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Injecter des notions d’intelligence dans des machines
Tel est le fil rouge de la série d’articles que je vous propose ici, en remontant aux origines de l’intelligence artificielle et en suivant son évolution. Aujourd’hui c’est une infographie qui vous attend ! Mais avant cela, quelques mots sur le contexte. Zoom sur les années 60-80.
Depuis les années 50, l’intelligence artificielle a rencontré enthousiasme et scepticisme, ce dernier le plus souvent lié à la lenteur d’évolution de la discipline, voire à ses échecs. Les limites de la technologie et notamment celles liées à la puissance des ordinateurs y ont largement contribué.
Parallèlement, opinions divergentes, regards disciplinaires non croisés, préoccupations différentes, etc. marquent le début des années 60 ; divergences de vue dont beaucoup perdurent aujourd’hui et nourrissent de vigoureux débats.
Mais revenons aux années 60 et à l’illustration de ces divergences. Par exemple et pour la seule année 1965, quand Herbert Simon (américain, économiste et sociologue) annonce que « dans les vingt prochaines années, les machines seront capables de faire tout travail qu’un homme peut faire », Hubert Dreyfus, (américain professeur de philosophie), lui, affirme qu’il existe des limites au-delà desquelles l’IA ne pourra évoluer. (Ouvrage : Alchimie et intelligence artificielle). Anticipant sur nos préoccupations actuelles, Irving John Good (britannique, statisticien) pour sa part écrit la même année 1965 que « la machine ultra intelligente est la dernière invention que l’homme a besoin d’inventer, à condition qu’elle soit suffisamment sage pour nous dire comment la garder sous contrôle ».
Pour autant et malgré deux phases critiques nommées « les hivers de l’IA », les recherches académique et industrielle suivent leurs cours. Je vous propose de les découvrir au travers d’une sélection d’innovations (loin d’être exhaustive !) qui jalonnent la période 1960-1980.
Pour visualiser l’infographie, rendez-vous sur LinkedIn : https://bit.ly/2UjqbXv
Aujourd’hui, si la limite liée à la puissance des outils cède régulièrement selon la loi de Moore (du nom de son auteur Gordon Moore et datant de 1965) et si l’innovation technologique galope dans tous les secteurs d’activité, la divergence des opinions persiste et désormais creuse un sillon profond entre craintes et espoirs. Serons-nous un jour dépassés et sous la coupe de ce que nous avons créé ? Certains de nos métiers sont-ils en voie d’extinction ? L’IA va-t-elle au contraire révolutionner positivement nos modes de vie ? Nous soulager de tâches aisément reproductibles pour nous permettre de nous concentrer sur la création de valeur et, pourquoi pas, sur nos loisirs ?
Aujourd’hui nul ne détient la réponse et le débat est pour le moins animé. Et pour cause, les impacts s’annoncent d’ores et déjà supérieurs à ceux des précédentes révolutions industrielles et technologiques. De plus, le périmètre des enjeux est quasi impossible à définir tant il est large : capacité d’innovation, financements, compétences, technologies, usages, impact sur l’emploi, inclusion, éthique, rôle du secteur privé, enjeux politiques et de puissance à l’échelle mondiale ne sont que quelques exemples.