Facebook réfléchit à un moyen d’autoriser à nouveau son site en Chine

Jugé par les autorités comme non conforme aux règlements et aux lois du pays, Pékin a décidé de bloquer le réseau social Facebook en 2009.
En fait, tous les médias permettant une diffusion d’informations non contrôlées, sont considérés comme une menace et à ce titre interdits par le gouvernement chinois.
L’idée est de pouvoir ainsi contrôler toutes les informations perçues par la population.
Et Facebook n’est pas le seul dans ce cas ! Youtube, Twitter, Google docs, Viméo… l’accès à ces médias sociaux est strictement interdit.
En revanche, le pays a créé ses propres versions de sites sociaux en chinois… et le succès est au rendez-vous !
Ren Ren (similaire à Facebook), Sina Weibo (similaire à Twitter), QQ (similaire à Skype) ou encore Youku.com qui remplace Youtube.

Le contrôle du gouvernement sur internet
Quand on sait que la Chine a plus de 700 millions d’internautes -plus de la moitié de la population chinoise- sur les 1,3 milliard d’habitants et qu’elle est la seconde puissance économique mondiale derrière les Etats-Unis… il est étonnant de se dire qu’ils n’ont pas accès au célèbre réseau social Facebook.
En effet, dans le domaine de la liberté d’expression, la Chine est l’un des pays ou la censure est la plus importante.
Le gouvernement veut avoir le pouvoir de maitriser la diffusion des contenus sur la toile et d’être en mesure de savoir à tout moment ce qui s’y passe, qui dit quoi ou encore la nature des contenus publiés.
Jean-Pierre Cabestan, sinologue français, spécialiste du droit et des institutions du monde chinois affirme que : « Si la Chine souhaite garder le contrôle sur la toile c’est pour maintenir la stabilité du régime politique et, notamment de la société par le contrôle de l’Internet et par la neutralisation par tous les moyens, y compris offensifs (attaques de sites « ennemis »), de l’information électronique perçue comme une menace pour la République populaire ».
Ainsi, à l’horizon 2020, le gouvernement souhaite continuer à déployer des policiers directement dans les entreprises du web, imposant la validation au préalable de l’ensemble des contenus pour arriver à ce qu’ils appellent un « Internet propre ».

Et Facebook dans tout ça ?
Implanté dans la plupart des pays du monde avec 1,18 milliard d’utilisateurs actifs quotidiens, Facebook est le premier réseau social utilisé.
L’ambition de Mark Zuckerberg est de poursuivre la croissance et de conquérir de nouveaux utilisateurs.

Mark Zuckerberg facebook

Le patron du réseau social a posté en mars 2016 une photo de lui faisant un footing près de la Cité interdite

Le New York Times a affirmé le mardi 22 novembre 2016, que l’entreprise travaillerait sur plusieurs hypothèses afin d’obtenir le feu vert des autorités de Pékin. L’une d’entres elles, serait de créer un logiciel permettant de supprimer des contenus apparaissant dans le flux d’actualité dans certaines zones géographiques. Si cela se fait, Facebook n’aurait pas la responsabilité de dire si telle ou telle information doit rester sur le réseau social ou si elle doit être masquée. Cela serait confié à une tierce personne : un partenaire chinois qui sera plus à même de savoir ce qui est toléré ou non sur l’internet du pays.

Les enjeux sont importants face à une puissance comme la Chine… Facebook sera t’il relever ce défi ?

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