» Black Mirror: Bandersnatch » l’intrigue participative signée Netflix

Bandersn..quoi ? Le dernier épisode intéractif de la série Netflix « Black Mirror » vient tout juste de sortir… Pendant que Netflix repousse toujours plus les limites de l’expérience utilisateur, la série Black Mirror elle décroche l’oscar du meilleur scénario original. Et si vous êtes passés à côté, arrêtez tout et plongez dans l’expérience dystopique de ce long métrage.

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Bandersnatch c’est 5 fins possibles et deux ans d’écriture.

Bandersnatch c’est environ 158 minutes de casse-tête passé devant mon écran.

Bandersnatch c’est….1 efferalgan consommé dû à la complexité de l’intrigue.

Durant cet épisode, le spectateur-joueur que vous êtes suit la vie d’un djeune* des années 80 perturbé par la mort de sa mère et la création de son jeu vidéo. Son dernier projet: le Bandersnatch, un jeu d’aventure qui consiste principalement à se déplacer dans des couloirs afin d’éviter l’apparition d’une créature chimérique. Au cours de la partie, le joueur se trouve face à des choix auxquels il doit faire face. Ce nouveau jeu vidéo sera-t-il un succès commercial ? Telle est la question, telle est l’intrigue principale.

Si au début de l’épisode on pense regarder une simple histoire, on se rend vite compte de notre pouvoir décisionnel. D’abord avec des choix sans grande importance («  céréales au sucre ou au miel ? ») et puis en un clin d’oeil on est propulsé face à des choix cornéliens comme «  tuer le père? ». oups, est ce que je viens tout juste de cliquer sur «  oui, le tuer » ?… Et c’est là où la partie s’envenime, enfin pardon l’épisode…

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Chaque choix effectué influe directement sur le déroulé de l’histoire ce qui rend l’experience d’autant plus unique. Au total, on compte 5 fins possibles et une vingtaine de variantes qui déterminent la réussite – ou pas – du jeu vidéo Bandersnatch.

Lorsque l’on arrive au bout d’un des segments, Netflix nous propose :

1- de rembobiner et changer notre choix

2- ou aller au générique de fin

http://www.mbadmb.com/wp-content/uploads/2019/01/Black-Mirror-Bandersnatch-9.jpghttp://www.mbadmb.com/wp-content/uploads/2019/01/Bandersnatch-Black-Mirror-1024×640-1024×640.jpgCette intrigue participative imbrique une multitude de trames narratives qui complexifient le scenario et disons-le.. provoquent un mal de crâne pas possible.

Mais après deux heures passées devant l’épisode, on est tellement absorbé par l’histoire et l’envie d’aller au bout que l’on se met à rembobiner et à modifier les choix précédemment effectués. Petit à petit, on capitule et on opte pour l’option morbide. On pense faire un choix, mais en réalité Netflix reste le maître du jeu et nous pousse à prendre des décisions qui ne laissent que très peu de marge et de bon sens.

On aime ou on n’aime pas. Mais après tout, là n’est pas la question, car le plus surprenant réside dans la place du spectateur devenu joueur. Sans nous l’histoire n’avance pas, sans nous le jeu n’est pas.Bandersnatch, c’est aussi un long métrage bourré de références sur l’univers dystopique. L’histoire se déroule en 1984, clin d’oeil au livre inquiétant de George Orwell et à l’univers du «  Big brother is watching you ». Et au final comme tout épisode de Black Mirror, on en vient à questionner l’utilisation des nouvelles technologies, notre libre arbitre et notre propre existence dans la société. Et ça c’est kdo**!

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*djeune \d͡ʒœn\ signifie « Jeune » en argot.

**kdo \ka.do\ est une faute d’orthographe volontaire signifiant «  cadeau » et très souvent utilisé par les djeunes.

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SOURCE:

https://www.netflix.com/browse