Elles en ont marre des tabous. Elles veulent s’exprimer sur des sujets qui, malheureusement, ne sont pas dans les manuels scolaires au collège. Alors, elles en parlent : maladies gynécologiques, contraception, tolérance… Elles ont toutes décidé de passer des messages forts, grâce à leurs comptes Instagram, et ça fonctionne : adieu les tabous des maladies gynécologiques sur Instagram ! Humour, tendresse, respect… C’est le secret de leur partage 2.0 grâce aux nombreux témoignages des (fidèles) abonnés.
Dans ce nouvel article, je fais écho avec l’écriture de ma thèse professionnelle ayant pour sujet l’univers gynécologique et le digital. Je souhaite justement montrer que le digital peut être aujourd’hui mis au service de cet univers médical. Entre diagnostics tardifs, manque d’informations, incohérence… Voici une petite poignée de ces comptes Instagram qui pour moi rendent « accessible » à toutes les informations qu’une femme peut se poser. Les voici :
I. Jemenbatsleclito
Tout d’abord, j’ai un petit faible pour ce compte, je l’avoue. Le plus ? La fraîcheur de la personne qui s’en occupe : Camille. Son point fort ? Les coups de gueule. Elle n’a pas peur de parler des tabous, qui ne devraient pas exister. C’est juste, je cite « la vie ». Sur ce compte, on parle de tout. En effet, on apprend ce qu’est un vaginisme, on discute de nos règles irrégulières, on ne lésine pas sur la communication ! En gros ici, on prône l’acceptation de son corps. La perfection n’existe pas !
II. Pleinlachatte
Créé il y a seulement quelques jours, le compte de Carolyne a un message à faire passer : la contraception, ça ne va pas toujours à tout le monde. De nombreuses femmes témoignent : elles ont une certaine pression avec la contraception. Pilule imposée ? L’implant n’est pas compatible avec leur corps ? Trouver sa bonne contraception, c’est presque devenu un job à plein temps pour certaines femmes. Alors n’hésitez pas en parler, à suivre ce compte, à témoigner… Cependant, le chemin, même long, pourra certainement aider quelques-unes d’entre nous.
III. Gyneco_fem
Par ailleurs, ici, on libère la parole sur l’univers gynécologique. Frottis, IVG, IST… Quand un compte est géré par une vraie gynécologue, c’est plus facile de s’informer, et on y trouve peut-être plus un sentiment de fiabilité. En cette période de doute dû au covid-19, de nombreux cas sont mis en avant pour rassurer au maximum les malades et futures mamans. De plus, le docteur n’hésite pas à répondre à vos questions en commentaires !
IV. EndoFrance
En dernier lieu, impossible pour moi d’écrire cet article sans parler du compte EndoFrance. En effet, il est relié au site https://www.endofrance.org/ et permet de suivre en temps réel tout ce qui se passe sur la maladie de l’endométriose et sur la vie associative. Maladie qui, je le rappelle, touche une femme sur dix. De plus, pendant le confinement, de nombreux live sont proposés ! N’hésitez pas pour en apprendre plus sur la maladie. De toute évidence, il mérite beaucoup plus de visibilité !
Enfin, en écrivant cet article, je me rends compte d’une première chose, c’est qu’il n’existe pas énormément de compte Instagram traitant sur des sujets gynécologiques, et qui pourtant est le 6ème réseau social le plus utilisé. Cela pourrait être une façon de « démocratiser » les tabous des maladies gynécologiques sur Instagram. Deuxièmement, j’ai également remarqué que chaque femme peut, à sa propre échelle, parler des sujets « tabous » de cette société, et qui finalement concerne une personne sur deux sur cette terre. Ainsi, une communauté créée peut, au final, réussir à passer un message fort et à informer plus d’une personne. Et c’est notamment pour cette raison que j’ai choisi d’étudier ce sujet pour en faire une thèse professionnelle : comment mettre le digital au service des maladies gynécologiques. Affaire à suivre !