La transformation digitale révolutionne tous les secteurs de la société à l’échelle mondiale y compris le marché du travail, où 5 millions d’emplois sont censés disparaître d’ici 2020.
Le 18 janvier 2016, le président du World Economic Forum de Davos, Klaus Schwab, a présenté son rapport « The future of jobs », selon lequel 5 millions d’emplois vont disparaître pendant les prochaines cinq années, à cause de la robotisation et de la digitalisation du travail et avec eux, vont disparaître aussi de nombreux métiers.
Nous tremblons presque en entendant ce chiffre impressionnant et nous nous demandons comment est-ce possible d’être capable de prévoir la disparition de ces postes de travail, alors que nous n’avons pas encore démarré une vraie lutte pour trouver de solutions efficaces ?
Après la crise de 2008, une nouvelle forme d’économie est née.
L’économie collaborative challenge le capitalisme en mettant en cause les limites de la propriété privée et de la production ayant pour base le partage et les échanges de biens et de services. Mais est-elle en mesure d’apporter de vraies solutions ? Va-t-elle nous permettre de vivre autrement ? Car, à l’avis de beaucoup, l’effet de l’économie du partage n’est pas aussi positif et n’a aidé qu’à détruire massivement des emplois.
Que nous faut-il pour gagner cette bataille ?
- une réforme du Code du travail ?
- donner plus de pouvoir aux entreprises ?
- ou laisser plus de flexibilité aux salariés ?
Face à la digitalisation du travail il faudrait ne pas oublier la mémoire historique.
Se souvenir des autres moments très similaires vécus, des mesures prises et des conclusions. D’ailleurs, sans aller plus loin, nous devons examiner d’autres pays qui ont déjà reformé leur réglementation de travail en favorisant les licenciements et en enlevant le pouvoir des syndicats (car cela s’est déjà passé dans l’Union Européenne, comme l’Espagne et la Grèce récemment). Les conséquences sont logiquement négatives et catastrophiques. Mais il semblerait que nous ne nous en souvenions plus actuellement, nous n’en pensons plus au moment de présenter une nouvelle réforme du Code du travail français.
Nous avons les ressources nécessaires pour combattre cette guerre, et ce n’est pas seulement l’entrepreneuriat qui peut nous aider. Nous disposons de centres de recherches qui peuvent étudier l’impact de la transformation numérique sur le marché et éviter la destruction d’emplois. Nous pouvons réaliser des études sur les nouvelles alternatives plausibles, encourager la société à le faire et à y réfléchir autant ou plus, comme on l’encourage à être entrepreneuse sans apporter des mesures de protections sociales pour la préserver.
C’est une responsabilité qui se répercute à tous.
Car ces cinq millions de personnes qui vont perdre leurs emplois d’ici à 5 ans, sont aussi nos clients aujourd’hui et demain. C’est une grande partie du marché, tous secteurs confondus, qui est amenée à disparaître par manque de pouvoir acquisitif, et se transformera en une charge sociale pour l’autre partie de la population en poste.
Le digital a disrupté tous les secteurs, aussi celui de l’emploi. Il faut alors penser à faire ce que nous avons toujours fait : créer de nouvelles solutions à partir de zéro, chercher de nouvelles idées cohérentes qui aident à notre communauté. C’est un progrès intensif propre à cette transformation digitale qui nous passionne autant tous.
A nous, génération X et génération Y de vivre cette période de disruption en transformant ce qui est négatif en positif, en créant des nouvelles entreprises, comme nous le faisons déjà, mais aussi en créant de la valeur ajoutée pour la société, en développant une économie du partage équilibré, en pensant « pluriel », à ces générations existantes mais aussi à celles du futur, pour développer de nouveaux métiers qui répondent aux nouveaux besoins de la communauté.
Sources:
Numérisation des métiers, Économie collaborative, « En Grèce, la flexibilité a ramené au Moyen-Age les relations du travail »