Et si le marketing prenait son indépendance…
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Pleine de convictions, j’ai créé CinWe et je suis devenue indépendante avec pour nom de code « facilitateur marketing ». Je suis convaincue de l’émergence de ce métier, dans ce monde du digital où tout va vite.
Le point de départ : des convictions, une expérience
Mes convictions
- La manière d’exercer le marketing a évolué, plus « Customer centrique » – D’ailleurs, nous assistons peut-être à la fin du « Marketing Manager » pour voir naître le « Customer Designer Officer » (teasing d’un futur article ? sûrement !)
- Le monde du travail évolue et se réinvente – avec l’émergence des plateformes, la communauté des « indépendants » grandit – le travail en mode projet prend son essor.
Comment est née ma réflexion ?
Tout simplement de mon expérience, qui m’a donné envie d’envisager mon métier de marketing autrement avec sens, conviction et valeurs.
J’ai répertorié un certain nombre de problématiques que j’ai moi-même expérimentées ou observées :
- Les structures dites « classiques » et pyramidales entravent l’efficacité et la collaboration,
- Les frontières deviennent floues entre la vente / le marketing / la communication / le service aux clients,
- Il est difficile d’avoir la bonne compétence au bon endroit au bon moment alors même que :
- l’activité fluctue,
- les leviers et solutions évoluent vite, et
- les marchés sont incertains,
- La gestion de l’entre 2 mondes est compliquée : on doit apprendre à travailler autrement, à tester de nouvelles expériences tout en gérant la pression des résultats quotidiens,
- La culture du partage n’est pas toujours de mise et le temps consacré à la formation est bien souvent insuffisant.
Il semble que travailler en partie avec des « indépendants » peut être LA solution dans ce monde en pleine transformation. Les indépendants apportent la compétence manquante, du temps et de la flexibilité, un regard extérieur et des retours d’expérience différents. Enfin, ils améliorent la collaboration entre les services car ils travaillent en mode projet.
Exploration : des gisements inexploités
Convaincue du besoin, je continue mon exploration. Est-ce que ce besoin est partagé ? Est-ce une demande réelle ?
Une étude XERFI de 2016 indique que le secteur du conseil est un secteur dynamique, qui continue de progresser notamment en raison de la complexité de l’environnement dont le numérique. Elle précise même qu’il resterait un gisement de croissance INEXPLOITE à ce jour : les PME.
Tiens, tiens : les PME ? Je creuse… il ressort d’une étude menée par BPI France qu’elles auraient pris du retard. 63% des PME/ETI n’auraient pas encore de feuille de route clairement établie sur leur transformation digitale. Pourtant, ce travail permet de créer de la valeur en réinterrogeant son business model dans un contexte digital.
Bruno Gérard, dans l’un de ses articles, ne manque pas de rappeler tous les enjeux de ces entreprises :
Les acteurs des PME eux-mêmes évoquent leurs besoins, Pierre Barbez, l’un des fondateurs de Alliance Bio Expertise (une PE comme il aime à la nommer – entre le TPE et la PME) en témoigne. Outre les problématiques de « temps », de « coût » et de « connaissance », il indique :
« Nous avons des interlocuteurs qui connaissent très bien leurs outils, mais ils n’ont aucune compréhension (ou très peu) des problématiques de l’entreprise. Nous ne parlons pas la même langue et très souvent nous sommes déçus par les prestations »
http://www.mbadmb.com/2018/01/18/tribulations-dun-bleu-bite-digital/
La réponse est donc là : un indépendant qui accompagne les PME/ETI de la stratégie à la mise en place.
Il saura comprendre les enjeux et les usages pour trouver les solutions, sourcer les bons outils le cas échéant et mettre en place la feuille de route définie avec les équipes en interne. Si une expertise pointue est requise, il aura surement le réseau adéquat… Bref, il sera le traducteur entre l’entreprise et les nombreuses solutions « techno » qui existent désormais sur le marché.
Découverte N°1 : le monde des indépendants
Je me mets à étudier le monde des indépendants, dans le milieu du Marketing et de la Com (du webmaster au chef de projets marketing) et je pars à leur rencontre.
De manière plus générale, aux Etats-Unis, selon la freelancers union, 33% des travailleurs seraient indépendants et pourraient représenter 50% de la population (active) dès 2020. En France, ils en représentent 11,5%. Leur nombre a augmenté de 25% depuis 2013 soit 10 fois plus vite que la population salariée. La part du tertiaire est passée de 40% à 68% des travailleurs indépendants. Ils sont nommés de différentes façons : freelance, auto-entrepreneurs, professions libérales, indépendants. Le statut est encore flou et mériterait d’être précisé.
En interrogeant bon nombre d’entre eux, je peux répertorier un certain nombre de points communs :
- Un fonctionnement en écosystème, selon les compétences requises et de manière à pouvoir mener des projets 360°,
- Des parcours très divers,
- Un partage d’expérience facile : les succès mais aussi les échecs (« pour éviter que tu ne refasses les mêmes erreurs»),
- Une culture de l’échange développée, un bel esprit d’ouverture et très curieux,
- La mise en avant de leurs valeurs de travail, leur vision,
- De l’humilité alors même qu’ils ont un palmarès de réussites conséquent.
Bref, à l’heure où les SOFT SKILLS sont de plus en plus mises à l’honneur, ils semblent qu’ils aient le profil type idéal dans le marketing où l’agilité devient prioritaire dans un monde incertain.
Découverte N°2 : L’émergence des profils polyvalents
Parmi ces indépendants du Marketing & de la Com., un profil est en train d’émerger, celui du gestionnaire de projet 360° :
- Avoir une vision stratégique & marketing, déterminer le besoin et engager l’entreprise dans la bonne direction,
- Collaborer avec différents profils et faire le pont avec toutes les solutions techniques,
- Comprendre comment fonctionne le Digital avec tous les changements de ‘mindset’ que cela suppose,
- Raconter la bonne histoire, de manière cohérente pour obtenir le résultat escompté.
C’est en tout cas ce que définit l’étude effectuée par l’IAB en 2016 dont voici quelques slides :
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Si, vous aussi, cela vous interpelle et que vous souhaitez en savoir plus, vous retrouverez l’ensemble de l’étude ici :
Le début d’une aventure
CQFD ! Tout converge vers le besoin d’avoir des « facilitateurs marketing » qui savent gérer des projets à 360° et ce, de manière externalisée. Mais, si l’on trouve beaucoup d’acteurs de la communication, il est plus difficile de trouver ces « marketeurs », qui comprennent à la fois les enjeux business & le fonctionnement des entreprises « traditionnelles », tout en maîtrisant le contexte digital et les acteurs « techno ».
Pour conclure, j’en reviens à l’une de mes interrogations initiales : peut-être conviendrait-il aussi de préciser l’impact du digital sur la définition même du marketing… ?
En attendant, c’est ainsi que CinWe est née.