Le terme « cosmétique » vient du mot grec « kosmos » qui signifie « arranger ». Il est intéressant de noter que l’apparition des cosmétiques remonte au temps des hommes de Néandertal qui, avant d’aller chasser, se couvraient le corps et le visage d’une poudre ocre afin d’impressionner leurs adversaires.
Ce secteur est désormais réparti en 6 domaines comprenant les soins (crèmes, sérums), la parfumerie, l’hygiène (gels douche, savons…), la coiffure, le maquillage, et le soin bébé.
De nouvelles méthodes, produits ou encore techniques amènent l’industrie de la beauté à se renouveler en permanence.
Le marché des cosmétiques
La France fait partie des leaders mondiaux sur le marché des cosmétiques puisqu’elle en est le premier pays exportateur, avec un chiffre d’affaires de près de 16 milliards d’euros en 2021.
Le secteur de la beauté se positionne en troisième position des industries qui contribuent le plus fortement au commerce extérieur du pays (derrière le secteur de l’aéronautique et celui des vins et spiritueux).
Cette position de leader mondial repose principalement sur l’image prestigieuse de l’Hexagone qui associe le prestige de ses marques, la qualité du made in France, son patrimoine culturel, son art de vivre, ainsi que son raffinement et son élégance.
Ce sont ces atouts qui font de la France, un porte-drapeau mondial du secteur de la beauté.
En 2022 selon Alioze, 31,3% des consommateurs ont déclarés avoir acheter en ligne au moins un produit cosmétique positionnant le secteur de la beauté en quatrième position des marchés e-commerce en nombre de clients.
Nuls doutes que ce pourcentage continuera de croître en 2023.
Depuis plusieurs années, on assiste à un essor du secteur de la beauté et des cosmétiques, avec une croissance de plus en plus importante sur le web. Les ventes en boutiques connaissent chaque année une baisse au profit des ventes en ligne.
Dynamisé par les réseaux sociaux et de nombreux influenceurs populaires et influents, le marché de la beauté est un secteur prometteur pour lequel les consommateurs n’hésitent pas à y consacrer une bonne partie de leur budget (en moyenne 10% de leur budget annuel selon Alioze).
Des attentes de plus en plus pointilleuses
On assiste à une prise de conscience de la population quant à leur mode de consommation et quant à l’impact des produits qu’ils utilisent.
L’environnement devient un sujet préoccupant dans notre société actuelle et les jeunes générations font preuve d’une réelle conviction pour le défendre.
Il est désormais primordial de réduire son emprunte carbone en fabriquant et consommant « local ». En effet les importations de matériaux, et produits posent un réel problème écologique en termes de bilan carbone. Accentué notamment par la crise sanitaire, cette tendance du « made in France » entraîne de nombreuses entreprises à modifier leur organisation afin d’avoir une vision globale sur leur chaîne de production.
La composition du produit devient également un élément phare des attentes des consommateurs. De plus en plus sensibles aux produits utilisés et l’effet qu’ils ont réellement et sur le long terme sur leur peau, ils exigent désormais des marques de beauté de la transparence sur leurs ingrédients et la traçabilité des composants utilisés.
La population souhaite désormais protéger d’avantage sa santé et de nombreuses marques se tournent vers une fabrication de cosmétiques naturels, biologique ou végan de leurs produits.
Les milléniaux recherchent désormais au près des marques un engagement fort et de véritables valeurs ancrées dans l’ADN de l’entreprise. Il est désormais nécessaire pour eux d’utiliser des produits cosmétiques respectueux de l’environnement, de leurs peaux mais aussi des êtres vivants.
Autre tendance du marché de la beauté, la personnalisation des produits se développe de plus en plus. Les consommateurs recherchent de plus en plus des produits uniques et réellement adaptés à leurs besoins et à leurs peaux. Cela va souvent de concert avec la beauté inclusive, autre tendance du marché qui consiste pour une entreprise à écouter davantage ses consommateurs afin de proposer des gammes de produits plus larges et plus diversifiées afin de permettre au plus grand nombre de se retrouver et de ne pas se sentir mis de côté.
Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes témoins d’une vague du « mieux consommer », « consommer local », « consommer naturel » ce qui emmène le monde de la beauté à se réinventer afin de répondre à ces nouvelles attentes.
Le rôle du digital
Le commerce en ligne prend une part de plus en plus importante dans le marché de la beauté et il relève parfois d’un véritable défis que de concilier e-commerce et attentes du consommateur.
Même si l’achat de produits de beauté se réalise majoritairement en boutique, il ne faut pas négliger l’influence du web sur les décisions d’achat. D’après la plateforme d’influence Hivency, 4 consommateurs sur 5 achètent un produit après avoir vu une recommandation sur les réseaux sociaux. La communication digitale est d’autant plus importante et préoccupante afin de pouvoir toucher et influencer une population de plus en plus active en ligne.
Les entreprises utilisent dorénavant diverses techniques et outils, tels que l’Intelligence Artificielle et ses chabots, le machine Learning, ainsi que la blockchain pour rassurer les utilisateurs en fournissant une authentification des composants pour répondre aux besoins de transparence et traçabilité de leurs clients. Les marques peuvent également analyser les données de la peau pour mieux comprendre les besoins des consommateurs et créer des soins personnalisés et adaptés.
Les nouvelles technologies font également leur apparition dans les boutiques afin d’améliorer l’expérience client. Par exemple, il est possible d’obtenir un diagnostic de peau en direct pour proposer des soins personnalisés, des outils de réalité virtuelle permettent de tester des produits de maquillage, et d’autres solutions digitales viennent enrichir l’expérience d’achat en magasin. Grâce au numérique, l’industrie cosmétique peut s’adresser à chaque client de manière unique.
Enfin, il est désormais essentiel pour une marque de prendre des engagements éthiques. Les marques traditionnelles ont actuellement du retard par rapport aux digital natives car leur processus de changement est plus long. Selon moi, il est crucial que l’éthique soit intégrée dans l’identité de chaque marque et que cela soit l’un des facteurs clés de leur transformation réussie.
Les marques rivalisent d’ingéniosité pour être en tête de la course à l’innovation.
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