Des adolescentes kenyanes inventent une application pour aider à mettre fin aux mutilations génitales féminines

Des adolescentes kenyanes inventent une application pour aider à mettre fin aux mutilations génitales féminines

The Restorers, groupe à l'origine de l'application i-Cut
« The Restorers », une équipe de jeunes kenyanes l’origine de l’application i-Cut.

Cinq adolescentes kenyanes ont créé l’app i-Cut pour mettre fin à la pratique des mutilations génitales féminines.

La mutilation génitale féminine (MGF) est une procédure non médicale répugnante qui consiste à enlever tout ou une partie des organes génitaux externes d’une fille. Les MGF sont une coutume sociale de longue date – pratiquée principalement en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient – qui vise généralement à empêcher les jeunes filles d’avoir des rapports sexuels avant le mariage. Mais cinq adolescentes kenyanes utilisent la technologie pour résister à cette procédure cruelle et potentiellement mortelle…

Mashable rapporte que Cynthia Otieno, Purity Achieng, Mascrine Atieno, Ivy Akinyi et Stacy Owino ont créé une application appelée i-Cut. L’application permet aux jeunes femmes de demander une aide médicale et juridique avant ou après une MGF forcée. i-Cut permet aux utilisatrices de choisir parmi cinq options principales : « aide », « sauvetage », « rapport », « informations sur les MGF », « don et feedback ».

Les trois premières options permettent aux filles de demander une aide immédiate, de trouver un centre de secours ou de signaler la procédure aux autorités du Kenya où cette pratique est illégale. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les MGF sont souvent pratiquées sur les filles entre la petite enfance et l’adolescence.

L’application i-Cut est si innovante qu’elle a été finaliste au Défi Technovation 2017 visant à encourager plus de femmes dans le domaine de la technologie. Le groupe de jeunes femmes qui appellent leur équipe « The Restorers » étaient les seules à représenter l’Afrique dans la compétition.

« La MGF est un gros problème qui affecte les filles dans le monde entier et c’est un problème que nous voulons résoudre « , a déclaré Owino, l’une des créatrices d’i-Cut à la Fondation Thomson Reuters à la fin du mois de juillet. « Toute cette expérience va changer nos vies. Que nous gagnions ou non, notre vision du monde et des possibilités qu’il offre changera pour le mieux. »