Évoluant dans le secteur des médias et du divertissement, j’ai pu posé quelques questions à Margot Bridard, alumni de l’EFAP, social media manager chez Cimer agency.
Ton parcours scolaire et professionnel ?
Après l’obtention de mon baccalauréat, j’ai directement intégré l’EFAP Paris et ne l’ai plus quitté jusqu’à mon diplôme au sein du MBA Communication & Production Audiovisuelle. J’ai réalisé mon stage de fin d’études chez CANAL+, en tant que social media manager pour l’offre documentaire du média. J’ai ensuite prolongé mon expérience à ce poste en tant que freelance jusqu’à juin 2022. Je viens d’obtenir mon premier CDI dans l’agence de communication et média Cimer.
J’ai longtemps hésité avant de choisir le MBA Communication & Production Audiovisuelle, à cause de ma curiosité maladive qui me donnait envie de m’essayer à peu près tous les domaines de la communication. Finalement, j’ai emprunté une autre voie en me laissant charmer par le monde du documentaire lors de mon expérience chez CANAL+ tout en faisant, occasionnellement, de la production de clip vidéo grâce à mon statut d’indépendante. Je ne regrette rien car je considère que les médias et le divertissement sont des canaux nécessaires pour transmettre des informations et de la culture.
Je me considère très privilégiée de pouvoir travailler dans un secteur qui permet aux gens de s’évader, de quelque manière que ce soit. Notamment dans le climat du monde actuel assez anxiogène. Bien sûr, il existe une part d’ombre à tout et je ne dirai jamais qu’elle n’est pas présente dans ce domaine mais je reste convaincue qu’elle est très mince par rapport à lumière qu’il peut apporter. Ensuite, je trouve que le métier de social media manager est très enrichissant. Il permet d’être au contact des autres, c’est aussi une profession très récente et donc en perpétuelle évolution. C’est challengeant de devoir travailler avec son temps et de s’adapter aux besoins d’une société aussi mouvante. Le revers de la médaille, évidemment, c’est qu’il est parfois difficile de déconnecter et de se mettre en mode avion pour lâcher.
Étant alumni de l’EFAP, que t’as apporté ta formation ?
J’ai forcément beaucoup appris pendant mes études, qu’il s’agisse du secteur des médias ou de mon métier de social media manager. Sur le plan technique bien sûr, avec l’utilisation des outils, l’apprentissages des nombreuses techniques de communication et les conseils indispensables de tous les intervenants croisés pendant mon cursus. Au niveau du relationnel, j’ai pu créer un réseau avec lequel j’ai encore de forts liens, même des années après. Petite mention spéciale aux « battles » organisées chaque années qui nous ont permis d’appréhender les situations de stress et le travail d’équipe.
Ton ressenti sur le milieu du digital ?
À mon sens, les réseaux sociaux ont complètement bouleversé le monde des entreprises surtout dans leur relation avec les clients. Aujourd’hui, tout est très direct : la moindre faille peut être rendue publique et virale très rapidement. Les algorithmes des différents réseaux permettent de plus en plus à n’importe quel client/consommateur de devenir un acteur majeur de la réputation d’une entreprise. Un tweet ou un TikTok peuvent très rapidement créer un bad buzz ou, au contraire, une publicité. Le digital également un « terrain de jeu » assez interessant pour les professionnels qui peuvent maintenant accéder à une data très puissante sur leur cible et donc communiquer en conséquence. Il est donc nécessaire pour une marque de développer ses forces dans des stratégies digitales pour toucher au maximum les consommateurs d’aujourd’hui et demain.
Pour moi, c’est vraiment différent de communiquer pour vendre un produit/service et de communiquer pour vendre un divertissement/ de l’information. Par exemple, aujourd’hui une grande partie de la population possède au moins un compte sur une plateforme de streaming. Dans la majeure partie des cas, on va pousser des abonnés existants à créer de l’engagement autour d’un contenu auquel ils ont déjà accès. Si on veut aller chercher de nouveaux abonnements, les catalogues sont assez riches maintenant pour justifier ces derniers et donc on peut s’amuser un peu, en terme de communication, avec des vidéos ou des visuels impactants.
Vendre un produit (donc agence) n’est pas du tout pareil à mon sens. Il va falloir inciter le client à consommer de manière directe et plus ou moins ponctuelle. Il est plus difficile de créer un contenu digital publicitaire subtile pour un burger ou un t-shirt, que pour une série ou un film. Cela étant dit, des réseaux sociaux comme TikTok ou Instagram permettent aux agences de transformer leurs marques en mini-médias.
Article écrit par Thaïs Le Dantec ; Linkedin : https://www.linkedin.com/in/thais-le-dantec/