le monde a le droit de s’informer, mais actuellement, le premier réflexe est de chercher sur Google. Le risque est de tomber sur un site internet complotiste détenant de mauvaises informations.

Selon Thomas Huchon, des militants et « entrepreneur de la désinformation » critiquent les journalistes porteurs de réels renseignements pour détourner ces derniers. Ces personnes peuvent se faire passer pour de vrais prescripteurs. Il faut donc faire attention : vérifier si un document est signé, si la personne a déjà écrit sur le sujet, si elle a un passé d’escroc, ou pas… Il est devenu difficile de faire la différence entre une information vraie ou fausse.

« Plus on est dans le domaine de la croyance et du religieux, plus il est difficile de faire changer d’avis quelqu’un » Samuel Laurent

Même si une déclaration est prouvée, réaliste et vraie, certaines personnes sont tellement plongées dans leur univers et leur croyance qu’il est pour eux impensable d’ouvrir les yeux sur la vérité : ils vont donc forcément contredire ce qu’ils ont entendu ou lu.

Il faut donc agir sur les personnes de bonne foi, sans croyance bornée pour les aider à ne pas tomber dans le panneau. Il sera trop difficile pour les journalistes de ré-informer une personne trop sceptique.

Les journalistes en sont-ils pour quelque chose dans ce problème de désinformation ?

En France, on est à 22% de personnes ayant confiance en ce que racontent les journalistes. Avec la révolution digitale, plus particulièrement à cause des réseaux sociaux, tout le monde devient prescripteur. La presse française a donc par la force des choses beaucoup de mal à maintenir le cap face à cette vague digitale. L’accès à l’information (bonne ou mauvaise) est beaucoup plus facile qu’avant.

Prenons le cas de l’élection de Trump, ou le cas du Brexit :

Tout le monde s’est réveillé en ayant la sensation de s’être fait trompé, personne ne croyait en la victoire de Trump ou du Brexit. Les réseaux sociaux y sont pour quelque chose…

Facebook, twitter sont une sorte de bulle ou se mélangent des sources d’informations quasiment identiques, ou du moins du même bord politique, environnement. Les « amis » en commun ont plus de chance d’avoir les même idéos que vous, par rapport à une personne tierce. Vous likez des pages que vous appréciez, pour voir ce que vous voulez voir ou entendre. Si la seule source d’information vient des réseaux sociaux, alors on est comme enfermé dans un monde qu’on s’est fabriqué, sans pouvoir penser à ce qui pourrait se passer.

« La vérité n’est plus un fait, mais une opinion » Thomas Huchon

Facebook peut mener à la désinformation et aux fake news si on ne fait pas attention : nous sommes entrés dans un système où les faits et la vérité n’ont pas d’importance.

« Il suffit de faire des tests : si on voit passer un article Facebook conspirationniste ou de fake news : Facebook vous proposera 3 ou 4 articles conspirationniste en dessous. Donc on rentre dans cette fameuse bulle. Une fake news devient une news.  » Thomas Huchon.

Comment éviter ces fausses informations et les bannir d’Internet ?

Fin Février, les Décodeurs (Le Monde) présenteront un plug in pouvant être installé sur chrome et Firefox, téléchargeable sur le site des décodeurs. Une première réponse qui permettra de recenser un millier de sites de fake news. Ce plug in affichera une notification « fiable » ou « pas fiable » en fonction du site recherché. Après, à vous de faire le choix de le visiter, ou pas.

Il faut aussi protéger la jeunesse, faire de la prévention auprès de ce public pour éviter qu’ils croient à n’importe quoi.