Quand la consommation locale rime avec digital !

Retour sur l’enquête menée pour Mes courses pour la planète en partenariat avec So Local qui s’intitule « les français, la consommation locale et le digital ».

Pourquoi la consommation locale a-t-elle tant de succès ?

La composante humaine est fondamentale. La nécessité d’être en lien, de faire partie d’une même communauté est une donnée qui rassure. Effectivement, être membre du même groupe que l’agriculteur qui nous nourrit est particulièrement réconfortant !
Internet permet donc aux internautes de créer du lien avec les producteurs… Et cela est confirmé par 70% des français qui le pense ! Les sites internet, blog et réseaux sociaux permettent effectivement de raconter leur travail et de se raconter…

Poignée de mainsIl est pointé qu’à l’heure où nous pouvons tout acheter partout dans le monde et être connecté à tous et à tout instant, un retour aux sources, au lieu où l’on vit, devient une vraie tendance… bien au-delà d’une mode.

L’enquête montre que les attentes sont immenses, selon celle-ci « pour 86% des français le local est une clé pour répondre aux enjeux sociétaux majeurs (chômage, environnement…)».  

Consommer local rime pour les internautes avec consommer mieux, consommer plus heureux. Les promesses de protection de l’environnement, d’emploi local, de transparence et de lien social réenchantent les actes d’achat.

De plus, l’achat local est une réponse à « l’économie de l’absurde » de notre monde : importer ce que nous consommons et exporter ce que nous produisons.

 

Digital et consommation locale ?

L’étude pointe que les français passent aujourd’hui quasiment autant de temps devant internet que devant la télévision et sur le fait que les achats en ligne sont en deuxième position dans les usages.

Internet – et particulièrement le search – apporte un outil adapté pour dénicher les producteurs en proximité qui n’ont pas toujours une forte visibilité, pour des questions de temps et de moyens. Or selon SoLocal et Mes Courses pour la planète, 74% des recherches locales se font sur Google et 40% sur les page jaunes. Ne pas y être c’est clairement s’affranchir d’une belle zone de chalandise. D’autant plus que les français choisissent le web pour trouver des professionnels de proximité (43%) et pour éviter de se déplacer inutilement pour 45% d’entre eux . Le gain de temps est également un facteur d’utilisation d’internet au niveau local.

Cet engouement est une vraie lame de fond, selon Elisabeth Laville, fondatrice et directrice de l’Observatoire de la consommation responsable MesCoursespourlaPlanete.com « les marques locales ont vu leurs ventes augmenter de 6,2% en 2015, soit deux fois plus que le taux de croissance des marques globales. ».

 

En résumé, que permet concrètement le digital ?

  • De créer du lien
  • De géo-cibler
  • De regrouper les acteurs producteurs

 

Qui consomment local sur internet ?

ecommerceL’étude présente quatre typologies de consommateurs :
– Les réfractaires qui s’informent peu sur le local en ligne (36%) et ne sont pas sensibles aux atouts d’une telle pratique de consommation
– Les distants ont entre 18 et 29 ans et sont  plutôt masculins ; ils utilisent les réseaux sociaux pour s’informer localement (24%), ne sentent pas spécifiquement concerné par le sujet. Pour des occasions très ponctuelles, peuvent se tourner vers des solutions locales.
– Les convertibles, ont également entre 18 et 29 ans ou plus de 60 ans et utilisent les pages jaunes et la presse pour s’informer. Ils recherchent de la traçabilitéet de la qualité
– Les localistes sont plutôt des femmes très centrés sur la vie locale et qui en utilisent les outils digitaux, des militants du « consommer local »

Les sites internet des e-commerces locaux sont consultés par 25% des Français, devant les réseaux sociaux (24,1%) !

Quelles sont les attentes en terme de consommation locale et du canal digital ?

Les français sont en demande d’outils regroupant les professionnels locaux.
1/3 d’entre eux expriment que cela les inciterait à utiliser plus internet pour s’informer sur les productions locales : ils sont en demande de marketplace spécifiques.

Aux Etats-Unis des initiatives répondent déjà à ces attentes comme le programme LocalFirst qui a pour mission de rendre visibles les entreprises locales par internet, en proposant une place de marché et un système commun de fidélisation.

Les membres de Local First ont ainsi enregistré une croissance de 9,3% de leur chiffre d’affaires en 2015, presque le double de ceux qui n’y participent pas.

 

« 1 français sur 2 a déjà effectué des recherches Internet sur des professionnels de proximité. Les Français utilisent internet pour identifier et localiser les professionnels locaux (93%), pour éviter limiter les déplacements (92%), pour gagner du temps (88%), pour trouver des informations fiables sur les professionnels et les produits locaux (86%) ou pour rejoindre d’autres personnes qui partagent leur envie de consommer local »

Etude SoLocal / MesCoursesPourLaPlanète